Croisière en Croatie

Notre ami Fred nous a proposé une navigation en voilier catamaran en Croatie. Proposition vite acceptée, naturellement. Ce n’est pas la première fois que nous partons avec lui. Il y a déjà eu les Seychelles et les Antilles avec notre équipe de trois couples qui se connaissement bien. Cette fois, se rajoutent deux nouveaux. Auront ils la même acceptation de mon envie de vivre nu le plus possible à bord ?

Le trajet est prévu de Troggir, dans les environs de Split, jusqu’à Dubrovnik en passant par les îles de Brač, Hvar, Korčula, Mljet et lopud, le sud de la Dalmatie croate.

Les trois premiers jours la pluie et les avis de tempête nous empêchent d’appareiller. C’est par la terre que nous allons visiter Split. Puis le temps se calme et nous pouvons enfin partir. On se relaie à la barre, pour les manœuvres : hisser les voiles, jeter l’ancre… toujours sous l’œil attentif de Fred, le skipper. Le vie à bord s’organise entre les repas, la lecture, les siestes et les bains de soleil sur le pont avant. On préfère chaque fois que possible les mouillages dans de petites criques plutôt que les ports. En général, la première action du matin au lever est le bain dans la mer, encore quelque peu fraîche en cette saison mais tellement vivifiante. Le skipper se baigne nu et peut rester un moment ainsi, trois autres peuvent se baigner nus également mais se rhabillent rapidement, trois gardent leurs maillots. Quant à moi je reste nu autant que possible puisqu’il n’y a pas de remarques négatives. C’est la vie rêvée ! Lors des escales pour visiter je marque aussi mon indépendance, préférant louer un kayak pour pagayer sur le lac Veliko sur l’île Mljet pendant qu’ils louent eux des vélos électriques pour en faire le tour.. On se croisera sur une rive. De même à Dubrovnik, ils visiteront les remparts à pied tandis que je les longerai là encore en kayak. Mais on se retrouve tous pour quelques repas aux restaurants, à apprécier des plats de poissons, poulpes et calamars. Finalement deux semaines qui sont passées bien vite !


Our friend Fred suggested a sailing trip on a catamaran in Croatia. Naturally, we quickly accepted. It’s not the first time we’ve sailed with him. We’ve already been to the Seychelles and the West Indies with our team of three couples who know each other well. This time, we’re adding two new ones. Will they have the same acceptance of my desire to live as naked as possible on board?

The route is planned from Troggir, just outside Split, to Dubrovnik via the islands of Brač, Hvar, Korčula, Mljet and lopud, in the south of Croatian Dalmatia.

Rain and storm warnings prevented us from setting sail for the first three days. We visit Split by land. Then the weather calmed and we were finally able to set sail. We take it in turns at the steering wheel to maneuver the boat: hoisting the sails, dropping the anchor… always under the watchful eye of Fred, the skipper. Life on board is organized around meals, reading, naps and sunbathing on the foredeck. Whenever possible, we prefer to anchor in small coves rather than in harbours. Generally speaking, the first thing we do when we wake up in the morning is to take a dip in the sea, which is still a little cool at this time of year, but so invigorating. The skipper bathes naked and can stay that way for a while, three others can also bathe naked but quickly get dressed, and three keep their swimsuits on. As for me, I stay naked as much as possible, since there are no negative comments. It’s the dream life! During stopovers to visit, I also show my independence, preferring to rent a kayak to paddle on Lake Veliko on Mljet Island, while they rent electric bikes to tour the lake. We’ll bump into each other on one shore. Similarly in Dubrovnik, they’ll visit the ramparts on foot, while I’ll kayak along them. But we all meet up for a few meals in restaurants, enjoying fish, octopus and squid dishes. All in all, two weeks that went by so quickly!

Croisière aux Antilles

Comme il y a deux ans aux Seychelles, notre ami Fred nous a proposé de le rejoindre pour une croisière, aux Antilles cette fois . Il nous attends sur l’île de Grenade qu’il a rejoint avec un premier équipage et nous prenons la suite pour ramener le bateau à la Martinique. Nouveauté, au milieu de notre bande de retraités ou proches de la retraite, sont aussi de la partie sa fille de quarante ans et sa petite fille de neuf ans. Avant de les retrouver, je m’inquiétais un peu de leurs attitudes possible face à mon désir de nudité. En fait, habituées déjà à naviguer avec leur père et grand-père qui peut facilement se montrer nu lors de ses croisières, le problème ne s’est pas posé. Dès le premier matin au mouillage dans une baie tranquille, pratiquement tout le monde s’est jeté nu à l’eau pour le traditionnel premier bain du matin. Il en a été de même à peu près tous les jours, lorsque l’on n’était pas à proximité d’un port ou d’un village. Certains le restaient ensuite un moment avant de se rhabiller pour la navigation. Pour ma part, c’était nu le plus souvent possible, naviguer nu me semblant aller de soi !
Avant de partir, en me renseignant sur cette région, j’étais tombé sur des photos d’un parc de sculptures sous marines et rêvais d’une visite naturiste de cet endroit. Mais je redoutais que ce lieu ne soit envahis de barques et de nageurs. Nous avons passer notre première nuit tout à côté et à 8h du matin, nous étions avec l’annexe du bateau sur zone…et seuls. Aussitôt à l’eau avec masques et palmes, dispersés à la recherche de ces statues. Quelle étrangeté d’apercevoir à une faible profondeur certes, de quelques mètres, mais déjà enveloppés dans la couleur des fonds sous marins ce cercle de silhouettes humaines se tenant par la main, ou une sirène posée sur le sol de rochers et de sables.
Sandy Island, en face de l’île de Cariacou, est une virgule de sable surmontée de cocotiers. Quelques centaines de mètres de long, quelques mètres seulement dans sa plus faible largeur. Déserte, mais bien fréquentée dans la journée. Nous y avons mouillé une fin d’après midi. Le matin, vers 6 heures, j’ai rejoint l’îlot à la nage, regardé le soleil se lever au dessus des collines de l’île voisine. Il y avait quelques bateaux au mouillage, mais personne en vue. J’ai commencé à courir jusqu’à une extrémité, puis l’autre, puis enchaîné trois aller retours durant un quart d’heure de course à pieds, juste à la lisière de l’eau. Retour au bateau pour le petit déjeuner, puis snorkeling au dessus des coraux. Les fonds sous marins étaient sympas à cet endroit là. Encore vivants, ce qui n’est pas le cas partout. Il semble que les coraux ont beaucoup soufferts des effets du réchauffement des eaux et localement des conséquences de cyclones.
Deux semaines de navigation de Grenade à la Martinique en passant par l’archipel des Grenadines, Saint Vincent et Sainte Lucie avec quelques excursions à terre, notamment la montée au volcan de la Soufrière à Saint Vincent sous la pluie dans la foret tropicale, « rain forest » en anglais, pour trouver le cratère dans le brouillard ou une séance de bain de boue au volcan de la Soufrière (aussi) à Sainte Lucie bien plus touristique.
Bref, deux semaines hors du temps, sans réseaux, sans ordinateur, mais pas sans appareil photo !


As two years ago in the Seychelles, our friend Fred proposed us to join him for a cruise, in the West Indies this time . He waits for us on the island of Grenada which he joined with a first crew and we take the continuation to bring back the boat to Martinique. New, in the midst of our gang of retirees or close to retirement, are also part of his forty-year-old daughter and his nine-year-old granddaughter. Before I found them again, I was a little worried about their possible attitudes towards my desire for nudity. In fact, already used to sailing with their father and grandfather who can easily appear naked during his cruises, the problem did not arise. From the first morning at anchor in a quiet bay, almost everyone threw themselves naked into the water for the traditional first morning bath. It was the same almost every day, when we were not near a port or a village. Some would remain so for a while before getting dressed for sailing. For my part, it was naked as often as possible, sailing naked seemed to go for granted!
Before leaving, while learning about this region, I had stumbled upon photos of an underwater sculpture park and dreamed of a naturist visit of this place. But I feared that this place would be invaded by boats and swimmers. We spent our first night next door and at 8am we were with the boat’s tender in the area…and alone. Immediately in the water with masks and fins, scattered in search of these statues. What a strange sight to see at a shallow depth, a few metres, but already wrapped in the colour of the seabed, this circle of human silhouettes holding hands, or a mermaid resting on the ground of rocks and sand.
Sandy Island, facing the island of Cariacou, is a comma of sand surmounted by coconut trees. A few hundred meters long, only a few meters in its narrowest width. Deserted, but well frequented during the day. We anchored there at the end of the afternoon. In the morning, around 6 o’clock, I swam to the islet, watched the sun rise over the hills of the neighbouring island. There were a few boats at anchor, but nobody in sight. I started running to one end, then the other, then chained three round trips for a quarter of an hour running, just at the edge of the water. Return to the boat for breakfast, then snorkeling over the corals. The seabed was nice there. Still alive, which is not the case everywhere. It seems that corals have suffered greatly from the effects of warming waters and locally from the consequences of cyclones.
Two weeks sailing from Granada to Martinique passing by the Grenadines archipelago, Saint Vincent and Saint Lucia with some excursions on land, notably the climb to the Soufrière volcano at Saint Vincent in the rain in the tropical forest, « rain forest » in English, to find the crater in the fog or a mud bathing session at the Soufrière volcano (also) in Saint Lucia much more touristic.
In short, two weeks out of time, no networks, no computer, but not without camera!

Croisière aux Seychelles

A priori, les Seychelles, réputées autant pour son tourisme de luxe que pour ses banques de paradis fiscal, ne m’avaient jamais paru une destination de rêve, mais quand un copain nous a proposé une croisière entre amis en voilier catamaran, je n’ai pas pu refuser. D’autant plus qu’il sera le skipper et que nous serons libre des choix de notre navigation.
Nous sommes neuf sur le bateau, trois couples, deux femmes et un homme. J’en connais certains, plus ou moins bien, mais deux d’entre eux me sont inconnus. Un bateau, même confortable et bien équipé comme le sont les catamarans, reste un lieu où l’intimité est réduite par manque de place, où il est impossible de s’isoler vraiment. Ne sachant quelle seraient les réactions du reste de l’équipage face à la nudité, j’espérais au moins pouvoir profiter des baignades autour du bateau et du snorkeling au dessus des coraux. Le premier soir, au premier mouillage devant une plage déserte, après une traversée sous une pluie tropicale, je me suis déshabillé pour un premier bain. Même tenue le lendemain au réveil. Certains m’ont imité et la moitié du groupe s’est retrouvé nu dans l’eau. Finalement, tout le monde s’est rhabillé pour la navigation, sauf moi. Devant l’absence de protestation, j’en ai conclu que mon naturisme était accepté et j’ai pratiquement passé les deux semaines nu sur le bateau durant les traversées et lors des mouillages isolés, me rhabillant d’un maillot de bain ou d’un short seulement à l’approche des ports et pour descendre à terre.
Deux semaines hors du temps, sans connexion internet. Deux semaines de vie au rythme de la lumière, levés à l’aube, couchés tôt, au rythme de la météo, soleil ou averses tropicales. Deux semaines à profiter de l’océan, à observer le ballet des poissons sous l’eau à travers le masque, à tenter et parfois réussir d’en attraper avec les lignes et les hameçons jetés à l’arrière du bateau et à les cuire au barbecue. Deux semaines de vie commune à apprendre à se connaître, à découvrir des parcours de vie si différents. Deux semaine de nudité que je dois à la tolérance de ce groupe; je dois les en remercier.


In principle, the Seychelles, renowned as much for its luxury tourism as for its tax haven banks, had never seemed to me a dream destination, but when a friend proposed a cruise among friends in a catamaran sailboat, I could not refuse. Especially since he will be the skipper and that we will be free of the choices of our navigation.
We are nine on the boat, three couples, two women and a man. I know some of them, more or less well, but two of them are unknown to me. A boat, even comfortable and well-equipped like catamarans, remains a place where privacy is reduced by lack of space, where it is impossible to isolate oneself. Not knowing how the rest of the crew would react to the nudity, I hoped at least to enjoy swimming around the boat and snorkeling above the corals. The first evening, at the first anchorage in front of a deserted beach, after a crossing under a tropical rain, I undressed for a first bath. The same the next day on awakening. Some imitated me and half of the group ended up naked in the water. Finally, everyone dressed up for navigation except me. In the absence of protest, I concluded that my naturism was accepted and I practically spent the two weeks naked on the boat during the crossings and at the anchorages, dressing myself with a swimsuit or a short only to approach the ports and go down to the ground.
Two weeks out of time, without internet connection. Two weeks of life to the rhythm of light, rising at dawn, lying early, to the rhythm of the weather, sun or tropical showers. Two weeks to enjoy the ocean, to observe the ballet of fish under the water through the mask, to try and sometimes succeed in catching them with the lines and hooks thrown at the back of the boat and to cook them in the barbecue. Two weeks of common life to get to know each other, to discover life paths so different. Two weeks of nudity that I owe to the tolerance of this group. I must thank them.