Collet d’Allevard

Canicule. Une envie d’échapper au four des vallée aux températures si chaudes en montant en montagne pour trouver un air relativement plus frais. Je saute sur la proposition de Bruno d’une rando crépusculaire au départ de la station du Super Collet au dessus d’Allevard dans Belledonne. Guillaume est aussi de la partie. Nous nous garons sur le petit parking de Pré Rond. Nous sommes seuls et nous pouvons partir nus. Il est 18 heures. Une petite montée puis une grande descente pour rejoindre un large piste forestière. Dans la forêt le sol est spongieux, le chemin parsemé de flaques d’eau. Sur ce versant nord, lé végétation est exubérante de larges et hautes plantes, de fougères, de sapins. De nombreux ruisselets traverse le chemin. Mais avantage, on est à l’ombre ! Puis on attaque la montée vers le refuge de Claran, désert. On casse la croûte devant mais les mouches se font envahissantes. On repart pour le col de Claran. Un névé reste au bord du chemin. La lumière descend. On continue la grimpette jusqu’au Plagnes, au sommet des remontées mécaniques du domaine skiable du Collet d’Allevard. Spectacle du coucher du soleil derrière le mont Granier et la Chartreuse. Par les pistes on rejoint le col de l’Occiput d’où plonge un petit sentier qui va nous ramener à notre parking. Il dégringole raide dans la pente. L’obscurité se fait complète . C’est à la frontale que l’on finit la descente, plus longue que l’on ne pensait. Il est 22 heures 40 quand on arrive, après 12 kilomètres et 800 m de dénivelé.

Bruno et Guillaume repartent aussitôt. Je passe la nuit au frais dans mon fourgon. Tôt le matin, je rejoins le parking de Super Collet. Là, en short et tee shirt, je pars pour une séance de geocaching. Je trouve la première cache à proximité près d’une remontée mécanique, puis je rentre dans la forêt par le sentier de la crête de l’Évêque. Je me déshabille aussitôt pour suivre ce parcours ombragé où je trouve encore quatre caches. Demi tour et retour au parking. Mais aussitôt dans le fourgon, je me déshabille et conduis nu jusqu’au premières maisons de la ville d’Allevard dans la vallée.


Heat wave. A desire to escape the oven of the valleys with their hot temperatures by going up to the mountains to find relatively cooler air. I jump on Bruno’s proposal for a twilight hike from the Super Collet station above Allevard in Belledonne. Guillaume is also part of the team. We park on the small parking lot of Pré Rond. We are alone and we can leave naked. It’s 6:00 p. m. A small ascent then a big descent to reach a wide forest track. In the forest the soil is spongy, the path is dotted with puddles of water. On this northern slope, the vegetation is exuberant with large and tall plants, ferns and firs. Many streams cross the path. But advantage, we’re in the shade! Then we start the climb to the Claran refuge, deserted. We have a snack in front of it, but the flies are getting invasive. We’re going to the col de Claran. A neve remains by the side of the road. The light is coming down. We continue the climb to Le Plagnes, at the top of the ski lifts of the Collet d’Allevard ski area. Sunset show behind Mount Granier and the Chartreuse. By the tracks we reach the Col de l’Occiput from where we will plunge a small path that will take us back to our car park. He’s falling steeply down the slope. The darkness becomes complete. It is at the frontal light that we finish the descent, longer than we thought. It is 10:40 p.m. when we arrive, after 12 kilometres and 800 m of altitude difference.
Bruno and Guillaume left immediately. I spend the night in my van in a cool place. Early in the morning, I go to the Super Collet parking lot. Now, in shorts and t-shirt, I’m going for a geocaching session. I find the first cache near a ski lift, then I enter the forest by the path of the Bishop’s Ridge. I immediately undress to follow this shaded path where I find four more caches. Turn around and return to the parking lot. But immediately in the van, I undressed and drove naked to the first houses in the valley in the town of Allevard.

Les Vans

En mars dernier je suis monté en raquettes au sommet des Vans lors d’un rassemblement pour défendre ce sommet des projets d’extension de la station de Chamrousse. Je décide d’y retourner en été.
Je me gare au départ du chemin d’accès au plateau de l’Arselle, le site nordique de Chamrousse en hiver. Premier objectif, le lac Achard que j’atteins en une heure et demi. Même un jour de semaine de septembre, il y a du monde autour du lac. Je n’ai que mon short et je pense que c’est encore trop, mais, tant que je reste à proximité de Chamrousse, je n’ai guère le choix. En montant j’ai déjà trouvé une geocache en chemin, j’en découvre une seconde à proximité du lac et une troisième un peu au dessus.
Après le col de la Botte, juste en dessous sommet de la station, je descend vers le col des Lessines. Là, je suis juste au pieds des Vans. Il ne reste plus qu’à monter ce vallon, bien raide. Le panneau indique: 1 km, 1 heure. Aux jumelles, j’ai aperçu quelqu’un au sommet, mais j’espère être tranquille pour l’ascension et pouvoir enfin enlever ce short. Las! un jeune homme débouche au col au moment où j’attaque dans le pierrier. Il semble hésiter, puis me voyant, enchaîne derrière moi. Finalement, il me rejoint, mais reste avec moi, car je lui sers de guide pour trouver les cairns qui indiquent vaguement le chemin dans cet univers minéral de roches et de cailloux. Mais à un moment donné, j’ai dû raté une trace et perdre l’itinéraire. J’arrive dans un pierrier bien pentu, sans autre repère que le sommet qui se découpe là haut. Nous montons donc droit dans la pente, glissant à chaque pas, zigzaguant entre les blocs. C’est sans doute un bel itinéraire de descente en ski de rando en hiver, mais c’est une galère à monter en été. Par chance, nous passons à proximité de trois chamois qui se prélassent sur des banquettes rocheuses. Enfin nous sortons de ce couloir pour déboucher en haut, juste sous le Petit Van que l’on rejoint rapidement. Je me pose pour casse croûter, l’autre fait de même à quelques mètres. Je me dis que je vais devoir le supporter toute la journée. Malgré tout, discrètement, j’arrive à trouver une cache dans les environs. Finalement, il me demande si je redescends. Je lui réponds que je vais sans doute faire une bonne sieste. Il me quitte alors pour attaquer la descente.
Enfin seul. Et nu. Je ne fais pas la sieste, mais en profite pour aller jusqu’au sommet du Grand Van, puis trouver une autre cache. La vue est grandiose. Je domine les lacs Robert, de l’autre coté, tout en bas, j’aperçois la Romanche et la route qui mène vers l’Oisans. Pour descendre, je repère le bon sentier, mais il n’est guère meilleur que le cheminement de montée. Très glissant. Une sixième cache au passage. De retour au col des Lessines, j’en découvre encore une septième. L’après midi est déjà bien avancé. Il n’y a plus personnes dans le coin. Je remonte nu sur le GR. En chemin, deux nouvelles caches sont trouvées facilement. Je met juste mon short juste pour éviter deux personnes au col de la Botte.
Arrivé au lac Achard, je m’arrête un moment. C’est si tentant ce lac qui passe déjà à l’ombre, même si l’eau n’apparaît pas parfaitement claire. Allez, un petit bain, qui rafraîchit le corps. Puis la descente vers l’Arselle et la traversée du plateau. Je remet le short en arrivant près des bâtiments.
Huit heures et demi de balade. Neuf geocaches dont cinq trouvées naturistement. Un journée bien remplie.


Last March I climbed on snowshoes at the summit of Vans during a rally to defend this summit of plans to extend the resort of Chamrousse. I decided to go back in the summer.


I park at the start of the path to the plateau of l’Arselle, the nordic skiing site of Chamrousse in winter. First objective, Lake Achard that I reach in an hour and a half. Even on a weekday in September, there are people around the lake. I only have my shorts and I think it’s still too much, but as long as I stay near Chamrousse, I have little choice. Upon climbing I already found a geocache on the way, I discovered a second near the lake and a third a little above.
After the Col de la Botte, just below the summit of the resort, I go down towards the Col des Lessines. There I am just at the foot of the Vans. All that remains is to climb this valley, very steep. The sign reads: 1 km, 1 hour. In the binoculars, I saw someone at the top, but I hope to be quiet for the ascent and finally to be able to remove my shorts. Unfortunately, a young man emerges at the pass at the moment when I attack in the scree. He seems to hesitate, then seeing me, chained behind me. Finally, he joins me, but stays with me because I guide him to find the cairns that vaguely indicate the way in this mineral universe of rocks and pebbles. But at one point I happen to miss a trace and lose the route. I arrive in a steep scree, with no reference other than the summit that is in sight above. We climb straight up the slope, gliding at each step, zigzagging between the blocks. It is probably a nice route downhill skiing in winter, but it is a hassle to climb in summer. Luckily, we pass close to three chamois lounging on rocky benches. Finally we go out of this corridor to reach up, just under the Petit Van that one joins quickly. I sit myself down there to snack, the other does the same a few meters. I think I’ll have to bear him all the day. Despite everything, discreetly, I manage to find a cache in the vicinity. Finally, he asks me if I go back down. I reply that I will probably take a good nap. He then left me to attack the descent.
Finally alone. And naked. I do not take a nap, but take the opportunity to go to the top of the Grand Van, then find another cache. The view is grand. I overlook the lakes Robert, on the other side, at the bottom, I see the Romanche and the road that leads to the Oisans. To go down, I spot the good path, but it is not better than the climbing path. Very slippery. A sixth cache in passing. Back to the Col des Lessines, I discovered a seventh. The afternoon is already well advanced. There are no more people in the area. I go back naked on the GR. Along the way, two new caches are found easily. I just put my shorts jto avoid two people at the pass of Botte.
Arrived at Lake Achard, I stop for a moment. It is so tempting this lake that already passes in the shade, even if the water does not appear perfectly clear. Go, a little bath, which refreshes the body. Then the descent towards the Arselle and the crossing of the plateau. I put on the shorts when I arrived near the buildings.
Eight and a half hours of walking. Nine geocaches including five found naked. A busy day

Le Galeteau

Lundi 15 août; 8 heures du matin. Déjà une bonne vingtaine de voitures sont garées au parking des 4 chemins. Autant dire que je n’espère pas être seul et tranquille aujourd’hui. La première partie sur la piste, puis la montée en foret jusqu’à la bergerie du Colon sont à l’ombre. Il fait un peu frais et je garde tee shirt et short. Mais je ne rencontre personne. Arrivé sur l’épaule après un bon raidillon, je bascule au soleil. C’est tout de suite plus agréable: Allez, je quitte tout. J’aperçois bien deux ou trois silhouettes la bas devant moi, mais suffisamment loin pour ne pas être inquiétantes. Mais au détour d’une petite bosse, je vois trois personnes assises au bord du chemin. Je remet mon short et échange quelques mots en passant. Il ne reste plus que le dernier pierrier avant le sommet du Grand Colon, où quatre randonneurs se reposent. D’autres sont en train d’attaquer la descente vers le lac Merlat.

J’ai un autre objectif: le Galeteau. Un sommet dont je ne soupçonnais même pas l’existence hier matin. Mais une geocache semble y avoir été installée récemment. Qui mérite la visite donc. Sur la carte IGN, aucun itinéraire n’est indiqué, mais une sente part dans les rochers au dessus du chemin du lac, à peine marquée de quelques cairns. Il faut parfois la deviner en analysant le terrain. Mais là, je suis tranquille et aussitôt nu. Descente dans des éboulis, passage de pierriers, traversée à flanc puis remontée le long d’une crête rocheuse. Enfin, après une bonne heure, j’arrive sur la plateforme herbeuse de ce sommet qui domine droit devant le refuge de la Pra, sur un coté, le lac de Crozet et sur l’autre, les lacs Merlat, Longuet et Claret. La geocache est vite trouvée. C’est un FTF (First To Find). Quelle chance! Je n’ai aucune envie de rejoindre les chemins fréquentés alentours, alors je reste là, seul sur ma montagne, à profiter du paysage et du soleil.

Mais finalement, il faut bien me résoudre à entamer la descente pour rejoindre les environs du lac de Crozet, par un sentier là aussi très discret. A proximité du lac je met mon short. Il doit bien y avoir près d’une centaine de promeneurs, randonneurs, pêcheurs sur les rives ou sur le chemin.

La foule après la solitude !


Monday, on the 15th of August; 8 in the morning. Already twenty cars are parked in the parking lot of the 4 roads. In other words, I do not hope to be alone and quiet today. The first part on a trail, then the climbing in forest to the sheepfold of the Colon are in the shade. It is a bit cool and I keep tee shirt and shorts. But I do not meet anyone. Arrived on an escarpment after a good steep climb, I rock in the sun. It is immediately more pleasant: Well, I take off everything. I can see two or three silhouettes in the distance in front of me, but far enough not to be disturbing. But at the turn of a small bump, I see three people sitting by the roadside. I put my shorts back and exchange a few words in passing. There is only the last scree before the summit of the Grand Colon, where four hikers rest. Others are attacking the descent towards Merlat Lake.


I have another goal: the Galeteau. A summit which I did not even suspect the existence yesterday morning. But a geocache seems to have been installed recently. Which deserves the visit therefore. On the IGN map, no itinerary is indicated, but a path runs through the rocks above the lake path, scarcely marked by a few cairns. Sometimes you have to guess it by analyzing the terrain. But there I am quiet and immediately naked. Descending into screes, crossing to the side and then ascending along a rocky ridge. Finally, after a good hour, I reach on the grassy platform of this summit which dominates straight ahead of the refuge of the Pra, on one side, the lake of Crozet and on the other, lakes Merlat, Longuet and Claret. The geocache is quickly found. It’s a FTF (First To Find). What a luck ! I have no desire to join the paths frequented around, so I remain there, alone on my mountain, to enjoy the scenery and the sun.

But finally, it is necessary to decide to go down to reach the surroundings of Lake Crozet, by a trail there also very discreet. Close to the lake I put my shorts. There must be almost a hundred walkers, hikers, fishermen on the shore or on the way.

The crowd after the solitude!

Pré de l’Arc

Dans une région aussi urbanisée que les alentours de l’agglomération grenobloise où donc pouvoir faire une sortie de VTT nu en toute tranquillité ? Les fonds de vallées sont construits, habités; les pentes des massifs proches sont raides, les hauts plateaux du Vercors, situés en réserve naturelle, sont interdits à la pratique. Il faut vraiment bien chercher pour trouver quelques parcours accessibles.
Je me suis souvenu d’un chemin permettant de rallier le habert d’Aiguebelle dans Belledonne. Il devrait peut-être faire l’affaire.
Samedi, 5 heures du matin. Je me gare au bout de la route. Il fait encore bien sombre, mais le jour ne devrait pas tarder. Les nuages semblent accrocher la chaîne de montagne. Il fait un peu frais, mais comme j’attaque directement par de la montée, je vais vite transpirer. C’est une large piste de terre qui monte régulièrement. A un endroit un pont, parfaitement goudronné, permet de passer un torrent puis la piste reprend. J’arrive au centre de vacances du Pré de l’Arc. A cette période, il est encore fermé. Je peux le traverser sans souci. Au delà, la piste se transforme, pierres et cailloux sur les cotés, touffes d’herbes au centre. Quelques portions humides. Le chemin continue à monter puis se met plus ou moins à l’horizontal et change d’orientation. J’atteins une petite cascade. C’est là que je fais demi-tour. La descente est nettement plus agréable que la montée. Je ressens l’air frais dû à la vitesse sur tout le corps. Sur la piste, en dessous du centre de vacances, je croise un 4×4 qui monte lentement. Tant pis ! J’arrive à mon fourgon. Un deuxième 4×4 passe, puis j’entends une voiture se garer à proximité. Il est temps de repartir, le coin va se remplir de randonneurs.


In a region as urbanized as the surroundings of the agglomeration of Grenoble where to be able to make an outing of montain bike naked in peace? The valley bottoms are built, inhabited; the slopes of the nearby massifs are steep, the high plateaux of the Vercors, located in nature reserve, are forbidden to practice. You really have to look for some accessible routes.
I remembered a way to go to the habert d’Aiguebelle, a sheepfold, in Belledonne. Maybe he should do the trick.
Saturday, 5 o’clock in the morning. I park at the end of the road. It is still very dark, but the day should not be long. The clouds seem to hang the mountain range. It is a little cool, but as I attack directly by a climb, I will sweat quickly. It is a large dirt track that rises regularly. In one place a bridge, perfectly tarred, allows to pass a torrent then the track resumes. I arrive at the holiday camp of Pré de l’Arc. At this time of the year, it is still closed. I can cross it without worry. Beyond, the track is transformed, stones and pebbles on the sides, tufts of grass in the center. Some moist portions. The path continues to climb and then gets more or less horizontal and changes direction. I reach a small waterfall. That’s where I turn around. The descent is much more pleasant than the climb. I feel the fresh air due to the speed all over the body. On the track, below the holiday camp, I cross a 4 × 4 that climbs slowly. Never mind ! I get to my van. A second 4 × 4 passes, then I hear a car park nearby. It is time to leave, the area will fill with hikers.

Lac de Praver

Pour moi, l’un des attraits du geocaching, c’est de me permettre la découverte de coin hors des sentiers battus, de ces endroits que je n’aurais vraisemblablement pas eut l’idée de parcourir sans cette incitation à trouver une cache. Ainsi ce lac de Praver, petit point sur une carte dans les environs de Chamrousse.
J’en profite d’abord pour trouver une première cache au lac Luitel, mais habillé dans ce lieu fréquenté et bordé d’une route. Je rallie ensuite à pied le hameau de la Croix et prends un chemin partant dans la forêt et rejoignant une route forestière. Je mise sur le fait qu’elle doit être interdite à la circulation et me déshabille. D’après la carte, il me faut quitter celle ci par un chemin sur la droite. Je m’engage dans un premier chemin qui me ramène au hameau. Demi tour et retour sur la route forestière. Un kilomètre plus loin, un autre chemin. En fait plutôt une large piste qui descend en virages. Ensuite, le parcours devient plus aléatoire, avec un chemin qui disparaît parfois, devient une simple trace ou se transforme en lit de ruisseau. Heureusement, le gps donne une indication de la direction à suivre. Une bonne descente se termine dans des monticules de branchages séchés laissés là après des coupes de bois. Le lac est juste là derrière, mais je ne le vois pas encore, et pars à la recherche de la cache. De là, je domine le lac que j’aperçois entre les arbres.
J’entreprends d’en faire le tour. Au centre d’une prairie d’herbes hautes, l’eau renvoie en miroir la végétation alentours, mais dès que je tente de m’approcher, de sortir du bois, mes pieds s’enfoncent dans l’eau. En fait la prairie est un marécage humide qui protège le petit lac central. Et tout autour la forêt comme un écrin. C’est un endroit qui vaut vraiment le coup d’être découvert en randonnue, mais qui, je l’espère, restera encore longtemps sauvage et secret.


For me, one of the attractions of geocaching is that it allows me to discover corners off the well-travelled paths, places that I probably would not have had the idea of exploring without the incentive to find a cache. Thus this lake of Praver, a small dot on a map in the vicinity of Chamrousse.
I first take the opportunity to find a first cache at Lake Luitel, but dressed in this busy place and bordered by a road. I then walk to the hamlet of La Croix and take a path going into the forest and joining a forest road. I count on the fact that it must be closed to traffic and I undress. According to the map, I have to leave it by a path on the right. I take the first path that leads me back to the hamlet. Half turn and return to the forest road. A kilometer further on, another path. In fact rather a wide track that goes down in curves. Then the route becomes more random, with a path that sometimes disappears, becomes a simple trace or turns into a stream bed. Fortunately, the gps gives an indication of the direction to follow. A good descent ends in mounds of dried branches left there after logging. The lake is just behind, but I don’t see it yet, and go looking for the cache. From there, I dominate the lake that I see between the trees.
I begin to walk around it. In the middle of a tall grass meadow, the water mirrors the surrounding vegetation, but as soon as I try to get closer, to get out of the woods, my feet sink into the water. In fact the meadow is a wet swamp that protects the small central lake. And all around the forest like a jewel case. It’s a place that is really worth discovering on a naked hike, but which I hope will remain wild and secret for a long time to come.

Lac Belledonne

Gérard avait proposé par l’intermédiaire du groupe internet yahoo rando-nue une balade au lac de Belledonne. Nous nous retrouvons à cinq venus du Freney d’Oisans, de Grenoble, de la Côte Saint André et même de Lyon.
Au bout de la route, au départ de la balade, il y a déjà pas mal de voitures. Du monde en perspective sur ce chemin bien connu. On décide de tenter une variante en poursuivant par la piste forestière puis en continuant sur un chemin qui pourrait peut-être faire l’affaire. On verra. Déshabillés dès le parking ou quelques mètres seulement plus loin, on restera en tenue jusqu’au retour à une dizaine de mètres de ce même parking, soit plus de neuf heures de nudité. Au bout de la piste, un sentier s’enfonce dans la forêt. Surprise, alors qu’il n’est même pas marqués sur des cartes récentes, il parait en parfait état. Si parfait même que la sciure est encore toute fraîche au pieds des troncs coupés. C’est à se demander si l’on ne va pas tomber sur une équipe de forestiers en train de tracer…
Il serpente en sous bois passant de combes en combes, traverse un torrent et un pierrier, pour finalement rejoindre un chemin mieux répertorié. De là, on monte d’abord dans la forêt puis sur de grandes croupes herbeuses d’alpage vers les barres rocheuses qui masquent le lac. Arrivé au bord du lac, nouvelle surprise, au lieu de la foule attendue (ou redoutée), il n’y a que deux randonneuses qui ne voient pas d’objection à notre présence.
Je me jette à l’eau, suivi de Gérard. Les autres font trempettes du bout des pieds. C’est vrai que l’eau est fraîche (froide) avec les névés qui subsistent au bord de l’eau. La baignade est courte mais tellement vivifiante. On traîne sur les rives, profitant du soleil et du paysage. Les hautes murailles des sommets du massif de Belledonne dominent le lac aux eaux vertes et transparentes.
Finalement, il faut se résoudre à descendre. On emprunte le chemin classique pratiquement déserté à cette heure là.


Gérard had proposed through the internet group yahoo rando-nu a trip to the lake of Belledonne. Five of us came from the Freney d’Oisans, Grenoble, the Côte Saint André and even Lyon.
At the end of the road, at the start of the walk, there are already quite a few cars. The crowd in perspective on this well known road. We decide to try a variant by continuing along the forest track and then continuing on a path that could perhaps do the trick. We’ll see what happens. Undressed from the car park or just a few meters further, we will stay in our naked clothes until we return about ten meters away from the car park, that is to say more than nine hours of nudity. At the end of the trail, a path goes deep into the forest. Surprisingly, although it is not even marked on recent maps, it looks in perfect condition. So perfect even that the sawdust is still fresh at the foot of the cut trunks. One wonders if we’re not going to run into a team of foresters tracing…
It snakes through the undergrowth, passing from comb to comb, crosses a torrent and a scree, to finally reach a better listed path. From there, one climbs first in the forest and then on large grassy mountain pastures towards the rocky bars that hide the lake. Arriving at the lake, another surprise, instead of the expected (or dreaded) crowd, there are only two female hikers who see no objection to our presence.
I throw myself in the water, followed by Gerard. The others take a dip with their toes. It’s true that the water is cool (cold) with the snow that remains at the water’s edge. The swim is short but so invigorating. We hang out on the banks, enjoying the sun and the scenery. The high walls of the peaks of the Belledonne massif dominate the lake with its green and transparent waters.
Finally, we have to make up our mind to go down. We take the classic path, practically deserted at this time of the day.

Petite Vaudaine

La vallée de la Romanche entre Vizille et Boug d’Oisans n’est pas à première vue l’endroit idéal pour aller se balader. Vallée étroite, embrumée de fumées d’usine, encombrée de lignes électriques, de conduites d’eau, de bâtiments industriels en activités ou en friches. Son unique intérêt est d’être la voie de passage incontournable vers les stations de l’Oisans. Pourtant, en regardant la carte, on s’aperçoit que quelques chemin y sont tracés.
Départ du monument aux morts, au bord de la route. Ce jour là, une cérémonie va y avoir lieu. Déjà quelques portes drapeaux montent la garde. Je me gare sur le parking derrière et m’éloigne en short et tee shirt. Une large piste contourne une grosse carrière puis s’élève en virages, le long du torrent. Elle s’arrête brusquement, mais un tout petit sentier prend la suite. Il s’enfonce dans la forêt et grimpe en zigzags. De temps en temps, dans un virage, on domine le torrent qui a creusé la roche.
A mi hauteur, le chemin passe devant une belle cascade. Douche rafraîchissante. Puis il continue toujours en sous bois. Il sort dans les hautes herbes juste en dessous de la cabane du Petit Vaudaine. Voyant de la fumée, j’enfile un short. La cabane est gérée par une association de chasse. Quatre personnes sont là se préparant un repas. Je m’éloigne quelque peu, passe une barrière d’arbre et retrouve ma tenue de balade.
Je voudrais aller au col de la Petite Vaudaine. Je longe un névé, puis contourne un éperon rocheux. Je monte droit dans la pente au milieu d’un tapis de rhododendrons en fleurs. Par moments, je retrouve des traces de sentiers, puis les perds dans des éboulis. La pente est raide. Je grimpe en visant ce qu’il me semble être le col, mais finalement je bute sur une barrière de barres rocheuses. J’aperçois sur une butte en dessous de moi ce qui pourrait être le chemin. Les chemins, ici, ont l’air d’avoir été abandonnés et en partie effacés par les éboulements et la végétation.
Je préfère redescendre. Mais auparavant, je profite longuement de la vue sur le Grand Galbert et le massif du Taillefer. Je remet mon short pour passer à proximité des chasseurs. Dans la descente, à la cascade, je m’asperge d’eau pour enlever la transpiration. Juste après, au moment de passer une ravine, j’entends une voix qui m’indique le bon passage. C’est l’un des chasseurs qui est parti en premier et qui attend là ses camarades. Je m’excuse pour ma tenue, qui ne semble pas gêner. On échange quelques mots et je repars.
La descente est pénible avec beaucoup de pierres instables. Finalement, je ne remet short et tee shirt qu’en arrivant à proximité de la route.


The Romanche valley between Vizille and Boug d’Oisans is not at first sight the ideal place to go for a walk. Narrow valley, misty with factory fumes, cluttered with power lines, water pipes, industrial buildings in activity or on wasteland. Its only interest is that it is the main route to the resorts of the Oisans. However, if you look at the map, you can see that some paths are marked out there.
Departure from the war memorial, on the side of the road. On this day, a ceremony will take place there. Already a few flag bearers are standing guard. I park in the parking lot behind and walk away in shorts and a t-shirt. A wide track goes around a big quarry and then rises in curves along the torrent. It stops abruptly, but a very small path takes over. It runs deep into the forest and climbs in zigzags. From time to time, in a bend, one dominates the torrent that has carved out the rock.
Halfway up, the path passes in front of a beautiful waterfall. Refreshing shower. Then it always continues in the undergrowth. It goes out into the high grass just below the Petit Vaudaine hut. Seeing smoke, I put on shorts. The hut is run by a hunting association. Four people are there preparing a meal. I move a little further away, pass a tree line and find my walking outfit.
I would like to go to the pass of Petite Vaudaine. I walk along a neve, then around a rocky spur. I climb straight up the slope in the middle of a carpet of rhododendrons in bloom. At times, I find traces of paths, then lose them in the scree. The slope is steep. I climb aiming at what seems to be the pass, but finally I come up against a barrier of rocky bars. I see on a mound below me what could be the path. The paths here seem to have been abandoned and partly erased by the landslide and the vegetation.
I prefer to go back down. But first, I enjoy the view of the Grand Galbert and the Taillefer massif for a long time. I put my shorts back on to pass close to the hunters. In the descent, at the waterfall, I sprinkle myself with water to remove perspiration. Just afterwards, as I cross a gully, I hear a voice telling me the right way. It is one of the hunters who left first and is waiting there for his comrades. I apologize for my outfit, which doesn’t seem to bother him. We exchange a few words and I leave.
The descent is difficult with a lot of unstable rocks. Finally, I put on shorts and tee shirt only when I get close to the road.

Lacs du Venetier

Un dimanche d’août, je suis monté au premier lac du Venetier, au dessus du habert d’Aiguebelle. Il faisait beau et chaud, il y avait du monde sur les chemins. Je suis resté habillé, en short, pour marcher, mais j’ai quand même pu profiter d’un moment de nudité au bord du lac le temps d’une courte baignade, avant que des personnes viennent s’installer en face de moi, puis encore une fois après qu’elles soient parties.
J’y suis retourné en septembre. La météo était beaucoup moins agréable, mais c’est souvent un gage de tranquillité. Je suis parti nu du parking et me suis juste rhabillé pour croiser deux personnes qui descendaient, aperçues à l’avance. Le habert était fermé et les troupeaux redescendus dans la vallée. Par moment, les nuages envahissaient tout l’espace, se transformant en brouillard, puis se déchiraient laissant filtrer quelques rayons de soleil. Arrivé, au premier lac, l’atmosphère ne donnait plus du tout envie de se plonger dans l’eau. J’ai continué jusqu’aux lacs suivants, tout à fait différents dans leur environnement herbeux. Puis, voyant le sommet de la Jasse complètement bouché, j’ai fait demi tour.


One Sunday in August, I went up to the first lake of Le Venetier, above the habert of Aiguebelle. It was beautiful and hot, there were people on the paths. I stayed dressed, in shorts, to walk, but I could still enjoy a moment of nudity by the lake for a short swim, before people came to settle in front of me, then again after they had left.
I went back in September. The weather was much less pleasant, but it is often a guarantee of quietness. I left naked from the parking lot and just got dressed to pass two people who were coming down, seen in advance. The habert was closed and the herds were back down in the valley. At times, the clouds invaded the whole space, turning into fog, then tore apart and let a few rays of sunshine filter through. When reaching the first lake, the atmosphere no longer made one want to dive into the water. I continued on to the next lakes, which were quite different in their grassy surroundings. Then, seeing the top of the Jasse completely obstructed, I turned back.

Grand Colon

En ce jour de semaine de juin, il y a déjà plusieurs voitures sur le parking au dessus de la Ferrière lorsque j’y arrive. Je n’espère donc guère pouvoir faire une randonnue…au moins une randonnée !
Après quelques dizaines de minutes de marche sur la piste forestière sans rencontrer âme qui vive, j’arrive au départ du sentier. Allez, je tente quand même le coup. Je me déshabille et attaque la montée. Sous bois, prairie d’alpage, pente de pierres et de rochers. Petit à petit, le temps passe et je prends de l’altitude. J’aperçois deux silhouettes qui me précèdent sur le sentier, mais bien loin. Finalement, ce n’est qu’en arrivant au sommet du Grand Colon que je trouve du monde. J’ai eu le temps d’enfiler un short dans la dernière longueur. Un parapentiste décolle sous mon nez, un couple de randonneurs entreprend la descente vers le lac Merlat, un autre groupe repart par le chemin que je viens d’emprunter, et la dernière personne recharge son sac à dos au bout de quelques minutes et s’éloigne.
Je suis de nouveau seul et nu. A mon tour, je m’engage sur le chemin du lac. Un chemin raide de pierres instables qui roulent dans la pente, qui disparaît parfois sous les névés ; mais je n’ai qu’à suivre les traces de mes prédécesseurs. Le lac est encastré entre rochers et pentes de neige. Les sommets alentours se mirent dans une eau sombre. Je profite de cette eau froide pour me rafraîchir le visage. Je contourne le lac et continue vers la Pra. En arrivant en vue du refuge, je renfile mon short, le temps de jeter un coup d’œil sur le nouveau bâtiment qui vient d’y être construit, puis de le contourner. Du col de la Pra, j’ai le lac du Crozet sous les pieds. Le chemin serpente dans les cailloux à flanc de pierriers. J’arrive à proximité du lac sans encombre pour une halte dans l’herbe rase. Le lac est d’un bleu profond, dans lequel se reflètent les nuages. La digue tire un trait géométrique entre l’eau et le ciel. A l’extrémité du lac, des blocs de glace se disloquent comme une banquise au dégel. L’eau ne doit pas être chaude. Pas de baignade aujourd’hui ! Mais c’est un vrai plaisir de contempler ces lacs de montagne.
En début d’après midi, les alentours du lac se peuplent de quelques groupes de randonneurs. C’est la fin de la randonnue. Le long du chemin qui descend au parking, je croiserai une vingtaine de personnes. J’ai eu une chance inespérée de pouvoir profiter de quatre heures de nudité sur les six heures trente de la balade dans ces coins si fréquentés.


On this weekday in June, there are already several cars on the parking lot above La Ferrière when I get there. So I hardly hope to be able to go for a naked hike…at least a hike!
After a few tens of minutes of walking on the forest track without meeting a living soul, I arrive at the start of the trail. Come on, I’ll give it a try anyway. I undress and attack the climb. Under woods, alpine meadow, slope of stones and rocks. Gradually, time passes and I gain altitude. I see two silhouettes that are ahead of me on the path, but far away. Finally, it is only when I reach the summit of the Grand Colon that I find people. I had time to put on my shorts in the last section. A paraglider takes off right under my nose, a couple of hikers begin the descent towards Lake Merlat, another group leaves by the path I’ve just taken, and the last person reloads his backpack after a few minutes and walks away.
I am alone and naked again. It is my turn to take the path to the lake. A steep path of unstable stones rolling down the slope, which sometimes disappears under the snow; but I just have to follow in the footsteps of my predecessors. The lake is embedded between rocks and snow slopes. The surrounding peaks are set in dark water. I take advantage of this cold water to refresh my face. I walk around the lake and continue towards the Pra. Arriving in sight of the refuge, I put on my shorts, the time to have a look at the new building which has just been built there, then to go around it. From the Col de la Pra, I have the Lac du Crozet under my feet. The path meanders through the pebbles on the side of the scree slopes. I arrive near the lake safely for a stop in the short grass. The lake is deep blue, in which the clouds are reflected. The dike draws a geometric line between the water and the sky. At the end of the lake, blocks of ice break up like an ice pack when it thaws. The water must not be warm. No swimming today! But it’s a real pleasure to contemplate these mountain lakes.
In the early afternoon, the area around the lake becomes populated by a few groups of hikers. This is the end of the naked hike. Along the path that goes down to the car park, I will meet about twenty people. I had an unhoped-for chance to enjoy four hours of nudity during the six and a half hours of the walk in these busy areas
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