Mielandre

Sillon est une manifestation multiculturelle qui mêle, deux semaines durant, expositions de plasticiens et artisans d’arts et conférences ou rencontres autour de l’écologie et les développements doux dans un petit territoire de la Drôme dans les environs des villages de Bourdeaux et de Saou. Et au programme est inscrit une randonnue avec l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne ! Pour rester proche de ce territoire nous avons choisi comme but la montagne de Mielandre. Ce sera pour nous aussi une découverte.

A l’heure dite nous nous retrouvons à six de l’association (Loïc, Francis, Christian, Robert, Corinne et moi) au col d’Espréaux au terminus de la petite route qui ne va pas plus loin. Arrive juste après nous Emmanuel et Geneviève, un couple de naturistes mais qui n’ont encore jamais fait de randonnue, attirés là par le programme de Sillon. La météo n’est pas parfaite, le ciel est en partie couvert et il fait encore frais : on est mi octobre. On se met vite en marche, encore habillés. On longe des champs puis on rentre dans la forêt. A un poteau directionnel il faut choisir : Mielandre par le col plat ou Mielandre direct. D’après la carte ce trajet direct risque d’être plus raide, mais aussi plus pénible en descente. A faire donc à la montée. Et c’est vrai que la montée est rude car après la pluie d’hier le sol est particulièrement glissant. Un pas en avant et on glisse d’autant en arrière, quitte à se retrouver par terre. On peut s’agripper aux arbres, aux racines ou à une main charitable ou même franchir des passages à quatre pattes. Mais on s’élève vite et en sortant finalement de la forêt on domine les vallées alentour mouchetées d’ombre et de lumière.

On entre maintenant dans un alpage couvert d’une végétation d’herbes jaunies très hautes. On arrive au sommet en même temps qu’un brouillard de nuages. La température baisse immédiatement. La moitié du groupe se couvre en hâte. On ne s’éternise pas au point culminant, à 1451m d’altitude. On suit une crête descendante. Le brouillard se dissipe. Traversée à flanc dans l’alpage, la végétation nous montant à mi corps. Arrêt pique nique sous des hêtres, à l’abri du vent. On descend tout droit sur une croupe herbeuse, toujours de cette couleur jaune fanée jusqu’à retrouver la forêt. Retour tranquille vers le col d’Espréaux après presque six heures de balade.

On aura sans doute fait deux nouveaux adeptes, qui nous ont promis de revenir, mais au printemps lorsqu’il fera plus chaud, et on a étendue notre zone de pratique vers le sud par rapport au Diois.


Sillon is a multicultural event which, for two weeks, combines exhibitions by visual artists and craftsmen with conferences and meetings on ecology and sustainable development in a small area of the Drôme, near the villages of Bourdeaux and Saou. The program also includes a naked hike with the Val de Roanne Naked Walkers Association! To stay close to the area, we’ve chosen the Mielandre mountain as our goal. It’ll be a discovery for us too.
At the appointed hour, six of us from the association (Loïc, Francis, Christian, Robert, Corinne and I) meet at the Col d’Espréaux, at the end of the small road that goes no further. Just after us arrive Emmanuel and Geneviève, a naturist couple who have never hiked naked before, attracted by Sillon’s program. The weather is not perfect, partly overcast and still cool: it’s mid-October. We set off quickly, still dressed. We skirt fields and then enter the forest. At a signpost you have to choose: Mielandre via the flat pass or Mielandre direct. According to the map, this direct route is likely to be steeper, but also more difficult on the way down. So do it on the way up. And it’s true that the climb is tough, because after yesterday’s rain the ground is particularly slippery. One step forward and you slide backwards just as much, even if it means ending up on the ground. You can hold on to trees, roots or a helping hand, or even crawl over some passages. But you soon climb upwards, and as you finally emerge from the forest, you dominate the surrounding valleys speckled with light and shadow.
You now enter an alpine pasture covered with tall, yellowing grasses. We reach the summit at the same time as a fog of clouds. The temperature drops immediately. Half the group hastily cover up. We don’t stay long at the highest point, at 1451m. We follow a descending ridge. The fog clears. We cross the mountain pasture on the flanks, the vegetation rising halfway up our bodies. Picnic stop under beech trees, sheltered from the wind. Straight down onto a grassy ridge, still the same faded yellow color, until we return to the forest. A leisurely return to the Col d’Espréaux after almost six hours.

We’ve undoubtedly made two new adepts, who have promised to return, but in spring when it’s warmer, and we’ve extended our practice area southwards in relation to the Diois.


Col de Charnier

Fin septembre et pourtant un temps estival. Nous sommes trois, avec Robert et Christian, pour une rando d’entretien du balisage du GR93 entre le col de Charnier et le col de la Croix, à la limite de la Drôme et des Hautes Alpes. L’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne a repris cette année la responsabilité du suivi de cette section de l’itinéraire. C’est notre premier coup d’œil sur ce terrain. Un terrain qu’il faut déjà atteindre par une montée bien raide de sept cent mètres de dénivelé pour arriver au petit lac du Lauzon puis continuer dans un pierrier encore deux cent cinquante mètres jusqu’au col de Charnier. On fera le balisage à la descente. L’ascension a été rude mais quelle récompense. Le panorama s’étend du Vercors au Dévoluy avec les falaises découpées de la Tête de Lauzon tout près qui domine l’énorme pierrier que l’on vient de franchir. Une luminosité qui illumine même les lointains. Un replat de pelouse alpine qu’il fait bon arpenter les pieds nus. C’est vraiment le paradis.

On a été suivi durant la montée par trois personnes qui se sont posées un peu plus loin. Deux autres randonneurs sont arrivés lors de notre pique nique. Après une heure d’arrêt on attaque la descente. Le balisage existant est plutôt bien en place. On rajoute deux ou trois signes et surtout Robert refait à neuf des traces de peintures qui commençaient à s’écailler, usées par les intempéries. On aperçoit un grand groupe qui monte en face de nous. On se couvre sommairement. Le premier arrive, lourdement chargé et chaudement couvert, transpirant sous l’effort. « Bonjour on est des randonneurs naturistes !- Mais vous n’êtes pas nus ! – On s’est couvert par respect – Pas de problème pour nous » On retrouve donc notre tenue. Ils sont une dizaine d’hommes et de femmes, ils arrivent les uns après les autres, fatigué e s mais souriant de nous voir là. Ce sont des marseillais partis pour trois ou quatre jours d’itinérance. « On en voit des comme vous dans les calanques ! » « Vous nous faites envie ! » Quelques minutes d’échanges qui leur permettent aussi de souffler dans leur montée. Un sympathique groupe !

On poursuit notre descente, s’arrêtant de temps à autre pour baliser. A ce rythme on est rejoint par le couple de randonneurs qui passe en échangeant un salut, puis par les trois personnes du matin qui sont plus souriantes en nous voyant maintenant faire ce travail bénéfique à tous. On arrive au col de la Croix. Le GR continue en remontant vers la montagne de France et la Pointe Feuillette, mais cette section là ce sera pour une autre fois. Pour aujourd’hui il ne nous reste plus qu’à descendre par un chemin caillouteux jusqu’à rejoindre le parking.


Late September, but still summery weather. Three of us, along with Robert and Christian, are on a hike to maintain the markings on the GR93 between the Col de Charnier and the Col de la Croix, on the border between the Drôme and Hautes Alpes regions. The Association des Marcheurs Nus du Val de Roanne took over responsibility for this section of the trail this year. This is our first look at the terrain. You’ll have to climb steeply for seven hundred meters to reach the small Lac du Lauzon, then continue through scree for a further two hundred and fifty meters to the Col de Charnier. We’ll mark the way down. It’s been a tough climb, but what a reward. The panorama stretches from the Vercors to the Dévoluy, with the jagged cliffs of the nearby Tête de Lauzon dominating the huge scree we’ve just crossed. A luminosity that illuminates even the far distance. A flat area of alpine grass that’s great to walk on barefoot. It really is paradise.

We were followed on the way up by three people who landed a little further on. Two other hikers arrived during our picnic. After stopping for an hour, we set off downhill. The existing signs are pretty well in place. We add a couple of new signs and, above all, Robert refurbishes some paint marks that were beginning to flake off, worn away by the weather. We spot a large group climbing in front of us. We cover ourselves roughly. The first one arrives, heavily laden and warmly covered, sweating from the effort. « Hello, we’re naturist hikers! – But you’re not naked! – We covered ourselves out of respect – No problem for us ». So we find our clothes. They arrive one after the other, tired but smiling to see us there. They’re people from Marseilles who’ve left for three or four days of roaming. « We see people like you in the calanques! « You make us envious! » We chat for a few minutes, giving them a chance to catch their breath on the way up. What a friendly group!

We continue our descent, stopping from time to time to mark the way. At this pace, we’re joined by a couple of hikers who pass by, exchanging a greeting, and then by the three people from the morning, who smile more as they see us now doing this work that benefits us all. We reach the Col de la Croix. The GR continues up towards Montagne de France and Pointe Feuillette, but that’s a section for another time. For today, all we have to do is descend a stony path to the parking lot.

Chapelle des Sadous

On est trois, Bernard, Robert et moi, pour une randonnue découverte par des chemins qui nous sont encore inconnus au départ du petit village de la Chaudière. L’idée en est venu en consultant des sites internet et les cartes de la région. Bernard a remarqué la présence d’une chapelle en pleine nature, loin de routes d’accès. Ce peut être l’objectif de la sortie !

Le village, quelques maisons, est vite traversé et on se retrouve sur un petit sentier. On s’éloigne à peine et on se déshabille, Bernard gardant encore quelques temps sa chemise.

Dans notre dos s’élèvent les falaises impressionnantes des Trois Becs, notamment son sommet le plus au sud du Veyou. Le chemin suit en descendant légèrement le vallon du ruisseau de la Courance (ou Coulance) dont on entend le murmure de l’eau. Tout au long de la sortie Bernard et Robert herborisent en échangeant leurs connaissances de la flore locale. A une bifurcation il faut prendre à droite. (Bon, on l’a raté mais on s’en est aperçu à temps pour faire demi-tour!). A partir de là c’est une montée bien raide qui nous attends. Le sentier est parfois encombré de ronces qu’il faut élaguer…et aussi de mûres. A l’approche du col de la Beaume on prend à droite un chemin mi descendant mi à flanc qui nous fait changer d’orientation. On a maintenant le sommet de la Servelle de Brette devant nous. On arrive en vue de la chapelle. Dans les environs retentissent des aboiements furieux de chiens de chasse. On ne voudrait pas être pris pour des bêtes à poils ! Devant la chapelle un couple de randonneurs est installé, mais manifestement ils craignent plus les chasseurs que les naturistes ! Une fois qu’ils sont partis, on s’installe pour le pique nique et la visite de l’intérieur du bâtiment, petite chapelle en bon état car restaurée dans les année 80 semble t’il. Après le repas on monte en direction du col de Faraud puis on rejoint la piste forestière, où l’on croise un autre randonneur. Trois véhicules de l’ONF sont garés, l’un deux nous dépassera un peu plus tard. Au col de la Beaume Bernard décide de rentrer par cette piste pour ménager ses genoux. Avec Robert on tente de trouver un sentier qui a dû exister dans le temps puisque marqué sur la carte qui nous permettrait un retour en balcon sur une crête mais la nature a repris sa place et effacé toute trace de cheminement. On se résout donc à finir aussi par la piste qui nous ramène à la Chaudière.

Une belle balade par un temps agréable avec une atmosphère lumineuse qui souligne les panoramas lointains. A inscrire dans le catalogue des sorties des Marcheurs Nus du Val de Roanne !


We’re three – Bernard, Robert and I – on a discovery hike along paths that are still unknown to us, starting from the small village of La Chaudière. The idea for the hike came to us after consulting websites and maps of the region. Bernard noticed a chapel in the middle of nowhere, far from any access roads. This could be the objective of the outing!

The village, with a few houses, is quickly crossed and we find ourselves on a small path. We hardly move away and strip off, Bernard keeping his shirt on for a while longer.

At our backs rise the impressive cliffs of Les Trois Becs, notably its southernmost peak, Le Veyou. The path gently descends into the valley of the Courance (or Coulance) stream, whose murmuring water can be heard. Throughout the outing, Bernard and Robert exchange herbal knowledge of the local flora. At a fork in the road, turn right (well, we missed it, but noticed in time to make a U-turn!). From here, a steep climb awaits us. The path is sometimes cluttered with brambles that need pruning…and blackberries too. As we approach the Col de la Beaume, we take a right-hand path, half downhill, half sideways, which changes our direction. We now have the summit of Servelle de Brette in front of us. We come within sight of the chapel. Furious barking of hunting dogs can be heard nearby. We wouldn’t want to be mistaken for furry beasts! In front of the chapel there’s a couple of hikers, but they’re obviously more afraid of hunters than naturists! Once they’ve gone, we settle in for a picnic and a tour of the interior of the building, a small chapel in good condition since it seems to have been restored in the 80s. After lunch, we head up towards the Col de Faraud, then join the forest track, where we come across another hiker. Three ONF vehicles are parked, one of which overtakes us a little later. At the Col de la Beaume, Bernard decides to return along this track to spare his knees. Robert and I try to find a path that must have existed in the past, since it’s marked on the map, which would allow us to return to a balcony on a ridge, but nature has taken its place and erased all traces of the route. So we decided to finish on the track that takes us back to La Chaudière.

A lovely walk in pleasant weather, with a luminous atmosphere highlighting the distant panoramas. A must for the Val de Roanne Barewalkers’ outings catalog!

La montagne d’Aucelon

Jour férié du 11 novembre. La météo est favorable, bien qu’encore fraîche le matin. Nous nous retrouvons à sept dans un virage de la petite route qui mène du col de Pennes au village d’Aucelon. Le sentier commence dans un vallon étroit, le long d’un ruisseau à sec. Les arbres sont couverts d’une mousse verdâtre qui rend le paysage fantasmagorique. Mais comme la lumière est encore faible, nous attendrons le retour pour les photos. On rejoint par une grimpette sur un chemin couvert de feuilles mortes la cabane du Sapey, puis par une bonne piste la crête de la montagne d’Aucelon. En montant on a passé un couple de randonneurs assis à admirer le paysage. Ils nous rejoignent juste au sommet, échangent quelques mots en souriant puis s’éloignent vers la droite. Nous notre parcours part sur la gauche, longeant le bord des falaises, dominant la vallée de la Drôme et les villages de Luc en Diois, Poyols, Montlaur ou Jansac et Chatillon au loin, au pied du Vercors. En arrière plan les sommets du Dévoluy, du Vercors, des Trois Becs et de la Servelle de Brette. Tout au loin, la vallée du Rhône est sous les nuages ! Arrêt casse croûte avec ce panorama au coin des yeux. Un groupe de quatre jeunes femmes passe devant nous. Nous échangeons un salut. On s’attarderait volontiers tout l’après midi ici en plein soleil, mais en cette saison les jours se font courts. On suit la ligne de crête jusqu’au pas de la Pousterle, puis passage sous l’antenne qui se remarque de loin. On descend directement par un sentier presque perdu quelque peu raide jusqu’à retrouver notre parcours de montée puis à rejoindre la route.


November 11th holiday. The weather is favorable, although still fresh in the morning. Seven of us meet at a curve in the small road that leads from the Pennes pass to the village of Aucelon. The trail starts in a narrow valley, along a dry stream. The trees are covered with a greenish moss that makes the landscape ghostly. But as the light is still weak, we will wait for the return for the photos. We join by a climb on a path covered with dead leaves the hut of Sapey, then by a good track the crest of the mountain of Aucelon. While going up we passed a couple of hikers sitting to admire the landscape. They join us just at the top, exchange a few words smiling then move away to the right. For us our route goes to the left, along the edge of the cliffs, overlooking the Drôme valley and the villages of Luc en Diois, Poyols, Montlaur or Jansac and Chatillon in the distance, at the foot of the Vercors. In the background, the peaks of Dévoluy, Vercors, Trois Becs and Servelle de Brette. In the distance, the Rhône valley is under the clouds! Stop for a snack with this panorama in the corner of our eyes. A group of four young women passes in front of us. We exchange a greeting. We would linger all afternoon here in full sun, but in this season the days are made short. We follow the line of crest until the pass of Pousterle, then passage under the antenna which is noticed from far. We go down directly by a path almost lost a little bit steep until we find our route of rise then to join the road.

Lac du Sautet

Pour une première découverte du lac du Sautet, j’ai hésité entre le kayak rigide ou le gonflable. Ne connaissant pas les lieux, ne sachant pas s’il fallait porter ou pas, j’ai finalement pris le gonflable plus pratique à transporter, mais bien moins performant côté navigation. J’aurai dû prendre l’autre. Le parking est tout au bord de l’eau au niveau de la plage et du centre nautique.
Une fois sur l’eau, je m’éloigne de la plage et traverse en direction du plateau de Pellafol, dominé par deux grandes éoliennes qui surprennent dans ce paysage. Derrière, se dresse la silhouette de l’Obiou. Les rives sont découpées par des tours de terres agglomérées de cailloux. Que tout cela a l’air friable et fragile. J’entre dans les gorges de la Souloise. Mais gêné par le vent, je fais vite demi tour, préférant un moment de repos sur une plage isolée.
Retour un jour de semaine d’octobre. Le soleil brille, mais le fond de l’air est frais et le vent souffle. J’ai le lac pour moi tout seul. Malheureusement, il fait quand même trop froid pour naviguer nu. Je garde ma combinaison néoprène et mon gilet.
Cette fois, je vais jusqu’à l’extrémité du lac, là où le torrent de la Souloise se jette dans ses eaux. Comme le niveau du lac est très bas, les ruines d’un ancien pont émergent des rives boueuses. Peut-être est il entièrement submergé lorsque le niveau du lac est à son maximum. J’accoste à cet endroit là, et me pose dans l’herbe pour casse-croûter. Là, au sec, je peux enfin me déshabiller et profiter d’un moment de nudité.


For a first discovery of Lake Sautet, I hesitated between rigid or inflatable kayaking. Not knowing the place, not knowing whether to carry or not, I finally took the inflatable more practical to carry, but much less efficient navigation. I should have taken the other one. The parking is right on the waterfront at the beach and the nautical center.
Once on the water, I move away from the beach and cross towards the Pellafol plateau, dominated by two large wind turbines that surprise in this landscape. Behind them stands the silhouette of the Obiou. The banks are cut by towers of clay agglomerated with pebbles. All this looks brittle and fragile. I enter the Souloise gorges. But bothered by the wind, I quickly turn back, preferring a moment of rest on an isolated beach.
Return one weekday in October. The sun is shining, but the air is cool and the wind is blowing. I have the lake all to myself. Unfortunately, it is still too cold to sail naked. I keep my neoprene suit and vest.
This time I go to the end of the lake, where the Souloise torrent flows into its waters. As the level of the lake is very low, the ruins of an old bridge emerge from the muddy shores. Perhaps it is completely submerged when the lake level is at its highest. I land at this point, and land in the grass for a snack. There, in the dry, I can finally undress and enjoy a moment of nudity.


Dix ans que je ne suis pas allé naviguer sur le lac du Sautet. J’ai un nouveau kayak depuis cet été, gonflable…mais rien à voir avec celui que j’avais à l’époque qui naviguait plutôt comme un radeau!

Je pars sur une eau lisse comme un miroir. Les paysages se reflètent superbement. Très vite je quitte mon maillot de bain, ne gardant que le gilet de sauvetage largement ouvert sur le devant, me laissant profiter du soleil. Le niveau du lac est haut, des arbres du bord ont les pieds dans l’eau. Les méandres de ce bras du lac me mènent jusqu’à l’extrémité, jusqu’à un pont routier, jusqu’au torrent de la Souloise. Demi tour. Je fais quelques arrêts sur les berges pour me dégourdir les jambes et manger mon sandwich. Arrivé en face de la base nautique, je croise un petit voilier dériveur, première présence humaine sur l’eau en dehors de moi. J’ai quand même eu le lac rien que pour moi durant trois heures


Ten years that I did not go sailing on Lake Sautet. I have a new kayak since this summer, inflatable…but nothing like the one I had at the time, which navigated more like a raft!
I’m going on a water as smooth as a mirror. The scenery reflects itself magnificently. Very quickly I leave my swimsuit, keeping only the lifejacket wide open at the front, letting me enjoy the sun. The level of the lake is high, trees on the shore have their feet in the water. The meanders of this branch of the lake lead me to the end, to a road bridge, to the torrent of La Souloise. Half turn. I make a few stops on the banks to stretch my legs and eat my sandwich. Arrived in front of the nautical base, I come across a small sailing boat, first human presence on the water outside of me. I still had the lake all to myself for three hours.

Retour sur le lac du Sautet en cette fin avril avec un camarade de jeu, Jean Paul. Le niveau est si bas que la première difficulté est de transporter les kayaks jusqu’au bord de l’eau. J’avais prévu une combinaison néoprène, mais il fait chaud, même si l’eau est encore fraîche, alors pourquoi ne pas profiter de la nudité (avec le gilet de sauvetage tout de même) pour une première fois cette année. Le marnage des rives est impressionnant, on navigue au bas de murailles de cailloux, normalement invisibles sous l’eau. Le décor est complètement changé, les méandres sont creusés, modifiant les repères habituels. C’est comme un autre lac en fait. Mais avec un niveau d’eau si bas on arrive vite là où le torrent de la Souloise se jette dans le lac, son courant trop fort impossible à remonter avec nos bateaux. On ne pourra pas naviguer sur la dernière partie. Demi tour. On cherche un endroit pour aborder ces rives assez inhospitalières pour réussir finalement débarquer à un endroit relativement plat mais recouvert d’une couche boueuse, glissante et se poser sur les rochers un peu plus haut pour pique-niquer, à proximité d’une forêts de troncs d’arbres enchevêtrés, blanchis par les eaux qui les recouvrent habituellement. Au bout d’un moment on se décide à rembarquer et à rejoindre notre point de départ. Je ne me rhabille qu’une fois arrivé à terre. Arrivé à la maison un bon nettoyage du kayak s’impose.


Back on the lake of Sautet at the end of April with a playing partner, Jean Paul. The level is so low that the first difficulty is to carry the kayaks to the water’s edge. I had planned to wear a neoprene suit, but it’s hot, even if the water is still cool, so why not enjoy the nudity (with the life jacket anyway) for a first time this year. The tidal range of the banks is impressive, we navigate at the bottom of walls of pebbles, normally invisible under water. The scenery is completely changed, the meanders are hollowed out, modifying the usual landmarks. It’s like another lake in fact. But with such a low water level we quickly arrive where the Souloise torrent flows into the lake, its current too strong to go up with our boats. We will not be able to navigate on the last part. Half turn. We look for a place to reach these rather inhospitable banks to succeed finally to disembark in a relatively flat place but covered with a muddy, slippery layer and to settle on rocks a little higher to picnic, near a forest of tangled tree trunks, whitened by the waters which usually cover them. At the end of a moment we decide to go back to our starting point. I dress only once arrived on the shore. Once back home, a good cleaning of the kayak is necessary.

Chapotet

Bruno a proposé une sortie dans la partie savoyarde du massif de Belledonne, une région qu’il connaît bien et moi si peu. Ce serait dommage de rater une telle occasion de découverte. En montant la longue piste forestière qui mène à la chapelle de Prodin, notre point de départ, une voiture devant nous monte prudemment. Nous ne serons donc pas les seuls à nous promener dans le coin. Garés côte à côte, on se salue ; ce sont deux couples. Je les préviens tout de suite qu’ils risquent de rencontrer des randonneurs naturistes…une fois que la froideur matinale aura disparut. « Pas de problème…on en a déjà croisés ! » Démarrage à l’ombre de la forêt. Nous sommes cinq avec Patricia, Alain et Brigitte. L’autre groupe prend rapidement un autre chemin.. A l’ombre, au bord du chemin, des plaques de givres et de neige et de la glace pilée au pied de certains arbres. Mais malgré cette fraîcheur, la marche réchauffe vite et les vêtements commencent à tomber. Au sortir de la forêt, le soleil fait du bien. La montée le long d’une crête herbeuse est raide et rectiligne, droit dans la pente. Dans un creux, un petit lac complètement gelé, en décor d’un côté le sommet du Rognier et le Mont Blanc au loin de l’autre. Le Chapotet est un grosse croupe débonnaire à 2076 m. Un randonneur surgit et passe à l’écart de nous. Une geocache est posée à proximité. Je me dépêche de la chercher et trouver. Puis déjeuner sur l’herbe, au soleil ! On s’éterniserait bien volontiers tant l’on est bien ici, mais en cette saison les jours sont courts ; il nous faut repartir. On descend au col de la Perche, puis le sentier nous amène au refuge des Plattières. Il y a du monde devant, mais ce sont les randonneurs partis devant nous, ils sont prévenus, je me permet donc de rester nu. Un coup d’œil à l’intérieur du chalet. On repart pour le refuge de la Grande Montagne. En approchant, on aperçoit du monde, là aussi. Rhabillage sommaire des shorts. Puis on rejoint l’itinéraire de montée du matin dans la forêt jusqu’à l’arrivée au parking.


Bruno proposed an outing in the Savoyard part of the Belledonne massif, a region he knows well and I know so little. It would be a shame to miss such an opportunity to discover it. While driving up the long forest track that leads to the chapel of Prodin, our starting point, a car in front of us climbs carefully. We will not be so the only ones to walk in the area. Parked side by side, we greet each other; they are two couples. I warn them at once that they risk to meet naturist hikers… once the morning coldness will have disappeared. « No problem…we have already crossed some! » Start in the shade of the forest. We are five with Paticia, Alain and Brigitte. The other group quickly takes another way… In the shade, at the edge of the way, plates of frost and snow and crushed ice at the foot of certain trees. But in spite of this freshness, the walk warms up quickly and the clothes begin to fall. At the exit of the forest, the sun makes good. The ascent along a grassy ridge is steep and straight, right up the slope. In a hollow, a small lake completely frozen, with the summit of Rognier on one side and the Mont Blanc in the distance on the other. The Chapotet is a big, easy ridge at 2076 m. A hiker appears and passes by us. A geocache is placed nearby. I hurry to look for it and find it. Then lunch on grass, in the sun! We would have stayed happily so much we are well here, but in this season the days are short; we have to leave. We go down to the pass of the Perche, then the path brings us to the refuge of Plattières. There are people in front of the hut, but they are the hikers left in front of us, they are warned, I allow myself to remain naked. A glance inside the chalet. We leave for the refuge of the Big Mountain. By approaching, we see people, there too. Summary dressing of shorts. Then one joins the route of ascent of the morning in the forest until the finish to the carpark.

Marsanne

Le comité de la Drôme de la Fédération Française de Randonnée pédestre organisait ce dimanche 3 octobre sa Festirando, une fête de la randonnée avec différents parcours proposés, à Marsanne dans la Drôme des collines, entre vallée du Rhône et plaine de Bourdeaux. En tant que président de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne, affiliée à ce comité, je ne pouvais pas faire l’impasse sur ce rendez vous, même si sachant pertinemment que la nudité n’y serait guère de mise.Vers 8h30, je récupère la carte avec le tracé de la rando. Immédiatement j’envisage le sens du parcours et me met en marche. J’ai bien vu quelques randonneurs partir devant moi, donc je pense bien que je ne serai pas seul. Je traverse le village et attaque la montée par un petit sentier. Il fait vite chaud. Personne devant ni derrière. J’hésite un peu, puis quitte les vêtements, prêt à enfiler mon short si je rejoins un groupe. Mais non, je ne vois personne. Montée en forêt sur un sentier étroit, puis large piste. Toujours personne devant. Quelques bifurcations nécessitent que j’étudie bien la carte. Finalement j’approche du point de ravitaillement. J’enfile juste le short. Surprise je suis le premier. Discussion. En fait je réalise que j’ai pris l’itinéraire à contre sens. Je suis monté par la descente finale prévue. Bon, je vais continuer quand même. Mais à partir de là je croiserai tous les participants qui arrivent. Il va me falloir rester en short. Tout de même, je ne résiste pas à le quitter, bien qu’au bord du chemin, pour quelques photos devant le champ d’éolienne que longe le parcours. Puis, arrivé presque au dessus de Marsanne, je fais un léger détour pour chercher et trouver une geocache dans les ruines du château qui domine le village.


The Drôme committee of the Fédération Française de Randonnée pédestre (French Hiking Federation) organized its Festirando, a hiking festival with different routes proposed, this Sunday, October 3rd, in Marsanne in the Drôme des collines, between the Rhône valley and the Bourdeaux plain. As president of the association of Naked Walkers of the Roanne Valley, affiliated to this committee, I couldn’t miss this meeting, even if I knew that nudity would not be a good idea. Around 8:30 am, I got the map with the route of the hike. Immediately I consider the direction of the route and start walking. I saw a few hikers leaving in front of me, so I think that I will not be alone. I cross the village and start the climb by a small path. It is quickly hot. Nobody in front or behind. I hesitate a little, then leave the clothes, ready to put on my shorts if I join a group. But no, I don’t see anyone. Climbing in the forest on a narrow path, then wide track. Still nobody in front. Some forks require me to study the map carefully. Finally I approach the refreshment point. I just put on my shorts. Surprise, I am the first one. Discussion. In fact I realize that I took the route the wrong way. I went up by the final descent. Well, I’ll continue anyway. But from then on I will meet all the participants who are coming. I will have to stay in shorts. All the same, I can’t resist to leave it, although at the edge of the path, for some pictures in front of the windmill field that runs along the route. Then, almost above Marsanne, I make a slight detour to look for and find a geocache in the ruins of the castle overlooking the village.

Pyrénées Orientales

Séjour dans les Pyrénées Orientales organisé par Bruno et l’association RSVNat (Rassemblements, Séjours et Voyages Naturistes). Nous sommes huit, sept hommes et une femme venant des Alpes, Grenoble et Chartreuse, de Provence, de la région parisienne, de Belgique et de Suisse. Notre camp de base et le camping du Ptit Bonheur à Escaro. Camping textile avec une partie naturiste, mais en cette saison il est pratiquement vide et nous occupons naturistement deux chalets dans la partie textile. Situé au fond d’un vallon sous la couverture de nombreux arbres hauts, c’est sans doute un endroit appréciable en été lors des épisodes caniculaires, mais fin septembre, la couverture arborée empêche le soleil de réchauffer l’atmosphère et les soirées sont particulièrement fraîches et humides.

Rando au pic de Tres Estelles. Départ du coll de Mentet. Le parking est rempli, mais heureusement la plupart des randonneurs doivent être partis de l’autre coté en direction du refuge de Marailles et du Canigou. En fait nous serons seuls et nus durant toute la montée jusqu’à ce pic débonnaire à 2099 m. Le temps de pique niquer, quelques randonneurs arrivent mais sans faire de remarques. Retour par le même chemin dans la même tenue.

Rando sur le chemin des canons à partir de Canaveilles. Chemin historique que fit construire le général Luc Siméon Auguste Dagobert de Fontenille en 1793 pour permettre a ses canons tirés par des bœufs de surprendre l’armée espagnole qui occupait la vallée de la Têt et libérer ainsi les villes d’Olette et Villefranche de Conflent. Cheminement désormais bucolique entre forêts et petites prairies d’altitude. Nous longeons une zone de bûcheronnage, bruits des moteurs des engins et des tronçonneuses, mais sans voir personne. Puis c’est la descente sur le petit village de Llar accroché à la pente. Nous trouvons dans un virage de la route le petit sentier en balcon au dessus de la vallée qui nous ramène à Canaveilles. Pour récupérer de la fatigue de la marche, visite à une source chaude. Mais pour l’atteindre il faut d’abord traverser le courant froid de la Têt sur le bord de laquelle de simples murets de galets forment trois petits bassins où l’on peut s’allonger et profiter de l’eau chaude et même très chaude par endroits. Il ne fallait pas rater cette spécialité pyrénéenne.

Rando du lac des Bouillouses au Carlit. C’est un itinéraire beaucoup plus fréquenté, le nombre des voitures sur le parking en témoigne. On sait que la nudité ne sera pas forcement toujours possible mais le Carlit est le point culminant des Pyrénées Orientales à 2921 m d’altitude. On ne pouvait pas laisser passer ça. Démarrage habillés. Dans le chaos rocheux on retrouve deux ou trois petits groupes qui finalement ne voient pas d’objection à ce que l’on soit nus. Aussitôt fait. On chemine entre des lacs sur un plateau avec en ligne de mire le Carlit, là bas tout au fond, si loin. Passé le dernier étang de Sobirans, le décor change, devient complètement minéral. Plus d’arbre, plus même d’herbe. La pente s’accentue et grimpe dans les pierriers. Le groupe s’étire. Un petit lac au fond d’une combe à 2600 m sera l’objectif de la majorité de l’équipe. A trois nous continuons, habillés maintenant, car nous croisons ceux qui descendent du sommet et nous rejoignons un groupe important qui monte devant nous. Il faut mettre les mains mais pas de réelle difficulté, seulement de l’attention à trouver le passage dans ce couloir de roche noire. Panorama superbe mais gâché quelque peu par de lourds nuages qui approchent. On ne traîne guère au sommet. Revenus sur le plateau on fait une boucle qui permet de découvrir ainsi l’ensemble des douze lacs.

Rando dans les gorges de la Carança. Encore un lieu touristique et fréquenté mais tellement spectaculaire par son cheminement étroit creusé en hauteur dans la falaise. Pour l’aller, nous choisissons de passer par l’autre rive. Le parcours y est plus accidenté mais bien plus tranquille et nous ne rencontrons personnes tout en ayant vu sur la corniche en face. Redescendu au niveau du torrent, on retrouve la foule au niveau des passerelles métalliques qui permettent de traverser ou suivre le courant. On s’est rhabillé légèrement, surtout qu’un groupe attend là les secours aériens pour une blessée. Après le pique nique, demi tour et cette fois on passe par les corniches. Nus ou à moitié nus selon les ressentis. Les quelques rencontres se passent simplement.


Stay in the Pyrenees Orientales organized by Bruno and the association RSVNat (Rassemblement, Séjours et Voyages Naturistes). We are eight, seven men and one woman coming from the Alps, Grenoble and Chartreuse, from Provence, from the Paris region, from Belgium and Switzerland. Our base camp is the Ptit Bonheur campsite in Escaro. Textile camp-site with a naturist part, but in this season it is practically empty and we occupy naturistly two chalets in the textile part. Located at the bottom of a valley under the cover of many high trees, it is undoubtedly an appreciable place in summer during the canicular episodes, but at the end of September, the cover of trees prevents the sun from heating the atmosphere and the evenings are particularly fresh and wet.

Hike to the peak of Tres Estelles. Departure from the Coll de Mentet. The parking lot is full, but fortunately most of the hikers must have left on the other side towards the Marailles refuge and the Canigou. In fact, we will be alone and naked during the whole climb to this debonair peak at 2099 m. Time for a picnic, some hikers arrive but without making any remarks. Return by the same way in the same attire.

Hike on the chemin des canons from Canaveilles. This is a historical path that General Luc Simeon Auguste Dagobert de Fontenille had built in 1793 to allow his cannons pulled by oxen to surprise the Spanish army occupying the Têt valley and thus free the towns of Olette and Villefranche de Conflent. The path is now bucolic between forests and small highland meadows. We walk along a lumbering area, with the sound of engines and chainsaws, but without seeing anyone. Then it is the descent on the small village of Llar clinging to the slope. In a bend in the road, we find the small path in balcony above the valley which brings us back to Canaveilles. To recover from the fatigue of the walk, we visit a hot spring. But to reach it, we first have to cross the cold current of the Têt river, on the edge of which simple pebble walls form three small basins where we can lie down and enjoy the hot water, even very hot in some places. It was not to be missed this Pyrenean speciality.

Hike from the lake of Bouillouses to Carlit. It is an itinerary much more frequented, the number of cars on the carpark testifies to it. We know that the nudity will not always be possible but the Carlit is the highest point of the Eastern Pyrenees at 2921 m of altitude. We could not let it pass. Start dressed. In the rocky chaos we find two or three small groups which finally do not see any objection to that we are naked. Immediately done. We walk between lakes on a plateau with in line of sight the Carlit, there all in the bottom, so far. Passed the last pond of Sobirans, the decor changes, becomes completely mineral. No more trees, not even grass. The slope becomes steeper and climbs into the scree. The group stretches. A small lake at the bottom of a coomb at 2600 m will be the objective of the majority of the team. The three of us continue, dressed now, as we pass those coming down from the summit and we rejoin a large group climbing ahead of us. We have to put our hands on the rock but there is no real difficulty, only the attention to find the passage in this black rock corridor. Superb panorama but spoiled a bit by heavy clouds which approach. We hardly drag at the top. Returned on the plateau we make a loop which allows to discover so the whole of the twelve lakes.

Hike in the gorges of the Carança. Still a tourist and frequented place but so spectacular by its narrow path dug in height in the cliff. For the way in, we choose to go by the other bank. The path is more uneven but much quieter and we don’t meet anyone while having seen the cornice in the face. Gone down again at the level of the torrent, we find the crowd at the level of the metallic footbridges which allow to cross or to follow the current. We dressed slightly, especially that a group waits there for the air rescue for an injured person. After the picnic, half turn and this time we pass by the corniches. Naked or half-naked according to the feelings. The few encounters pass simply.

Proveysieux

Mi décembre. Ce deuxième confinement de l’année se termine enfin. Puisqu’il est de nouveau possible de partir marcher en montagne, j’en profite pour une balade dans mon coin de Chartreuse. Du Gua, je prends le chemin qui monte vers le Petit Sappey. Le ciel est bien couvert mais le vent ne souffle pas. Je me déshabille progressivement en m’échauffant. Je trouve un peu de neige en haut, mais pas tant que ça. Je longe le rebord du plateau pour rejoindre un endroit déjà plusieurs fois visité qui domine la vallée. Mais le panorama est quelque peu gâche par une lumière bien terne. Qu’importe! Je profite de ce retour à la liberté et à la nudité. Pour éviter de revenir par le même chemin, je décide de descendre par un petit sentier. Celui que j’avais pris, il y a quatre ans, presque jour pour jour, et que j’avais fini avec une cheville fracturée! Mauvais souvenir mais je ne suis pas superstitieux. Le début, en lacets raides, plonge dans la pente. Je m’aventure prudemment, arc-bouté sur mes bâtons car entre les feuilles mortes et la terre humide, le sol est bien glissant et je ne veux vraiment pas chuter à nouveau.. Je retrouve mon itinéraire précédent, mais à un moment je remarque une balise de peinture qui me mène à un passage dans les rochers. Il ne me semble pas être passé par là la dernière fois. Mais je suis bien sur un sentier. En fait, en 2016, j’ai dû rater ce passage et continuer droit dans la combe, complètement hors sentier. Aujourd’hui ce cheminement me descend régulièrement et me mène droit au dessus du village de Proveyzieux. Là je trouve un chemin bien plus large. Je dois mettre un short et un tee shirt, car je vois de loin un coureur de trail qui arrive. J’en croiserai trois autres sur ce parcours. Du village je continue par ce chemin qui surplombe la route et me ramène à mon point de départ.


Mid December. This second confinement of the year finally ends. Since it is once again possible to go walking in the mountains, I take advantage of it for a stroll in my area of the Chartreuse. From Gua, I take the path that goes up towards the Petit Sappey. The sky is well overcast but the wind does not blow. I undress progressively while warming up. I find some snow at the top, but not that much. I walk along the edge of the plateau to reach a place already visited several times that dominates the valley. But the panorama is somewhat spoiled by a very dull light. What does it matter! I take advantage of this return to freedom and nudity. To avoid coming back by the same path, I decide to go down by a small path. The one I took four years ago, almost to the day, and that I ended up with a broken ankle! Bad memory but I am not superstitious. The beginning, in steep laces, plunges into the slope. I venture out cautiously, braced on my sticks because between the dead leaves and the wet ground, the ground is very slippery and I really don’t want to fall again… I find my previous itinerary, but at one point I notice a paint marker that leads me to a passage in the rocks. I don’t seem to have passed this way the last time. But I am on a path. In fact, in 2016, I must have missed this passage and continued straight into the combe, completely off the path. Today this path goes down and leads me straight above the village of Proveyzieux. There I find a much wider path. I have to put on shorts and a tee shirt, because I see from far away a trail runner coming. I will cross three others on this route. From the village I continue by this path which overhangs the road and brings me back to my starting point.

Col de Côte Chèvre

Octobre 2006. Un après midi, en rentrant de Die vers Grenoble par la route du col de Menée, je décide de faire un arrêt. Un chemin démarre tout à coté. J’ai une paire de chaussures de marche dans le coffre. Allez! Je n’ai qu’un tout petit sac avec mes papiers, le téléphone et l’appareil photo. Je n’avais vraiment pas prévu de balade.
Le chemin monte entre des murs de buis puis en forêt. Il reste des traces d’habitations anciennes, les ruines d’une maison, une grange perdue dans les bois. Le cheminement continue par une montée tout droit en clairière jusqu’au col de Côte Chèvre. J’en connaissais l’autre versant, depuis le vallon de Combeau. Je fais demi-tour.
En passant près de la grange, je m’arrête et jette un coup d’œil à l’intérieur. Surprenant : Il y a là une ancienne machine à vapeur, couverte de poussière.


October 2006. One afternoon, returning from Die to Grenoble by the road to the col de Menée, I decide to make a stop. A path starts nearby. I have a pair of walking shoes in the trunk. Come on! I have only a small bag with my papers, the phone and the camera. I really did not plan a ride.
The path climbs between the walls of boxwood and then in the forest. There are traces of ancient dwellings, the ruins of a house, a barn lost in the woods. The trail continues on a steep ascent to the Col de Côte Chèvre. I know the other side of it, from the valley of Combeau. I turn around.
As I pass by the barn, I stop and look inside. Surprising: There is an old steam engine, covered with dust.


J’y suis retourné en avril 2019 lors d’un aller retour depuis la route de Menée avec Bruno, Guillaume et Marie dans des conditions presque hivernales avec des flocons de neige. Puis avec l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne en mars 2020 lors d’une expertise du balisage du sentier PR en boucle depuis les Nonnières par le col de Côte Chèvre et le vallon de Combeau. Chaque fois je me suis arrêté pour vérifier si l’alambic était toujours là!


I went back there in April 2019 on a return trip from the Menée road with Bruno, Guillaume and Marie in almost wintery conditions with snowflakes. Then with the association of the Naked Walkers of the Val de Roanne in March 2020 during an expertise of the marking of the PR trail in loop from Les Nonnières by the pass of Côte Chèvre and the valley of Combeau. Each time I stopped to check if the still was still there!