Pinea

On a une tradition avec ma compagne depuis une douzaine d’années : monter à la Pinea entre décembre et janvier, histoire de voir si on en est encore capable, si on n’est pas encore trop vieux ! C’est une balade d’environ 700 m de dénivelé. On l’a fait parfois sans neige, le plus souvent en raquettes. Une fois ou deux on n’a pas pu atteindre le sommet, trop dangereux avec les conditions de neige. Bref, c’était au programme ce samedi de mi janvier. La Pinea est une balade classique et fréquentée depuis la station du col de Porte, mais nous préférons partir d’un hameau de Sarcenas. Cela augmente quelque peu le dénivelé et la difficulté, mais ce parcours est bien plus tranquille et sauvage, du moins jusqu’à la jonction avec la partie venant du col. Pas d’autre voiture sur le petit parking au bout de la route. Dans la neige, quelques traces mais qui semblent dater de la veille ou des jours précédents. Le premier raidillon échauffe vite. Sur un replat je quitte le bas et ne garde que mon blouson. Ma compagne ne dit rien. On continue à monter d’abord sur des pistes forestières, puis sur un petit sentier qui grimpe en lacets dans la forêt. « On va arriver au carrefour, il faut te rhabiller ». Effectivement entre les arbres j’aperçois du passage un peu plus haut. Je remets mon pantalon qui s’ouvre tout le long sur les jambes et permet d’être enfiler sans quitter les raquettes et je referme mon blouson. Là le cheminement est bien tracé et bien damé, on croise du monde. La partie finale est un peu plus technique. Il vaut mieux enlever les raquettes entre neige molle et blocs de rochers. Au sommet, deux groupes. Le premier redescend vite. Les autres s’installent pour pique niquer. Nous aussi. Une mer de nuages recouvre toutes les vallées. Au dessus le ciel est resplendissant de soleil. La vue s’étend loin, jusqu’au mont Blanc dans le fond qui apparaît derrière les sommets de la Chartreuse. J’espère seulement qu’ils ne vont pas rester trop longtemps pour avoir le sommet pour nous seuls et pouvoir faire une vue panoramique à 360°. Voilà c’est dans la boite ! On peut attaquer la descente. Dans la partie bien pentue, on croise une trentaine de scouts, bien jeunes, mal équipés, portant des luges, certains assez épuisés…mais polis ! On rejoint la forêt et rapidement on quitte le cheminement pour prendre un autre passage discret que l’on connaît et qui nous ramènera par un autre versant. Aussitôt je suis de nouveau nu. Même si le parcours est à l’ombre le mouvement me protège du froid. Je me rhabille en arrivant à proximité du hameau. 5H20 de balade dont deux bonnes heures de nudité, appréciables en cette saison !


My partner and I have had a tradition for a dozen years: we climb the Pinea between December and January, just to see if we can still do it, if we’re not too old! It’s a 700 m ascent. We’ve done it sometimes without snow, most of the time on snowshoes. Once or twice we couldn’t reach the summit, as the snow conditions were too dangerous. In short, it was on the agenda for this Saturday in mid-January. The Pinea is a classic and popular walk from the Col de Porte resort, but we prefer to start from a hamlet in Sarcenas. This increases the gradient and difficulty somewhat, but it’s a much quieter and wilder route, at least up to the junction with the section coming from the col. No other cars at the small parking lot at the end of the road. There are a few tracks in the snow, but they seem to date from the previous day or two. The first steep section quickly warms up. On a flat spot I take off my socks and keep only my jacket on. My wife says nothing. We continue to climb, first on forest tracks, then on a small path that twists and turns through the forest. « We’re coming up to the crossroads, you need to get dressed ». Indeed, between the trees, I can see a passage a little higher up. I put on my pants, which open all the way down my legs so that I can put them on without leaving my snowshoes, and zip up my jacket. The path is well marked and well groomed, and there are plenty of people around. The final section is a little more technical. It’s best to take off your snowshoes between soft snow and boulders. At the summit, two groups. The first descends quickly. The others settle down for a picnic. And so do we. A sea of clouds covers all the valleys. Above, the sky is resplendent with sunshine. The view stretches as far as Mont Blanc in the background, appearing behind the peaks of the Chartreuse. I just hope they don’t stay too long so we can have the summit to ourselves and enjoy a 360° panoramic view. That’s it! We can now attack the descent. On the steep part of the descent, we come across about 30 scouts, quite young, ill-equipped, carrying sledges, some of them quite exhausted…but polite! We rejoin the forest and quickly leave the path to take another discreet passage that we know and which will take us back down another slope. Immediately I’m naked again. Even though the route is in the shade, the movement protects me from the cold. I put my clothes back on when we get close to the hamlet. 5 hours 20 minutes of walking, including a good two hours of nudity, which is much appreciated at this time of year!

Oeillon

Je me suis levé tôt. Après le petit déjeuner je décide de partir en balade ; il ne fait pas encore trop chaud en cette période caniculaire. Je me gare au bord de la route en face du chemin. Dix minutes de mise en jambe habillé sur la première section presque plate. Au premier virage avant d’attaquer la grimpette je me déshabille. Je n’ai guère randonné cet été, je pense mettre entre une bonne heure à une heure et demi pour atteindre le plateau par cette piste caillouteuse ingrate que je connais bien. Finalement j’ai encore la forme puisqu’en moins d’une heure j’arrive à la cabane du petit Sappey. Je continue dans la forêt, rejoins et suis la crête jusqu’au monolithe de l’Oeillon. Une heure cinquante depuis la route ! Je me pose un moment. J’entends les cloches du village de Mont Saint Martin tout au loin et des brides de musique ; il doit y avoir une fête au village en ce jour férié du 15 août. Je descend en coupant droit dans les bois jusqu’à arriver au bord du plateau juste au dessus du hameau du Gua. Retour à la cabane et redescente par la piste. Je ne me recouvre d’une jupette, un vieux short découpé, qu’à trois mètres de la route pour rejoindre la voiture. Après ces cinq heures de nudité dans la nature, je n’ai guère envie de me rhabillé vraiment.


I got up early. After breakfast I decide to go for a walk; it’s not yet too hot in this canicular period. I park at the side of the road opposite the path. Ten minutes of warm-up on the first almost flat section. At the first bend before starting the climb, I strip off my clothes. I haven’t done much hiking this summer, so I reckon it’ll take me a good hour to an hour and a half to reach the plateau on this ungrateful stony track I know so well. In the end, I’m still in good shape, as in less than an hour I reach the Petit Sappey hut. I continue through the forest, reach and follow the ridge to the Oeillon monolith. An hour and a fifty minutes from the road! I rest for a while. I can hear the bells of the village of Mont Saint Martin in the distance, and a faint sound of music; there must be a village festivity on this August 15th holiday. I go downhill, cutting straight through the woods until I reach the edge of the plateau just above the hamlet of Le Gua. Back to the hut and down the track. I don’t cover myself with a skirt, an old pair of cut-off shorts, until I’m three meters from the road to reach the car. After five hours naked in the wilderness, I don’t really feel like getting dressed again.

Corde

En ce mois de février, il n’y a pratiquement pas de neige en Chartreuse, c’est donc à une balade à pieds que nous invite Bruno. Nous sommes quatre. Le petit parking du Pont des Allemands est déjà bien rempli, mais pas d’inquiétude, c’est aussi le départ d’un chemin qui mène au monastère de la Grande Chartreuse. Nous nous partons en sens opposé. Nous doublons seulement trois personnes chargées de matériel de prise de vue, mais nous sommes encore habillés à ce moment là. Au bout d’une vingtaine de minutes, réchauffés et au soleil nous pouvons quitter les vêtements. Un petit sentier en forêt, la traversée d’une piste, puis un second chemin, nous arrivons au habert des Rochers. Arrêt devant la bâtiment. Un vieux cadran solaire en orne le mur. On repart pour atteindre notre point culminant au dessus du habert de Corde, que l’on évite. Arrêt pique nique et courte sieste dans la prairie juste devant une chapelle en rondins de bois édifiée il y a une vingtaine d’années par les scouts. A l’intérieur, je trouve même une geocache bien mal dissimulée. Retour par un chemin défoncée par le débardage et la fonte des dernières plaques de neige. On enfonce les chaussures dans la boue. Puis on retrouve un cheminement plus pratique, avec la barrière rocheuse du Grand Som en panorama juste en face de nous.


In this month of February, there is almost no snow in Chartreuse, so Bruno invites us to go for a walk. We are four. The small parking lot of the Pont des Allemands is already quite full, but don’t worry, it’s also the start of a path that leads to the Grande Chartreuse monastery. We leave in the opposite direction. We only pass three people loaded with camera equipment, but we are still dressed at this time. After about twenty minutes, warmed up and in the sun, we can remove our clothes. A small path in the forest, the crossing of a track, then a second path, we arrive at the habert des Rochers. Stop in front of the building. An old sundial decorates the wall. One sets out again to reach our culminating point over the habert of Rope, that one avoids. Stop picnic and short nap in the meadow just in front of a chapel in logs of wood built there is about twenty years by the scouts. Inside, I even find a geocache badly hidden. Return by a path damaged by the logging and the melting of the last patches of snow. One pushes the shoes in the mud. Then we find a more practical way, with the rocky barrier of the Big Som in panorama just in front of us.

Epicéa à Vararey

J’ai délaissé mon coin préféré de Chartreuse depuis trop longtemps déjà, il est temps d’y retourner en cette fin de février. A la sortie du hameau de Pomarey, la route est coupée durant l’hiver…et bien coupée cette année puisqu’un éboulement de terre la recouvre. C’est donc un bon kilomètre d’échauffement sur le goudron de la route à peine recouvert de quelques fines plaques de neige, les raquettes sur le sac à dos, avant d’atteindre le départ du chemin. A mi pente du premier raidillon je commence à transpirer; vite me déshabiller ! Je chausse les raquettes en atteignant la piste des Marcellières. Un peu plus loin, j’entends des voix. Du coin de l’œil j’aperçois deux personnes dans une pente au dessus de moi. Que font elles là, il n’y a pas chemin ? Elles m’ont forcement vu passer tranquillement sur la piste en contrebas d’elles. Tant pis ! Dans la forêt les traces de raquettes et de ski datent des jours précédents. Je m’en éloigne parfois pour tracer dans la neige vierge. En deux heures et demi j’atteins la prairie de Vararey. Encore une vingtaine de minutes d’effort pour rejoindre le grand épicéa auprès duquel j’ai l’habitude de m’arrêter pour pique niquer. Surprise : Il a encore perdu une grosse branche. La blessure semble fraîche. La branche cassé gît en contrebas, encore couverte de son feuillage. Je me souviens qu’en 2009, ce vieil et imposant arbre était intact, puis en 2011, il avait déjà perdu une grosse branche qui, au cours des années, a blanchit sous l’action du vent, de la pluie et de la neige, et me servait de siège lors de mes visites. Je me pose au soleil. Il fait si bon, sans vent. Je n’ai même plus envie de continuer à monter jusqu’au col d’Hurtière. Je profite juste du moment. Puis en commençant la descente, j’aperçois au loin une silhouette assise sur la neige. Vérification aux jumelles. J’enfile juste mon short rapide pour passer à proximité de l’homme et échanger quelques mots. « Je fais le plein de vitamine D, c’est bon pour le covid. » – « Vous avez bien raison, il fait chaud ! »


I have been away from my favorite corner of Chartreuse for too long now, it is time to go back at this end of February. At the exit of the hamlet of Pomarey, the road is cut during the winter…and well cut this year since a landslide covers it. So it’s a good kilometer of warming up on the asphalt road barely covered by a few thin patches of snow, snowshoes on the backpack, before reaching the start of the path. Halfway up the first steep slope I start to sweat; quickly undress! I put on the snowshoes when I reach the Marcellières trail. A little further on, I hear voices. From the corner of my eye I see two people on a slope above me. What are they doing there, there is no path? They must have seen me passing quietly on the track below them. Too bad! In the forest, the snowshoe and ski tracks are from the previous days. I sometimes move away from them to trace in the virgin snow. In two and a half hours I reach the meadow of Vararey. Another twenty minutes of effort to reach the big spruce tree where I usually stop to have a picnic. Surprise: It has lost another big branch. The wound seems fresh. The broken branch lies below, still covered with its foliage. I remember that in 2009, this old and imposing tree was intact, then in 2011, it had already lost a large branch that, over the years, has whitened under the action of wind, rain and snow, and served as a seat during my visits. I sit in the sun. It is so nice, without wind. I don’t even want to continue to climb to the Hurtière pass. I just enjoy the moment. Then, as I start the descent, I see in the distance a silhouette sitting on the snow. Checking with binoculars. I just put on my quick shorts to pass by the man and exchange a few words. « I’m filling up on vitamin D, it’s good for the covid. » – « You’re damn right it’s hot! »

Girieux

Pour des raisons familiales je n’ai pas pu profiter de la période ensoleillée de cette deuxième moitié de janvier. Mais comme la météo annonce la poursuite de ce temps là encore quelques jours, je pars ce lundi matin en solitaire. Je me gare à Pomarey et prends la route du col de la Charmette coupée à la circulation pour la période hivernale à la sortie du hameau. Devant moi, à quelque distance, un autre promeneur. Le vallon est entièrement à l’ombre et bien froid. Le sol est gelé, parfois glissant. Je suis en en pantalon, polaire et blouson, bien ganté. Au bout d’une heure sur cette route, j’atteins le chemin envisagé. Tout en quittant mon pantalon je chausse les raquettes. Sur l’itinéraire la neige sera plus profonde et je ne pense pas y rencontrer de monde. Il y a des traces de pas et de raquettes, mais ce sont celles du week-end. Au bout de quelques minutes je peux même tout quitter, entre la chaleur de l’effort et les rayons du soleil qui percent entre les arbres, je suis bien. Les passages à l’ombre sont rafraîchissants mais bien supportables, même si la neige crisse de gel. Je monte jusqu’à passer près d’une vieille cabane puis descend vers la prairie de Girieux, illuminée de soleil. La deuxième cabane me semble en bien mauvais état, ouverte aux vents. Je cherche une geocache que je ne trouve pas, peut être est elle ensevelie sous la neige. Puis je me pose au pied d’un sapin sur une plaque d’herbe pour un casse croûte. Je suis tellement si bien ici que je n’ai nulle envie d’en repartir. Je traîne un bon moment au soleil, à gambader dans la neige. Mais les jours sont encore courts en cette saison. Je reprends mon sac pour suivre la piste forestière puis couper droit dans les bois par un petit chemin pentu. Je débouche près du hameau de Planfay. J’enfile un tee shirt et mon short rapide pour approcher des maisons. A l’entrée du hameau un chemin descend en direction de Pomarey. Cela fait mon affaire. Je quitte les vêtements pour chercher et trouver une autre geocache. Puis me rhabille pour finir la descente et retrouver les maisons de Pomarey et mon parking. Trois heures de nudité en toute liberté !


For family reasons I could not take advantage of the sunny period of this second half of January. But as the weather forecast announces the continuation of this weather for a few more days, I go this Monday morning alone. I park in Pomarey and take the road to the Charmette pass, which is cut off from traffic for the winter period at the exit of the hamlet. In front of me, at some distance, another walker. The valley is entirely in the shade and very cold. The ground is frozen, sometimes slippery. I am wearing pants, fleece and jacket, well gloved. After one hour on this road, I reach the envisaged path. While leaving my pants I put on the snowshoes. On the itinerary the snow will be deeper and I don’t think I’ll meet anyone. There are footprints and snowshoes tracks, but they are those of the weekend. After a few minutes I can even leave everything, between the heat of the effort and the rays of the sun which pierce between the trees, I am well. The passages in the shade are refreshing but quite bearable, even if the snow crunches with frost. I climb until I reach an old hut and then descend to the sunlit Girieux meadow. The second hut seems to me in very bad condition, open to the winds. I look for a geocache that I don’t find, maybe it is buried under the snow. Then I sit down at the foot of a fir tree on a patch of grass for a snack. I feel so good here that I don’t want to leave. I hang out in the sun for a while, playing in the snow. But the days are still short in this season. I take back my backpack to follow the forest track and then cut straight into the woods by a small sloping path. I end up near the hamlet of Planfay. I put on a tee shirt and my quick shorts to approach the houses. At the entrance of the hamlet a path goes down towards Pomarey. That’s good enough for me. I leave the clothes to look for and find another geocache. Then I get dressed to finish the descent and reach the houses of Pomarey and my parking. Three hours of nudity in total freedom!

Proveysieux

Mi décembre. Ce deuxième confinement de l’année se termine enfin. Puisqu’il est de nouveau possible de partir marcher en montagne, j’en profite pour une balade dans mon coin de Chartreuse. Du Gua, je prends le chemin qui monte vers le Petit Sappey. Le ciel est bien couvert mais le vent ne souffle pas. Je me déshabille progressivement en m’échauffant. Je trouve un peu de neige en haut, mais pas tant que ça. Je longe le rebord du plateau pour rejoindre un endroit déjà plusieurs fois visité qui domine la vallée. Mais le panorama est quelque peu gâche par une lumière bien terne. Qu’importe! Je profite de ce retour à la liberté et à la nudité. Pour éviter de revenir par le même chemin, je décide de descendre par un petit sentier. Celui que j’avais pris, il y a quatre ans, presque jour pour jour, et que j’avais fini avec une cheville fracturée! Mauvais souvenir mais je ne suis pas superstitieux. Le début, en lacets raides, plonge dans la pente. Je m’aventure prudemment, arc-bouté sur mes bâtons car entre les feuilles mortes et la terre humide, le sol est bien glissant et je ne veux vraiment pas chuter à nouveau.. Je retrouve mon itinéraire précédent, mais à un moment je remarque une balise de peinture qui me mène à un passage dans les rochers. Il ne me semble pas être passé par là la dernière fois. Mais je suis bien sur un sentier. En fait, en 2016, j’ai dû rater ce passage et continuer droit dans la combe, complètement hors sentier. Aujourd’hui ce cheminement me descend régulièrement et me mène droit au dessus du village de Proveyzieux. Là je trouve un chemin bien plus large. Je dois mettre un short et un tee shirt, car je vois de loin un coureur de trail qui arrive. J’en croiserai trois autres sur ce parcours. Du village je continue par ce chemin qui surplombe la route et me ramène à mon point de départ.


Mid December. This second confinement of the year finally ends. Since it is once again possible to go walking in the mountains, I take advantage of it for a stroll in my area of the Chartreuse. From Gua, I take the path that goes up towards the Petit Sappey. The sky is well overcast but the wind does not blow. I undress progressively while warming up. I find some snow at the top, but not that much. I walk along the edge of the plateau to reach a place already visited several times that dominates the valley. But the panorama is somewhat spoiled by a very dull light. What does it matter! I take advantage of this return to freedom and nudity. To avoid coming back by the same path, I decide to go down by a small path. The one I took four years ago, almost to the day, and that I ended up with a broken ankle! Bad memory but I am not superstitious. The beginning, in steep laces, plunges into the slope. I venture out cautiously, braced on my sticks because between the dead leaves and the wet ground, the ground is very slippery and I really don’t want to fall again… I find my previous itinerary, but at one point I notice a paint marker that leads me to a passage in the rocks. I don’t seem to have passed this way the last time. But I am on a path. In fact, in 2016, I must have missed this passage and continued straight into the combe, completely off the path. Today this path goes down and leads me straight above the village of Proveyzieux. There I find a much wider path. I have to put on shorts and a tee shirt, because I see from far away a trail runner coming. I will cross three others on this route. From the village I continue by this path which overhangs the road and brings me back to my starting point.

Geocaching entre Charmette et Charmant Som

Au col de la Charmette, il y a déjà une bonne douzaine de voitures garées et trois autres arrivent derrière moi. Pas vraiment désertique le coin! Et en plus il fait frais. Short, tee shirt et blouson pour démarrer. A un moment, du large chemin part un petit sentier qui s’élève en lacets. Là, je risque moins de rencontrer du monde. Je me déshabille. Les herbes hautes sont encore bien humides. mes chaussures sont vite mouillées. Un peu avant de rejoindre une piste forestière, j’entends des voix au dessus de moi. Je ne met que mon short. Quelques centaines de mètres plus loin, je quitte cette piste et retrouve ma tenue préférée. L’itinéraire que j’ai choisi doit me mener à une série de geocaches. Mais il me faut d’abord trouver la sente qui n’est pas évidente. Je la repère à peine tracée un peu plus bas. Il me faut descendre une combe bien raide. Le sol est glissant après les pluies des derniers jours. Je tombe une fois, me relève, hésite, envisage même de faire demi tour…puis continue. Je perds la trace dans la traversée d’un pierrier, mais le GPS me ramène dans la bonne direction jusqu’à la première geocache vite trouvée. La suite du parcours est plus tranquille, traversant des vallons couverts de hautes plantes ombellifères. Je m’arrête pour grimper sur un tronc couché au bord du chemin. J’arrive à la deuxième cache qui est juste à l’endroit où mon petit sentier oublié rejoint un chemin bien plus fréquenté qui est un GR. Je cherche quand même un moment, mais comme j’entends un groupe arriver, je cesse la recherche et met short et tee shirt. Je rejoint le bas du Pré Bâtard et stoppe pour le casse croûte. Il n’y a plus personne en vue, je me déshabille pour chercher la troisième cache. Au moment où je la trouve et la logue, la pluie se met à tomber, quelques coups de tonnerre. L’orage arrive. Vite ma parka et j’entame la descente.


At the Col de la Charmette, there are already a good dozen cars parked and three more are coming behind me. Not exactly a deserted area! And it’s cool too. Shorts, T-shirt and jacket to start. At one point, from the wide track starts a small path that rises up in laces. There, I am less likely to meet people. I undress. The tall grass is still very wet. My shoes get wet quickly. A little before reaching a forest track, I hear voices above me. I only put on my shorts. A few hundred metres further on, I leave this track and find my favourite attire again. The route I have chosen must lead me to a series of geocaches. But first I have to find the trail that is not obvious. I spot it just a little further down. I have to go down a very steep coomb. The ground is slippery after the rains of the last days. I fall once, get up again, hesitate, even consider turning back…then continue. I lose track as I cross a scree, but the GPS brings me back in the right direction to the first geocache that I quickly find. The rest of the route is quieter, crossing valleys covered with tall umbelliferous plants. I stop to climb on a trunk lying on the side of the path. I reach the second cache which is just where my small forgotten path joins a much more frequented path which is a GR. I try to look for a while, but as I hear a group arriving, I stop searching and put on shorts and tee shirt. I reach the bottom of the Pré Bâtard and stop for a snack. There is nobody in sight, I undress to search for the third cache. When I find it and log it, the rain starts to fall, a few thundershots. The storm is coming. Quickly, I get my parka and start the descent.

Déconfinement

Premier jour de déconfinement après 55 jour bloqué chez soi en raison de l’épidémie de coronavirus. Une première randonnée en Chartreuse au dessus du village de Quaix. 4 heures de marche dont deux heures et demi nu et la découverte de neuf geocaches. Que c’est bon de pouvoir marcher, profiter de la nature et reprendre de l’activité!


First day of deconfinement after 55 days stuck at home due to the coronavirus epidemic. A first hike in the Chartreuse above the village of Quaix. 4 hours of walking including two and a half hours naked and the discovery of nine geocaches. It’s so good to be able to walk, enjoy nature and get back to activity!

Confinement

Depuis le mardi 17 mars nous sommes en confinement pour tenter de lutter contre la propagation du virus Covid-19. Plus d’entrainements sportifs avec mon groupe de coureurs du Cos que je retrouvais deux fois par semaine. Mais des « déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes » sont encore autorisés avec une attestation de déplacement.

Le dimanche matin je suis donc retourné sur un petit chemin proche de chez moi, un chemin où j’emmenais mes enfants lorsqu’ils étaient petits, mais que je n’avais plus emprunté depuis bien des années. En fait ce sentier suit le parcours d’une voie pour les wagonnets qui sortaient d’une mine de pierre à ciment. Il reste encore quelques traces de cette activité d’autrefois. Des portions de rails au sol, la sortie murée de la mine et deux wagonnets rouillés abandonnés au bord du chemin.

C’est un endroit qui est si peu fréquenté en temps normal que je pensais bien n’y rencontrer personne dans les conditions actuelles et que je me suis permis de courir nu, même si proche de la ville. La distance n’est pas longue, quelques 500 ou 600 mètres, mais en faisant plusieurs aller-retour j’ai fait une petite course de près d’une demi heure. C’est toujours ça de prit dans cette période de disette sportive.


Since Tuesday, March 17, we have been in containment in an attempt to control the spread of the Covid-19 virus. No more sports training with my group of Cos runners that I used to meet twice a week. But « short trips, close to home, related to the individual physical activity of people » are still allowed with a mobility certificate.

So on Sunday morning I went back to a small path close to my home, a path where I used to take my children when they were young, but which I hadn’t used for many years. In fact, this path follows the trajectory of a track for the wagons coming out of a cement stone mine. There are still a few traces of this old activity. Portions of rails on the ground, the walled exit of the mine and two rusty wagons abandoned at the edge of the road.

It’s a place that is so little frequented in normal times that I thought I wouldn’t meet anyone there under the current conditions and I allowed myself to run naked, even though it’s so close to the city. The distance is not long, some 500 or 600 meters, but by making several round trips I made a small run of almost half an hour. It’s always a good thing to do in this period of sports shortage.


Les sorties pour exercices physiques sont autorisées pendant 1 heure dans un rayon de 1 kilomètre. J’en profite pour explorer les alentours de la maison. Du petit cheminement horizontal tranquille dans le forêt où je vais courir, partent des sentiers très raides qui grimpent vers le pied des falaises, utilisé en temps normal par les grimpeurs qui vont rejoindre des zones d’escalade . Il y a des cordes fixes par moments pour aider à la progression. Arrivé au bas des falaises, de vagues sentiers à peine tracés rejoignent d’autres lignes de falaises. Je ne pensais pas qu’il y avait autant de voies d’escalade dans le secteur.


Exercise outings are permitted for 1 hour within a radius of 1 kilometre. I take the opportunity to explore the surroundings of the house. From the small quiet horizontal path in the forest where I will run, start very steep paths that climb to the foot of the cliffs, normally used by climbers who will join climbing areas . There are fixed ropes at times to help the progression. At the bottom of the cliffs, vague barely traced paths join other cliff lines. I didn’t think there were so many climbing spots in the area.

L’Oeillon

Depuis des années, j’ai pris l’habitude de monter jusqu’à l’Oeillon au mois de janvier, histoire de bien débuter l’année. En quelque sorte un pèlerinage hivernal qui se déroule soit en raquettes dans la poudreuse, soit les pieds au sec sur l’herbe quand la neige se fait désirer. L’endroit se prête bien à la randonnue. Il faut dire que le coin n’est pas trop fréquenté. La première partie jusqu’au Petit Sappey assez ingrate décourage sans doute pas mal de monde. Une fois atteint le plateau, l’ambiance est tout autre. A la cabane du Petit Sappey, prendre le chemin de droite qui se faufile en sous-bois de façon bien plus agréable. Plus loin, il ne faut pas manquer l’embranchement à gauche signalé par un cairn. Le sentier, parfois à peine marqué, monte souvent droit dans la pente, se faufile entre les arbres jusqu’à une petite prairie en clairière. Tout en haut, on débouche sur ce monolithe de pierre, rocher isolé qui se dresse comme une sentinelle en avant-garde des Rochers de Chalves. Une sente permet de contourner la pente et de rejoindre son pied, quand il n’y a pas de neige, ni de terrain trop glissant après la pluie. On peut revenir par le même chemin ou redescendre en restant sur la ligne de crête et en coupant ensuite à travers bois pour retrouver la cabane. Aux alentours, en s’approchant des falaises, on surplombe une série de pointes effilées et de clochetons qui dominent les hameaux de Pomarey et Planfay.


For years, I have been in the habit of going up to the Oeillon in January to start the year off right. It’s a kind of winter pilgrimage that takes place either on snowshoes in the powder snow or with my feet dry on the grass when the snow is desired. The place is well suited to hiking. It is not too crowded. The first part up to Petit Sappey, which is quite ungrateful, probably discourages a lot of people. Once you reach the plateau, the atmosphere is quite different. At the Petit Sappey hut, take the path on the right which winds its way through the undergrowth in a much more pleasant way. Further on, don’t miss the junction on the left, marked by a cairn. The path, sometimes barely marked, often climbs straight up the slope, slipping between the trees to a small clearing meadow. At the very top, you come to this stone monolith, an isolated rock that stands like a sentinel in the vanguard of the Rochers de Chalves. A path allows you to go around the slope and to reach its foot, when there is no snow, nor too slippery ground after the rain. One can return by the same path or go back down, staying on the ridge line and then cutting through the woods to find the hut. In the surrounding area, as you approach the cliffs, you can see a series of tapering peaks and bell towers overlooking the hamlets of Pomarey and Planfay.