Des Bannettes à la Sure

Un de mes lieux de prédilection pour la randonnue est ce coin du massif de la Chartreuse qui entoure le sommet de la Grande Sure. C’est cette zone d’alpage qui s’étend des Bannettes à la Petite Vache, une zone sauvage, où ne vivent que temporairement quelques bergers et qui reste tout au long des saisons un merveilleux espace pour randonner.
On dirait un château fort, entouré de murailles. A l’ouest, les contreforts de la Chartreuse dominent les plaines du nord-isère et de l’Ain, à l’est et au nord, les falaises surplombent la route de Saint Laurent du Pont à Saint Pierre, et depuis Grenoble, il faut monter au col de la Charmette. Pour atteindre l’alpage, on doit d’abord traverser le massif forestier, par des chemins qui s’élèvent en lacets ou des sentiers tracés tout droit dans la pente. Les accès les plus fréquentés sont ceux qui partent de Mont Saint Martin vers les Bannettes d’un coté, du col de la Charmette vers la Petite ou la Grande Vache de l’autre. Mais il existe nombre d’autres cheminements qui permettent de se faufiler entre les barres rocheuses, depuis Chalais, Pomarey, le pont Saint Bruno ou les environs du col de la Placette, . Il faut déplier la carte IGN du coin, imaginer tous les itinéraires envisageables et entreprendre de les parcourir tous systématiquement.
Au sortir de la forêt, on débouche sur une succession de vallons séparés par des cols, col d’Hurtières, col de la Sure, bordés par des alignements de sommets, dont la Sure à 1920 mètres d’altitude. La prairie alpine y est recouverte de neige jusqu’au mois de mai, tondue par les vaches durant l’été, parsemée de gros chardons.
Ce n’est pas une zone très étendue, quelques kilomètres à vol d’oiseau, mais suffisamment diverse par ses voies d’accès, ses paysages, ses recoins que l’on peut aisément passer des journées entières à la parcourir en toutes saisons, à pieds, en raquettes ou ski de rando.


One of my favourite places for hiking naked is this part of the Chartreuse Massif which surrounds the summit of the Grande Sure. It is this mountain pasture area that stretches from Bannettes to Petite Vache, a wild area where only a few shepherds live temporarily and which remains throughout the seasons a wonderful place to hike.
It looks like a fortified castle, surrounded by walls. To the west, the foothills of the Chartreuse dominate the plains of the North Isère and the Ain, to the east and north, the cliffs overlook the road from Saint Laurent du Pont to Saint Pierre, and from Grenoble, you have to climb to the Charmette pass. To reach the alpine pasture, you must first cross the forest massif, by winding paths or paths traced straight down the slope. The most popular accesses are those from Mont Saint Martin to Les Bannettes on one side, and from the Charmette pass to the Petite or Grande Vache on the other. But there are many other paths that allow you to weave your way between the rocky bars, from Chalais, Pomarey, the Saint Bruno bridge or the area around the Col de la Placette . You have to unfold the IGN map of the area, imagine all the possible routes and start to systematically cover them all.
At the exit of the forest, you come to a succession of valleys separated by passes, col d’Hurtières, col de la Sure, bordered by alignments of peaks, including the Sure at 1920 metres altitude. The alpine meadow is covered with snow until May, mowed by cows during the summer, dotted with large thistles.
It is not a very large area, a few kilometres as the crow flies, but sufficiently diverse in its access routes, its landscapes, its hidden corners that one can easily spend whole days exploring it in all seasons, on foot, snowshoes or ski touring.

Archiane

8h45. Je retrouve Pascal, Frédérique et Daniel à Archiane sur le parking au bout de la route. On traverse les quelques maisons du hameau pour trouver le chemin qui très vite se met à monter… à monter raide. On est encore plutôt à l’ombre mais on se met vite à transpirer. Les vêtements tombent rapidement. Quelques pauses, comme celle auprès d’un bel arbre creux, permettent de souffler. Les massifs de buis, pas encore touchés par l’invasion des pyrales, bordent le cheminement. On s’élève jusqu’à toucher le pied de la falaise que l’on contourne pour arriver sur un long pierrier qui se grimpe en lacets. Enfin on débouche sur le plateau après deux bonnes heures et demi de montée. Au loin se dresse le sommet du Mont Aiguille couvert d’un panache de nuage. On quitte le GR pour suivre une sente marquée de cairns, que l’on perd, puis retrouvera un peu plus tard. Heureusement on est bien équipés en GPS pour maintenir notre orientation. On se faufile entre buttes et vallons en coupant dans les pentes entre les blocs rocheux des lapiaz et les lambeaux de prairies. Pause bienvenue au soleil pour le casse-croûte. On ferait volontiers la sieste, mais les jours sont courts en cette saison et la route est encore longue. On passe à proximité de la bergerie du Jardin du Roi et on continue jusqu’à Tussac par une piste bien marquée. En chemin, on croise un homme. Pas le temps ni l’envie de se rhabiller. A Tussac, trois randonneurs arrivent sur le côté, se dirigeant vers la piste que l’on va devoir prendre pour descendre. On les laissent passer et prendre de l’avance. En attendant, on se régale du paysage. En face de nous les rochers De Combeau dominent le hameau des Nonnières, plus loin, les sommet du Barral et du Jocou et en arrière plan les crêtes du Dévoluy. On suit la piste qui descend vers le hameau de Benevise, mais dans un lacet on coupe par un sentier qui nous évitera de traverser le village. Là dans la forêt on marche presque sur toutes sortes de champignons. Frédérique et Daniel en connaissent quelques uns. On fait une récolte de Safranés et Sanguins et de Pieds de Moutons. Enfin on retrouve le GR qui nous ramène tranquillement à Archiane . Il faut se résoudre à se rhabiller en arrivant à la route. Il est 17h20 passé, la lumière commence à baisser. Il était temps d’arriver après huit heures trente de balade dont huit heures nu, 22km parcourus et quelques mille six cent mètres de dénivelé cumulé.


8h45. I meet Pascal, Frédérique and Daniel at Archiane in the car park at the end of the road. We cross the few houses of the hamlet to find the path which very quickly starts to climb… to climb steep. We’re still in the shade but we start sweating quickly. Clothes fall off quickly. A few breaks, such as one near a beautiful hollow tree, allow you to breathe. The boxwood beds, not yet affected by the invasion of the codling moth, line the path. We rise to touch the foot of the cliff that we go around to arrive on a long rocky outcrop that climbs in laces. Finally we reach the plateau after a good two and a half hours of climbing. In the distance stands the summit of Mont Aiguille covered with a plume of cloud. We leave the GR to follow a path marked by cairns, which we lose, then will find again a little later. Fortunately, we are well equipped with GPS to maintain our orientation. We sneak between hills and valleys cutting down the slopes between the boulders of the lapiaz and the shreds of grasslands. Welcome break in the sun for a snack. We would be happy to take a nap, but the days are short in this season and the road is still long. We pass near the Jardin du Roi sheepfold and continue to Tussac by a well marked track. On the way, we meet a man. No time or desire to get dressed. In Tussac, three hikers arrive on the side, heading towards the trail that we will have to take to get down. We let them pass and get a head start. In the meantime, we’re enjoying the scenery. In front of us the rocks of Combeau dominate the hamlet of Les Nonnières, further on, the peaks of Barral and Jocou and in the background the crests of Dévoluy. We follow the track that goes down to the hamlet of Benevise, but in a winding road we cut through a path that will prevent us from crossing the village. There in the forest we walk on almost all kinds of mushrooms. Frédérique and Daniel know some of them. We harvest Safranés and Sanguins and Mouton Feet. Finally we find the GR which brings us back to Archiane. We have to get dressed again when we get to the road. It’s after 5:20, the light starts to fade. It was time to arrive after eight and a half hours of walking, including eight hours bare, 22km covered and some sixteen hundred meters of cumulative altitude difference.

Les Coulmes

Objectif géocaching. J’ai repéré une série de caches dans la forêt des Coulmes sur le Vercors. C’est une zone que j’ai assez peu fréquentée, autant l’explorer de cette façon là. La série est longue car faites pour être parcourue en vtt; je suis à pied, je n’en ferai qu’une partie. Le ciel est couvert avec parfois une déchirure qui laisse passer quelques rayons d’un soleil tout de même bien absent. La température est fraîche, aux environs de 12°, mais en sous bois, le vent ne se fait pas trop sentir. Les deux premières caches sont près de la route, je reste en short et blouson, puis je m’éloigne par des chemins de terre. Je peux donc me déshabiller. Cette forêt des Coulmes est parsemée de chemins, sentiers et pistes forestières, un vrai dédale. Je navigue le smartphone à la main, jonglant entre l’application de géocaching qui m’indique les distances entre les caches et celle de cartographie pour me situer. Les caches sont identiques: des petits tubes accrochés aux branches d’arbres. Parfois, c’est évident, d’autre fois c’est plus compliqué de trouver le bon arbre entre tous ces troncs finalement assez identiques; je passe du temps à tourner et retourner dans un petit coin de la forêt jusqu’à trouver. Mais j’avance et les trouvailles s’enchaînent. Au bout de la dixième, je me dis qu’arriver à treize me permettrait d’ atteindre un score général de 500. Je continue donc même si le ciel devient de plus en plus gris. Je passe auprès d’un four de charbonnier que j’avais déjà vu quelques années auparavant. J’avais trouvé une cache à cet endroit là, mais je n’en ai pas gardé les coordonnées; je ne m’attarde pas. Quelques gouttes de pluie de temps à autre, mais sans plus. Voilà, la treizième est trouvée. Je repars en arrière sur quelques centaines de mètres, puis j’emprunte un tout petit sentier, un raccourcis qui dégringole tout droit dans la forêt et me ramène à la route. Habillé, je la suis sur deux kilomètres. J’arrive à la voiture au moment où la pluie s’intensifie. Je jette mon sac dans le coffre et m’assieds à l’abri.


Geocaching objective. I spotted a series of caches in the Coulmes forest on the Vercors. It’s an area I haven’t been to much, so I might as well explore it that way. The series is long because it is made to be traveled by mountain bike; I am on foot, I will only do part of it. The sky is overcast with sometimes a crack that lets a few rays of a sun that is still very absent. The temperature is cool, around 12°, but in the undergrowth, the wind is not too strong. The first two caches are near the road, I stay in shorts and jackets, then I walk away by dirt roads. So I can undress. This Coulmes forest is dotted with paths, paths and forest tracks, a real maze. I navigate the smartphone by hand, juggling between the geocaching application that shows me the distances between the caches and the mapping application to locate me. The caches are identical: small tubes attached to tree branches. Sometimes it’s obvious, other times it’s more complicated to find the right tree between all these finally quite identical trunks; I spend time turning and returning in a small corner of the forest until I find it. But I move on and the finds follow one another. At the end of the tenth, I told myself that reaching thirteen would allow me to achieve an overall score of 500. So I continue even if the sky becomes more and more grey. I pass by a coal furnace that I had already seen a few years before. I had found a cache there, but I didn’t keep the coordinates; I don’t linger. A few drops of rain from time to time, but no more. There, the thirteenth is found. I go back a few hundred meters, then I take a very small path, a short cut that drops straight into the forest and takes me back to the road. Dressed, I follow it for two kilometres. I arrive at the car just as the rain is getting heavier. I throw my bag in the trunk and sit in the shelter.

Autrans

Pour récupérer d’un bon effort physique en course à pied la veille, j’ai eut envie de partir pour une petite balade à la recherche de geocaches dans le Vercors au dessus d’Autrans. Garé sur le parking désert de la station de ski, je commence par suivre la route qui continue. Des ouvriers s’activent sur un des bâtiments de la station. C’est que la saison d’hiver s’approche! Deux virages plus loin, je quitte la route pour une piste forestière et je peux me déshabiller. Puis je prend droit dans la pente sur le gazon d’une piste de ski. En descente sur la neige, facile, mais à pied sur l’herbe, c’est autre chose. C’est bien raide. Finalement je rejoins le GR qui suit plus ou moins la crête. Première cache trouvée, puis une deuxième. Je fais un détour par le sommet de la Sure (troisième cache) d’où le panorama sur la vallée de l’Isère et Grenoble au fond est superbe. Je redescends un peu dans la forêt à la recherche de la quatrième cache qui me donne un peu de mal. C’est une série de microcaches accrochées aux branches de sapins. Tout le problème étant de trouver le « bon »sapin. Enfin, la voilà. En suivant le rebord des falaises, j’ai devant moi le sommet de la Buffe. Pourquoi ne pas y monter aussi. Un peu avant d’y arriver, je vois la tache jaune d’un vêtement. J’enfile mon short et passe près d’un homme occupé à regarder le paysage. Quelques mots et je continue ma grimpette jusqu’au sommet, une bosse herbeuse bien dégagée qui permet une vue à 360° sur le Vercors d’un côté, la Chartreuse de l’autre, la vallée de l’Isère entre les deux massifs et au fond les sommets légèrement enneigés de Belledonne et du Taillefer. Tout occupé à photographier le paysage je n’aperçois que trop tard l’homme croisé précédemment qui arrive. « Ne vous inquiétez pas, ça ne me gène pas » me dit il. Je continue donc tranquillement ma série de prise de vues. Pour descendre, je trouve un sentier qui plonge droit et raide dans la forêt et me ramène à la route. Là je me rhabille pour rejoindre le parking.


To recover from a good physical effort in running the day before, I wanted to go for a short walk in search of geocaches in the Vercors above Autrans. Parked in the desert parking lot of the ski resort, I start by following the road that continues. Workers are busy on one of the station’s buildings. It’s that the winter season is approaching! Two bends further on, I leave the road for a forest track and can undress. Then I go straight down the slope on the grass of a ski slope. Downhill on snow, easy, but on the grass, it’s something else. It’s quite steep. Finally I join the GR which follows more or less the ridge. First cache found, then a second one. I make a detour to the summit of the Sure (third cache) from where the panorama of the Isère valley and Grenoble at the background is superb. I go down a little in the forest in search of the fourth cache which gives me a little trouble. It’s a series of microcaches attached to the branches of fir trees. The whole problem is to find the « right » tree. Anyway, there it is. Following the edge of the cliffs, I have in front of me the top of the Buffe. Why don’t to go up there too. Just before I reached it, I saw the yellow stain on a piece of clothing. I put on my shorts and walk past a man who is looking at the landscape. A few words and I continue my climb to the top, a clear grassy bump that allows a 360° view of the Vercors on one side, the Chartreuse on the other, the Isère valley between the two massifs and at the back the slightly snow-covered peaks of Belledonne and Taillefer. While busy photographing the landscape I only see too late the man I met earlier who arrived. « Don’t worry, it doesn’t bother me, » he said. So I continue my series of shots quietly. To go down, I find a path that plunges straight and steep into the forest and takes me back to the road. Now I get dressed to go to the parking lot.

Source de la Drôme

Au programme de ce samedi de début octobre: l’assemblée générale de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne suivie d’un repas en commun et d’une balade dans le coin. La réunion, plus longue que prévue, s’est terminée tard, le repas au restaurant a été copieux mais lui aussi quelque peu long, c’est donc seulement vers 15h20 que nous sommes en place au départ du parcours que Bernard nous a concocté. Nous sommes cinq. Dès que hors de vue de la route nous sommes nus. Le vent qui nous faisait craindre du froid ne se fait presque plus sentir dans ce vallon. Nous suivons un petit ruisseau encombré de branchages. C’est…la Drôme! Nous allons la remonter jusqu’à sa source. Le sentier est parfaitement entretenu, balisé de flèches bleu, en plus des marquages de trail et de vtt. Impossible de se perdre. Le parcours passe alternativement d’un côté à l’autre du ruisseau par des passerelles de bois ou par un arbre posé en travers du cours d’eau. A un moment le chemin rejoint une route qu’il faut suivre sur une centaine de mètres. Elle a l’air si peu fréquentée qu’on ne se couvre même pas, tout juste garde t’on un short à portée de main, au cas où. Puis le cheminement reprend dans la forêt. Ça monte légèrement. La dénivellation totale est de deux cent mètres pour une longueur de cinq kilomètres. Facile! Juste avant de déboucher au village de la Bâtie des Fonds, on se rhabille sommairement. Les quelques maisons de cette minuscule commune (une dizaine d’habitants) sont les rescapées d’un glissement de terrain qui détruisit la majeure partie du village en 1936. Un cheminement touristique de passerelles et d’escaliers de bois, de panneaux explicatifs, permet de parcourir les lieux et de découvrir cette histoire. La source de la Drôme est bien là. Bernard s’entretient longuement avec un habitant, expliquant notre pratique. Puis on repart en sens inverse, face au soleil qui décline. On est aux voitures à 18h passé.


On the agenda for this Saturday in early October: the general assembly of the Association des Marcheurs Nus du Val de Roanne followed by a joint meal and a walk in the area. The meeting, longer than expected, ended late, the meal in the restaurant was copious but also somewhat long, so it is only around 3:20 p.m. that we are in place at the beginning of the route that Bernard has concocted for us. There are five of us. As soon as we get out of sight of the road we’re naked. The wind that made us fear the cold is almost no longer felt in this valley. We follow a small stream cluttered with branches. It’s… the Drôme! We’ll trace it back to its source. The trail is perfectly maintained, marked with blue arrows, in addition to trail and mountain bike markings. There’s no way to get lost. The route passes alternately from one side of the stream to the other through wooden footbridges or through a tree placed across the watercourse. At some point the path joins a road that must be followed for about a hundred meters. It seems so unfrequented that we don’t even cover ourselves, just keep shorts handy, just in case. Then the path resumes in the forest. It’s going up a little. The total drop is two hundred metres for a length of five kilometres. Easy! Easy! Just before we reach the village of La Bâtie des Fonds, we get dressed up succinctly. The few houses of this tiny commune (about ten inhabitants) are the remains of a landslide that destroyed most of the village in 1936. A tourist trail of footbridges and wooden stairs, explanatory panels, allows you to explore the area and discover this history. The source of the Drôme is right there. Bernard talks at length with a local resident, explaining our practice. Then we go back in the opposite direction, facing the declining sun. We’re at the cars at 6:00 pm.

Lac du Lauzon

Symbolique cette rencontre entre Franck venant de Gap dans les Hautes Alpes, Bernard du Diois dans la Drôme et moi même de Grenoble dans l’Isère dans ce vallon de la Jarjatte à la jonction des trois départements pour marquer l’adhésion de Franck à l’association drômoise des Marcheurs Nus du Val de Roanne.

Les sommets alentours sont accrochés par les nuages et la météo annonce des rafales. Nous préférons éviter les balades en direction des cols qui risquent d’être particulièrement ventés et partir vers le fond de la vallée. Notre objectif est le lac du Lauzon. Départ du parking au bout de la route à 1228 m d’altitude. Il fait un peu frais. L’un est encore habillé, l’autre nu et le troisième entre les deux. Mais dés que la pente se fera sentir les derniers vêtements tomberont. Jusqu’à la cabane du Fleyrard, c’est encore tranquille, une large piste forestière qui monte en lacets. Mais après c’est droit dans le pentu. Le sentier suit la ligne de crête du vallon. On s’arrête souvent pour souffler… et profiter du paysage. Une dernière bosse et on découvre, à 2150 m, le lac du Lauzon, enfin ce qu’il en reste en cette fin d’été bien sec. Un trou d’eau entouré d’une végétation jaune et verte qui tranche sur l’ocre de la pelouse alpine et l’environnement de pierriers et de falaises. La lumière changeante au gré des déchirures des nuages qui défilent le long des parois alternativement illumine et éteint ce panorama, lui donne un aspect irréel et magique. C’est un paradis pour les photographes. Après le pique-nique, on longe le pied de la Tête du Lauzon pour basculer en direction du col des Aurias. Sur ce versant là, changement de décor avec en face de nous les longues croupes herbeuses de la Montagne de Paille et sur le coté un aperçu sur le plateau du Trièves. Un troupeau de moutons sort d’un enclos en contrebas, des vaches descendent vers le col de la Croix et sa bergerie. On se dépêche de passer le col pour éviter de croiser de trop près le troupeau et ses bergers puis on rentre dans la forêt pour la descente finale qui nous ramène, toujours nus, au parking. Une petite pluie se met à tomber lorsque la voiture démarre. Notre timing était parfait comme toute cette balade.


Symbolic this meeting between Franck from Gap in the Hautes Alpes, Bernard from the Diois area in the Drôme and myself from Grenoble in the Isère in this valley of the Jarjatte at the junction of the three departments to mark Franck’s membership in the Drôme association of the Marcheurs Nus du Val de Roanne.
The surrounding peaks are caught by clouds and the weather reports gusts. We prefer to avoid walks towards the passes which are likely to be particularly windy and go towards the bottom of the valley. Our goal is Lauzon Lake. Departure from the car park at the end of the road at an altitude of 1228 m. It’s a little chilly. One is still dressed, the other naked and the third in between. But as soon as the slope is felt, the last clothes will fall. Up to the Fleyrard hut, it’s still quiet, a wide forest track that climbs in bends. But then it’s straight into the slope. The trail follows the ridge line of the valley. We often stop to take a breath… and enjoy the scenery. One last bump and we discover, at 2150 m, the Lauzon lake, finally what remains of it at the end of this very dry summer. A water hole surrounded by yellow and green vegetation that contrasts with the ochre of the alpine lawn and the environment of rocky outcrops and cliffs. The changing light as the clouds tear along the walls alternately illuminate and extinguish this panorama, giving it an unreal and magical aspect. It is a photographers’ paradise. After the picnic, we walk along the bottom of the Tête du Lauzon to switch to the Col des Aurias. On this side, change of scenery with in front of us the long grassy hills of the Montagne de Paille and on the side a glimpse on the plateau du Trièves. A herd of sheep comes out of a enclosure below, cows go down to the Col de la Croix and its sheepfold. We hurry to cross the pass to avoid crossing the herd and its shepherds too closely then we enter the forest for the final descent which takes us back, always naked, to the parking lot. A little rain starts to fall when the car starts. Our timing was perfect like the whole ride.

Saint Eynard

Le fort du Saint Eynard domine de mille mètres l’agglomération grenobloise. Il est visible comme un repère depuis toute la ville, accroché au dessus d’une ligne de falaises verticales. C’est l’un des plus beaux belvédères sur la région, d’autant plus qu’il est facilement accessible en voiture lorsque la route qui y mène n’est pas enneigée. A pieds, c’est aussi une balade très prisée en partant du col de Vence. Le chemin serpente dans la forêt jusqu’aux fortifications. En une heure, une heure et demie, on atteint le sommet, pour retrouver là tous les promeneurs montés en voiture. Parfois, c’est un peu exaspérant. Pour être tranquille, mieux vaut y aller l’hiver, on n’est sûr de n’y croiser alors que des gens montés eux aussi à pieds. Vraiment rares sont les moments où l’on peut s’y retrouver seul.
Cela m’est arrivé un jour de février 2006. Dans la vallée, il faisait un temps hivernal de nuages gris et bas. Au dessus du col de Vence, la forêt était toute givrée dans une atmosphère brouillardeuse. Puis à force de monter, je suis passé au dessus de la couche nuageuse, et là, un grand soleil et un ciel bleu. Au niveau du fort, pas la moindre présence. Au soleil, il faisait bon, je me suis déshabillé. Je me suis promené sur le GR qui longe les falaises, puis retour vers les fortifications que j’ai pu traversé nu et j’ai même pu entamer la descente jusqu’au moment de retrouver le brouillard. Là, j’ai vite dû me rhabiller.
A une époque, j’avais découvert à l’écart du chemin qui longe la crête de falaises, un petit balcon accroché au dessus du vide. Juste un petit espace dégagé, isolé par une barrière d’arbre. J’y suis monté souvent, trouvant là un endroit idéal pour profiter du soleil en toute tranquillité, invisible, même si j’entendais parfois les conversations des passants sur le chemin à quelques mètres seulement.

Récemment une recherche de geocaches m’a fait découvrir une autre façon de monter au Saint Eynard. Par l’autre versant. En empruntant un tout petit sentier qui grimpe raide dans la forêt en suivant la crête du Rochet du
Bret.

Le chemin du pas Guiget permettait par un passage équipé de câbles de franchir la falaise au-delà du Saint Eynard. Les câbles ont été démontés et le sentier est dorénavant interdit. Mais en suivant tout de même ce sentier et sans aller jusqu’au pas, on arrive aux restes de l’ermitage de Fayssia. De cet ermitage très ancien ne subsistent qu’un pan de mur et les vestiges des cellules encastrées sous la roche de la falaise.
Un dimanche après midi d’automne. Le chemin du fort est fréquenté, mais celui de l’ermitage reste désert. Je profite du soleil sur cette terrasse devant l’ermitage. Il n’y a pas à dire, ces ermites savaient trouver des lieux idéaux. La falaise a emmagasiné la chaleur, l’herbe est tendre, la plateforme est orientée au sud et domine la vallée. Quelle tranquillité. Et puis, je reviens nu pratiquement jusqu’à l’intersection du chemin du fort.


The Saint Eynard fort dominates the Grenoble conurbation by a thousand metres. It is visible as a landmark from all over the city, hanging over a line of vertical cliffs. It is one of the most beautiful viewpoints in the region, especially as it is easily accessible by car when the road leading to it is not snowed in. On foot, it is also a very popular walk from the Col de Vence. The path winds through the forest to the fortifications. In an hour, an hour and a half, one reaches the summit, to find there all the walkers mounted by car. Sometimes it is a bit exasperating. To be quiet, it’s better to go there in winter, you are sure to meet only people who have also gone up on foot. Really rare are the moments when one can meet there alone.
It happened to me one day in February 2006. In the valley, it was winter weather with low, grey clouds. Above the Col de Vence, the forest was all frosty in a foggy atmosphere. Then, as I climbed up, I passed over the cloud layer, and there was a big sun and a blue sky. At the level of the fort, not a single presence. In the sunshine, it was nice and warm, so I took off my clothes. I walked on the GR that runs along the cliffs, then back to the fortifications that I could cross naked and I could even start the descent until I found the fog again. There, I quickly had to get dressed.
At one time, I had discovered, off the path along the cliff ridge, a small balcony hanging over the void. Just a small open space, isolated by a tree fence. I went up there often, finding an ideal place to enjoy the sun in complete tranquility, invisible, even if I could sometimes hear the conversations of passers-by on the path just a few meters away.

Recently a search for geocaches made me discover another way to go up to Saint Eynard. By the other side. By taking a very small path that climbs steeply in the forest following the crest of the Rochet du Bret.

The path of Pas Guiget allowed by a passage equipped with cables to cross the cliff beyond the Saint Eynard. The cables have been dismantled and the path is now forbidden. But by following this path and without going to the step, one arrives at the remains of the hermitage of Fayssia. Of this very old hermitage only a section of wall and the remains of the cells embedded under the rock of the cliff remain.
A Sunday afternoon in autumn. The trail to the fort is busy, but that of the hermitage remains deserted. I enjoy the sun on this terrace in front of the hermitage. There is no need to say, these hermits knew how to find ideal places. The cliff has stored the heat, the grass is soft, the platform is south facing and dominates the valley. What tranquility. And then, I come back naked practically to the intersection of the fort path.

Balisage au Jocou

L’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne est affiliée à la Fédération Française de Randonnée Pédestre et comme telle peut participer à ses actions de développement de la randonnée. C’est par exemple le cas pour le balisage et l’entretien des sentiers GR de Grande Randonnée. Pour cela, Bernard et moi même avons suivi des stages de formation de baliseurs. Récemment, le comité départemental de la randonnée de la Drôme nous a attribué un tronçon du GR 93. Ce vendredi 13 octobre, nous sommes donc partis pour une première journée de balisage sur ce parcours.
Depuis le col de Grimone, nous avons rejoint par 1,2 km de route le départ du sentier. Là nous avons pu nous déshabillé pour attaquer les choses sérieuses. C’est que marcher dans une optique de balisage est assez différent d’une randonnue normale. Il faut être attentif au balisage déjà existant, étudier s’il nécessite une remise à l’état, ou si de nouveaux marquages peuvent être nécessaires, surveiller que la végétation n’envahisse pas le parcours, couper des branches qui dépassent. Autant dire que l’on n’avance pas très vite. Il fait grand beau et nous profitons de la vue dégagée sur les sommets du Vercors. Le GR effectue une grande traversée dans le versant ouest sous le Jocou pour rejoindre le col de Seysse, puis continue vers le col de Menée. Au col de Seysse, nous arrêtons là pour revenir par une variante du GR qui passe par le sommet du Jocou après une beau raidillon de 200 m de dénivelé. Il est 17 heures quand nous sommes de retour au col de Grimone. Une journée bien remplie, on a fait la plus grosse partie du tronçon. Avec quelques rencontres, un randonneur solitaire, un groupe de quatre femmes puis deux hommes, à qui nous avons tranquillement expliqué l’association et notre action de balisage.


The Association of Naked Walkers of the Val de Roanne is affiliated to the French Federation of Hiking and as such can participate in its actions of development of hiking. This is the case, for example, for the marking out and maintenance of the GR Grande Randonnée trails. To do this, Bernard and I have taken part in training courses for taggers. Recently, the regional committee of the Drôme hiking department assigned us a section of GR 93. This Friday, October 13th, we left for a first day of marking on this trail.
From the Grimone pass, we reached the trail’s start point by 1.2 km of road. There we were able to undress to attack the serious things. This is because walking in a marking-out perspective is quite different from normal hiking. Be careful to be aware of the existing markings, study if they need to be restored, or if new markings may be necessary, watch for vegetation not to invade the path, cut off overhanging branches. In other words, we’re not moving very fast. The weather is fine and we enjoy the unobstructed view of the Vercors summits. The GR makes a long crossing in the western slope under the Jocou to reach the Seysse pass, then continues towards the Menée pass. At the Seysse pass, we stop there to come back by a variant of the GR which passes through the summit of Jocou after a beautiful steepness of 200 m of altitude difference. It’s 5:00 p. m. when we’re back at the Grimone Pass. One full day, we did most of the section. With a few encounters, a solitary hiker, a group of four women and then two men, to whom we quietly explained the association and our marking action.


Comme l’année passée, nous avons programmé une journée pour accomplir du balisage et de l’entretien d’un tronçon du GR93. Nous sommes cinq ce mercredi de mi septembre. Bernard, Francis, Claude et moi même, Franck nous a rejoint. Il ne fait pas encore partie de l’association mais ça ne saurait tarder.
Plusieurs groupes ont démarré avant nous. Nous attaquons et nous déshabillons très vite. L’allure n’est pas rapide. Il y a peu de balisage à faire, mais surtout de l’élagage des buissons d’épineux qui envahissent le terrain et débordent sur le sentier. Sécateurs et scies s’activent. A midi, un coin à l’ombre est apprécié pour le pique-nique. C’est qu’à travailler ainsi sous le soleil, la fatigue se fait sentir. L’après midi, on sort enfin de la zone forestière, l’environnement de prairie d’alpage est plus ouvert et surtout moins encombré de ronces. C’est presque du repos et une allure de vraie randonnue. Après un dernier coup de peinture, Bernard, Claude et Francis font demi tour. Avec Franck, je continue jusqu’au sommet du Jocou pour profiter de la vue panoramique sur le Vercors , la Trièves et le Devoluy. Pour croiser un groupe on a enfilé nos shorts. On discute sur le balisage puis sur le naturisme en randonnée. Plus tard, on les retrouvera et là on restera nus.


As last year, we have scheduled a day to accomplish the marking-out and maintenance of a section of the GR93. There are five of us this Wednesday in mid-September. Bernard, Francis, Claude and myself, Franck joined us. He is not yet a member of the association but it will soon be.
Several groups have started before us. We attack and undress very quickly. The pace is not fast. There is little marking to do, but mostly the cutting of thorny bushes that invade the ground and overflow on the trail. Pruners and saws are activated. At noon, a shaded area is appreciated for the picnic. It is that by working in this way under the sun, fatigue is felt. In the afternoon, we finally leave the forest area, the alpine meadow environment is more open and above all less encumbered by brambles. It’s almost rest and a real naked hiking experience. After one last paint job, Bernard, Claude and Francis turn around. With Franck, I continue to the top of the Jocou to enjoy the panoramic view of the Vercors, the Trièves and the Devoluy. To meet a group we put on our shorts. We discuss about marking and then about naturism when hiking. Later, we’ll find them and then we’ll stay naked.


Cette année, Bernard n’est pas disponible pour cette journée de balisage. Tant pis, je pars seul, chargé des outils et de la peinture. Départ habillé dans l’ombre, mais dès que j’arrive au soleil je peux me déshabiller. Je reprends quelques marquages, fait un peu de débroussaillage le long du chemin. Au passage je découvre deux géocaches situées tout à proximité. Au col de Seysse, le vent souffle avec force. Demi tour pour vérifier le marquage dans l’autre axe.


This year, Bernard is not available for this marking day. Well, it doesn’t matter, I’m going alone, in charge of the tools and the paint. I leave dressed in the shade, but as soon as I get to the sun I can undress. I pick up some markings, do a bit of clearing along the way. By the way I discover two geocaches located nearby. At the Seysse pass, the wind is blowing strongly. I turn around to check the markings in the other axis.

Tête de la Toura

Nous voulions monter au refuge de la Pilatte depuis la Bérarde, ce jeudi 25 octobre. Pas de chance, la route de la Bérarde est coupée en raison de travaux dans un tunnel. Demi tour. Il nous faut trouver un autre objectif à proximité. Bruno propose la Tête de la Toura au dessus de Saint Christophe en Oisans. Va pour cette balade. Démarrage habillé, car il fait encore frais . Au bout de vingt minute on est encore à l’ombre mais je me suis suffisamment échauffé pour me déshabiller. Bruno m’imitera un peu plus tard. Le sentier monte régulièrement en lacets, d’abord en forêt, puis sur la prairie alpine rase. En s’élevant, on domine la vallée du Vénéon, le village de Venosc émerge de l’ombre tout en bas. En face de nous la succession des sommets des Écrins : la Muzelle, la Tête de Lauranoure et toutes les croupes qui les entourent. On arrive dans un environnement minéral de pierriers et d’ éboulis. On chemine de blocs rocheux en bloc rocheux pour contourner les Aiguilles Rouges de la Toura. Un dernier effort et on atteint la Tête de la Toura à 2860m d’altitude. Sur le versant par lequel on est monté, la montagne est sauvage, sur l’autre versant s’étend le domaine de la station des 2 Alpes, la montagne y est nivelée, arasée, passée au bulldozer pour tracer des pistes sans aspérités. Juste en dessous de nous, on aperçoit des ouvriers occupés à entretenir les bâtiments des remontées mécanique en prévision de la saison de ski à venir. C’est vraiment deux mondes différents. Demi tour, on descend par le même chemin. Bien plus bas, il va falloir nous couvrir d’un short pour rattraper et doubler deux couples de promeneurs. On retrouve la forêt de bouleaux aux feuillages d’un jaune éclatant sous le soleil.


We wanted to go up to the Pilatte refuge from La Bérarde on Thursday 25 October. Unfortunately, the road to La Bérarde was cut off due to work in a tunnel. Turn around. We need to find another objective nearby. Bruno proposes the Tête de la Toura above Saint Christophe en Oisans. Let’s go for this ride. A dressed start, as it is still cool. After twenty minutes we are still in the shade but I have warmed up enough to undress. Bruno will imitate me a little later. The trail climbs regularly in bends, first in the forest, then on the shallow alpine meadow. As we rise, we overlook the Vénéon valley, the village of Venosc emerges from the shadows at the very bottom. In front of us is the succession of the summits of the Ecrins: the Muzelle, the Tête de Lauranoure and all the ridges that surround them. We arrive in a mineral environment of stones and scree. We walk from boulders to boulders to bypass the Aiguilles Rouges de la Toura. One last effort and we reach the Tête de la Toura at 2860m altitude. On the slope on which we climbed, the mountain is wild, on the other slope extends the domain of the resort of Les 2 Alpes, the mountain is levelled, flattened, bulldozed, passed to the bulldozer to trace slopes without unevenness. Just below us, we see workers busy maintaining the ski lift buildings in preparation for the upcoming ski season. It’s really two different worlds. Turn around, we go down the same path. Much lower, we will have to cover ourselves with shorts to catch up and pass two pairs of walkers. We are back in the birch forest with its bright yellow foliage under the sun.

Le Senepy depuis Mayres-Savel

Thierry, nouveau venu dans le groupe des randonneurs nus Dauphiné Savoie, a proposé une sortie au Senepy. Pourquoi pas ! Cela fait longtemps que je ne suis pas monté la haut. De plus, il suggère de partir de Mayres-Savel, coté sud. Là, pour le coup, je ne connais pas.
Le village n’est pas grand. On passe entre la mairie et l’église et c’est parti pour la grimpette. Il y a quand même quelques mille mètres de dénivellation. Au début, on cause un peu, histoire de faire connaissance, mais ensuite un sentier étroit oblige à se suivre, et puis le souffle se fait plus court. C’est que le sentier suit à peu prés exactement la crête. Ça monte raide tout le temps, sans vraiment de temps de repos. On sort de la forêt pour atteindre l’alpage sommital. On a avalé les mille mètres en moins de deux heures. Un vent frais nous accueil. Mais la vue vaut de rester quelque temps à admirer les paysages. D’un coté un panorama depuis la Chartreuse jusqu’aux Écrins en passant par le Taillefer et le Coiro, sur l’autre versant, la barrière du Vercors en fond et le lac de Monteynard à nos pieds. Dommage que la luminosité ne soit pas parfaite. Le ciel est quelque peu voilé et les lointains ne se détachent pas vraiment. Mais qu’importe. Nous sommes seuls sur ce sommet à profiter de cette vue grandiose. Pour descendre nous faisons une boucle en passant par le col du Senepy, déserté par les troupeaux et la petite cabane du serre du Chat Pendu, où nous nous arrêtons pour une halte casse-croûte.


Thierry, a newcomer in the group of naked hikers Dauphiné Savoie, proposed an outing to the Senepy. Why not?! It’s been a long time since I’ve been up there. In addition, he suggests leaving from Mayres-Savel, on the south side. I don’t know about this one.
The village is not big. We pass between the town hall and the church and let’s go for the climb. There is still a few thousand meters of difference in altitude. At first, we talk a little, just to get to know each other, but then a narrow path forces us to follow each other, and then the breath gets shorter. It is that the path follows approximately exactly the ridge. It goes up steep all the time, without really having any rest time. We leave the forest to reach the mountain pastures. We swallowed the thousand meters in less than two hours. A fresh wind welcomes us. But the view is worth staying for a while to admire the landscapes. On one side a panorama from the Chartreuse to the Écrins via Taillefer and Coiro, on the other side, the Vercors barrier at the background and the Monteynard lake at our feet. Too bad the brightness isn’t perfect. The sky is somewhat veiled and the faraway places are not really detached. But it doesn’t matter. We are alone on this summit to enjoy this magnificent view. To go down we make a loop through the Senepy pass, deserted by the herds and the small hut of the greenhouse of the Hanging Cat, where we stop for a snack break.