Reportage radio

« Cet été, le service reportage de franceinfo sillonne les chemins de randonnées partout en France. Tous les jours, les reporters marchent aux côtés des Français pour échanger avec eux sur leur quotidien, leur état d’esprit et ce second été si particulier.  » Chaque semaine une région est mise en avant, mais pour la dernière semaine de la saison, ce sont des randonnées atypiques qui seront diffusées. Dont bien évidemment une randonnue les pieds dans l’eau de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne qui a été contactée par un des journaliste de la sation. Rendez vous donc le 22 juillet sur le petit parking au bout de la piste du hameau des Gleizolles. Nous sommes sept: Bernard, Francis, Julien, Patrick, Daniel et Frédérique avec leur jeune chienne et moi même. Nous retrouvons là Valentin, le journaliste, revenant d’une semaine de reportages dans le Queyras avant de retourner à Paris. Le parcours prévu est un aller-retour le long du ruisseau de la Courance. Sur le parking même on se déshabille. Valentin nous fait la surprise de nous imiter. Il n’est pas naturiste mais s’immerge dans son reportage. Quelle conscience professionnelle! Le sentier coupe et recoupe le petit cours d’eau se faufilant entre les arbres. De temps à autre on débouche sur une vasque d’eau un peu plus profonde. Baignades appréciées. Tout en avançant, Valentin, tend son micro à tour de rôle aux participants. « Quels sont les sensations?…comment en arrive t’on à?…en cas de rencontres?…comment est on considéré?…etc. » On arrive finalement à l’entrée d’un petit canyon, étroit, encaissé, à l’eau particulièrement bleue. Magnifique. Pour continuer, il faudra escalader les versants rocheux. Ce sera pour l’après midi. En attendant, il est temps de pique niquer. Petit retour en arrière pour trouver l’endroit propice…déjà occupé par deux femmes nues, tout aussi surprises et contentes que nous de cette rencontre fortuite. Valentin ne manque pas de les interviewer également. Durant la pause déjeuner, trois canyonistes en tenues remontent le courant, passant au milieu du groupe. Il fait si bon discuter, se baigner et profiter du soleil que certains choisiront la sieste plutôt que la suite du parcours. Un pas d’escalade facilité par la corde qu’a apporté Bernard permet de suivre encore un peu le cours du ruisseau jusqu’à buter devant une cascade plus élevée que les canyonistes sont en train de grimper. Mais ils sont équipés, eux! Demi tour donc pour récupérer les dormeurs au passage et redescendre jusqu’au parking. Valentin part aussitôt pour attraper un train à Valence. On attend avec impatience son reportage.


« This summer, franceinfo’s reporting service is following the hiking trails all over France. Every day, the reporters walk alongside the French to talk with them about their daily lives, their state of mind and this second summer so special. « Each week a region is highlighted, but for the last week of the season, atypical hikes will be broadcast. One of them will be a hike with feet in the water by the association of the Naked Walkers of the Roanne Valley, which was contacted by one of the journalists of the channel. Let’s meet on July 22 at the small parking lot at the end of the trail in the hamlet of Gleizolles. We are seven: Bernard, Francis, Julien, Patrick, Daniel and Frédérique with their young dog and myself. We meet there Valentin, the journalist, coming back from a week of reports in the Queyras before returning to Paris. The planned route is a round trip along the Courance stream. On the parking lot we undress. Valentin makes us the surprise to imitate us. He is not a naturist but immerses himself in his report. What a professional conscience! The path cuts and intersects the small stream threading between the trees. From time to time one emerges on a basin of water a little deeper. Bathing is appreciated. While advancing, Valentin, holds out his microphone to the participants in turn. « What are the sensations?…how do we get there?…in case of encounters?…how are we considered?…etc. » We finally arrive at the entrance of a small canyon, narrow, steep, with particularly blue water. Beautiful. To continue, it will be necessary to climb the rocky slopes. This will be for the afternoon. In the meantime, it’s time for a picnic. We go back to find the right place…already occupied by two naked women, as surprised and happy as we are about this chance meeting. Valentin does not fail to interview them too. During the lunch break, three canyonists in their clothes go upstream, passing in the middle of the group. It is so nice to talk, to swim and to enjoy the sun that some will choose the nap rather than the continuation of the trail. A climbing step facilitated by the rope Bernard brought allows us to follow the course of the stream a little bit more until we come to a higher waterfall that the canyonists are climbing. But they are equipped! So we go back picking up the sleepers and going down to the parking. Valentin leaves at once to catch a train at Valence. We wait impatiently for his report.

Pic de Luc

Ce qui ne devait être qu’une petite balade (500 m de dénivelé seulement) s’est mué en une exploration archéologique! Petite balade de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne au départ du village de Luc en Diois avec comme objectif le Pic de Luc qui domine la ville. Aujourd’hui nous sommes six. Passé la voie ferrée, on se retrouve tout de suite dans la nature. Encore quelques centaines de mètres habillés, le temps de croiser un paysan sur son tracteur et les enfants de la maternelle qui reviennent de promenade avec leurs accompagnants, et l’on quitte les vêtements. On ne les remettra qu’à la vue des premières maison au retour. Le chemin monte en zigzag dans le ravin de la Rochette avec un premier coup d’œil vu de haut sur Luc, il rejoint une piste forestière qui s’étire à flanc de colline sur trois kilomètres et demi. On fait de la distance, certes sur un terrain facile, mais on ne monte guère. Enfin on quitte la piste pour un petit sentier qui serpente encore dans la forêt avant de se décider à grimper quand même. Passage en balcon au dessus des pentes ravinées abruptes. Nouvelle vue panoramique sur le village et ses environs. Encore un petit effort et l’on débouche au sommet. Vue, un peu brumeuse dans les lointains, à 360° sur la vallée de la Drôme en amont et en aval, sur le Glandasse à l’extrémité du Vercors, sur la montagne d’Aucelon et la Servelle de Bret. Juste en dessous de nous le site du Claps et son éboulement historique de 1442 dont les traces sont encore si visibles. Le lac formé à l’époque est maintenant une plaine agricole. Le bloc rocheux sur lequel on s’appuie pour regarder le paysage n’est en fait pas une pierre, mais le reste d’un mur de l’époque romaine. Il y avait là, sur ce sommet, un poste de garde qui surveillait les environs. Ne restent plus que quelques morceaux de murs éparpillés sur la crête. Après le casse croûte, on partira à la recherche d’autres vestiges, dont celui de cette petite arche qui faisait communiquer les bassins d’un réservoir d’eaux pluviales. Quelle sensation de se retrouver ainsi, nus, à explorer les traces de cette histoire aussi ancienne.


What was supposed to be a short walk (only 500 m difference in altitude) turned into an archaeological exploration! Small walk of the association of the Naked Walkers of the Valley of Roanne at the beginning of the village of Luc en Diois with as objective the Peak of Luc which dominates the city. Today we are six. Passed the railroad, we find ourselves immediately in the nature. Still a few hundred meters dressed, the time to cross a farmer on his tractor and the children of the nursery school which return from walk with their accompanying persons, and we leave the clothes. We shall put them back only at the sight of the first houses in the return. The way goes up in zigzag in the ravine of the Rochette with a first glance seen of top on Luc, it joins a forest track which stretches in side of hill on three and a half kilometers. One makes distance, certainly on an easy ground, but one hardly goes up. Finally we leave the track for a small path which still winds in the forest before deciding to climb anyway. Passage in balcony above the steep gullied slopes. New panoramic view on the village and its surroundings. Still a small effort and we reach the top. View, a little foggy in the distance, 360° on the valley of the Drôme upstream and downstream, on the Glandasse at the end of the Vercors, on the mountain of Aucelon and the Servelle de Bret. Just below us the site of Claps and its historical landslide of 1442 whose traces are still so visible. The lake formed at that time is now an agricultural plain. The boulder on which we lean to look at the landscape is not in fact a stone, but the remainder of a wall from the Roman period. There was there, on this summit, a guard post which supervised the surroundings. Only remain some pieces of walls scattered on the crest. After the snack, we will go in search of other vestiges, of which that of this small arch which made communicate the basins of a rainwater tank. What a sensation to find ourselves naked, exploring the traces of this ancient history.


Pluie à Rochefourchat

Pour cette sortie des Marcheurs Nus du Val de Roanne, on a rendez vous à Rochefourchat, une des plus petite commune de France avec, au dernier recensement, UN habitant. C’est vrai que le village est tout petit: une église, un cimetière, une maison (l’ancienne mairie?) transformée en gîte, deux autres maisons à proximité…et une cabine téléphonique désaffectée. Autour, les champs et la montagne. Sur la route, en arrivant, quelques gouttes de pluie commencent à tomber. On est six, Christian, Patrick, Alex, un nouveau, Pascal, Bernard et moi. Le temps de démarrer, la pluie s’est installée…et cela semble parti pour durer toute la journée. Tant pis, on y va! Entre parapluies et parkas avec capuchons, on va se protéger. Le chemin grimpe tout de suite, très humide par moments. On s’élève au dessus du village. Le sentier est très étroit , on est en file indienne, sans vraiment possibilité d’être côte à côte pour discuter. On passe devant une grande bergerie à proximité de ruines de maisons. Puis on continue à monter. On sort de la forêt sur cette crête de Serre Delegue, sur la montagne de Couspeau. Là un vent froid nous cueille. On est aussi plus ou moins dans la brume qui nous cache le paysage. Il n’y a rien à voir. Demi tour pour retrouver la bergerie et se mettre au sec pour le casse-croûte. Une fois rassasiés, on retrouve la pluie pour la descente jusqu’au village. Cela a été une randonnue particulièrement humide, mais la découverte d’un coin qui nous incitera à revenir sous de meilleurs auspices.


For this outing of the Naked Walkers of the Roanne Valley, we have an appointment in Rochefourchat, one of the smallest municipalities in France with, at the last census, ONE inhabitant. It’s true that the village is very small: a church, a cemetery, a house (the old town hall?) transformed into a gîte, two other houses nearby and a disused telephone booth Around, the fields and the mountain. On the road, as we arrive, a few drops of rain start to fall. We are six, Christian, Patrick, Alex, a new one, Pascal, Bernard and me. The time to start, the rain settled…and that seems to last all day. Too bad, we go! Between umbrellas and parkas with hoods, we will protect ourselves. The way climbs right away, very wet by moments. We rise above the village. The path is very narrow, we are in single file, without really possibility to be side by side to discuss. We pass in front of a big sheepfold near ruins of houses. Then we continue to go up. We emerge from the forest on this crest of Serre Delegue, on the mountain of Couspeau. There a cold wind picks us up. We are also more or less in the mist which hides us the landscape. There is nothing to see. Half turn to find the sheepfold and to put ourselves in the dry for the snack. Once satisfied, we return to the rain for the descent to the village. It was a particularly wet hike, but the discovery of a place which will incite us to return under better auspices.

Grand Delmas

On n’est que deux finalement pour cette randonnue sur la montagne de Couspeau dans la Drôme. Il est vrai que le temps est couvert. Le rendez vous est à proximité du col de la Chaudière. Quelques centaines de mètres sur la route puis un chemin s’engage dans la forêt. La montée est parfois bien raide et l’on est vite réchauffé. Les vêtements tombent. Le parcours alterne replats et raidillons jusqu’à la sortie sur l’alpage. Là, un vent froid nous cueille sur la crête. Au loin, on aperçoit un animal qui se découpe sur le ciel. On continue de monter. Au détour du chemin, on tombe sur trois chèvres qui s’éloignent tranquillement dans la pente au dessus des barrières rocheuses. On arrive au sommet du Grand Delmas, le point culminant de cette montagne de Couspeau. Le panorama à 360° est masqué par les nuages. dommage! Je sais qu’une geocache attend depuis plus d’un an et demi. Elle est vite trouvée, mais l’ouverture et la fermeture de cette boite métallique sont difficiles. J’en ai les mains gelées. Alain, lui, s’est rhabillé. Demi tour pour trouver un coin à l’abri du vent pour le casse croûte. On mange avec le massif des Trois Becs juste en face de nous. Les chèvres, curieuses, viennent nous observer. Parfois un rayon de soleil illumine tout de même le paysage et nous offre un semblant de chaleur. A mi pente dans la descente, on décide d’aller explorer quelques chemins. D’abord une vieille piste qui nous mène à une large route forestière. Plutôt que de suivre celle ci, on pique dans les bois pour rejoindre en contrebas un chemin presque abandonné, mais pas tout à fait puisqu’un affût de chasseur y est installé. Arrivé sous le col de la Chaudière, il nous faut remonter par un sentier humide jusqu’à déboucher à notre point de départ.


We are only two finally for this naked hike on the mountain of Couspeau in the Drôme. It is true that the weather is covered with clouds. The appointment is near the pass of Chaudière. A few hundred meters on the road then a path goes into the forest. The ascent is sometimes quite steep and we are quickly warmed up. The clothes fall off. The route alternates between flats and steep slopes until the exit to the mountain pasture. There, a cold wind picks us up on the crest. In the distance, we see an animal which is cut out on the sky. We continue to go up. In the bend of the way, we fall on three goats which go away quietly in the slope above the rocky barriers. We arrive at the top of the Grand Delmas, the culminating point of this mountain of Couspeau. The panorama in 360° is masked by clouds. pity! I know that a geocache waits for more than one year and half. It is quickly found, but the opening and closing of this metal box is difficult. My hands are freezing. Alain, on the other hand, got dressed. Half turn to find a corner sheltered from the wind for the snack. One eats with the massif of Three Becs right in front of us. The goats, curious, come to observe us. Sometimes a ray of sun illuminates all the same the landscape and offers us a semblance of heat. In half slope in the descent, we decide to go to explore some paths. First an old track which leads us to a wide forest road. Rather than to follow this one, we plunge in the woods to join below a way almost abandoned, but not quite because a hunter’s post is installed there. Arrived under the pass of Chaudière, we have to go up by a wet path until we reach our starting point.

Pennes le Sec

Trois jours après mon retour de la semaine de randonnue dans les Alpes de Haute Provence, je repars pour une sortie proposée par Bernard avec les Marcheurs Nus du Val de Roanne. C’est un parcours qu’il a découvert par une vidéo sur Internet, alors autant le tester, mais en sens inverse.

On se retrouve à quatre, Bernard, Christian, Patrick et moi, sur la place de la mairie du petit village de Pennes le Sec, au dessus de la vallée de la Roanne. On descend par une large chemin qui se transforme en piste forestière s’étirant plus ou moins à l’horizontal le long de vallons creusés par des torrents à secs. Puis il faut remonter jusqu’au niveau du village par un petit sentier qui grimpe dans la forêt de pins. Arrêt casse croûte à l’ombre avant d’attaquer la seconde partie du parcours, au dessus du village cette fois. On traverse la route départementale sans même se couvrir tant la circulation y est rare. On monte dans la pente couverte d’une végétation basse et de quelques pins jusqu’à atteindre le Pas des Blaches, un passage entre deux murs de pierre aiguisés. Là, une rencontre avec un père et son fils se passe sans problème. Discussions sur les chemins des alentours. On bascule de l’autre côté de l’arrête de roches dans une forêt de feuillus. Le contraste entre les deux versants est saisissant. L’étroit sentier couvert de feuilles mortes tire dans une direction puis dans l’autre jusqu’à un nouveau passage dans la roche, une sorte de porte creusée dans le rocher. Il ne nous reste plus ensuite qu’à rejoindre la route, en se rhabillant juste avant malheureusement, et le village tout proche. Une balade de cinq heures et treize kilomètres…qui sera la dernière avant le reconfinement!


Three days after my return from the week of hiking in the Alpes de Haute Provence, I’m back for an outing proposed by Bernard with the Val de Roanne Naked Walkers. It’s a route he discovered through a video on the Internet, so I had better test it, but in reverse.
We are four, Bernard, Christian, Patrick and me, on the place of the town hall of the small village of Pennes le Sec, above the valley of Roanne. We go down by a wide trail which becomes a forest track stretching more or less horizontally along valleys dug by dry torrents. Then it is necessary to go up until the level of the village by a small path which climbs in the forest of pines. Stop for a snack in the shade before attacking the second part of the route, above the village this time. We cross the departmental road without even covering ourselves so much the traffic is rare there. One goes up in the slope covered with a low vegetation and some pines until reaching the Pas des Blaches, a passage between two sharpened stone walls. There, a meeting with a father and his son takes place without problem. Discussions on the surroundings paths. We switch to the other side of the ridge of rocks in a forest of leafy trees. The contrast between the two sides is seizing. The narrow path covered with dead leaves pulls in a direction then in the other until a new passage in the rock, a kind of door dug in the rock. Then we just have to get back to the road, unfortunately, by getting dressed just before, and to the nearby village. A five hours and thirteen kilometers walk…which will be the last one before the reconfinement!


Pas de la Pousterle

Sortie prévue ce samedi de mi février pour une reprise de la saison de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Il a neigé le vendredi et les conditions météo restent incertaines. Je quitte Grenoble couverte d’une bonne couche de neige, mais dans la Drôme, entre Crest et le Diois, plus rien. On se retrouve à Montlaur. Nous sommes cinq et un chien: Bernard, Christian, Pascal, Didier et moi même. Nous nous décidons pour un itinéraire de proximité: le Pas de la Pousterle sur la montagne d’Aucelon qui domine le village. Quelques kilomètres en voiture pour atteindre le départ de la marche. On est chaudement habillé. On préfère la piste qui serpente au sentier qui monte tout droit. En marchant, en discutant, on se réchauffe et les vêtements tombent les uns après les autres, surtout quand un rayon de soleil fait son apparition. Mais le brouillard remonte et la neige recouvre le sol. Tant pis on continue comme cela. Et on débouche brusquement au pas de la Pousterle sur le versant opposé illuminé de soleil, devant un panorama resplendissant d’une fine couche de neige fraîche avec le sommet de la Servelle de Brette juste en face ou les 3 Becs au loin. De l’autre côté, une mer de nuages couvre la vallée de la Drôme, le sommet du Glandasse émergeant au loin. Quel bonheur d’être là nus au soleil! Séance photos puis repas au pieds des sapins qui se déchargent parfois de particules de neige. Mais il faut bien pour redescendre quitter ce monde ensoleillé pour retrouver l’ombre et le brouillard. Le sentier va nous permettre une descente rapide en même temps qu’assez physique pour nous maintenir au chaud, avec juste une couche légère en haut ou des gants, jusqu’à rejoindre le parking.


Outing planned this Saturday of mid-February for a season resumption of the association of the Naked Walkers of the Val de Roanne. It snowed on Friday and the weather conditions remain uncertain. I leave Grenoble covered with a good layer of snow, but in the Drôme, between Crest and the Diois, nothing more. We are meeting again in Montlaur. We are five and one dog: Bernard, Christian, Pascal, Didier and myself. We decide for a close itinerary: the Pas de la Pousterle on the mountain of Aucelon which dominates the village. A few kilometers by car to reach the start of the walk. We are warmly dressed. We prefer the track that winds to the path that goes up straight. While walking, while discussing, one warms up and the clothes fall one after the other, especially when a sunbeam makes its appearance. But the fog rises again and the snow covers the ground. Never mind, we continue like this.And we suddenly arrive at the foot of the Pousterle on the opposite slope illuminated by sun, in front of a panorama resplendent with a thin layer of fresh snow with the top of the Servelle de Brette just in front or the 3 Becs in the distance. On the other side, a sea of clouds covers the Drôme valley with the summit of Glandasse emerging in the distance. What a joy to be naked in the sun! Photo session then meal at the foot of the fir trees that sometimes discharge snow particles. But it is necessary to go back down from this sunny world to find shade and fog. The path will allow us a quick descent while being physical enough to keep us warm, with just a light layer at the top or gloves, until we reach the parking lot.


la Brette

Nouvelle balade les pieds dans l’eau avec l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Cette fois le long du ruisseau de la Brette, un affluent de la Roanne que nous avions remonté au mois de juin. On est un dimanche des vacances de juillet et le coin est renommé pour une cascade et ses trous d’eau. On sait qu’il y aura du monde, mais va quand même!

Nous somme cinq, quatre hommes et une femme. En fait, un petit sentier longe à proximité le ruisseau, passant parfois d’une rive à l’autre, c’est lui qu’utilise la plupart des gens qui vont se baigner à la cascade. Mais on trouve beaucoup plus intéressant et amusant de remonter le cours de l’eau, même si cela demande plus d’efforts et d’attention pour trouver le passage entre les galets glissants. L’eau est trouble sans doute remuée par les orages des jours précédents, cachant les pièges des cailloux sous l’eau. Ce qui occasionnera quelques chutes sans gravité. Des groupes de textiles nous doublent aux endroits où le sentier traverse le lit du ruisseau. Après une heure de marche, on arrive à la première vasque au pied de falaises brûlées par le soleil. Deux femmes en maillots sont là avec qui Bernard discute un bon moment tandis que l’on se rafraîchit par un bain réconfortant. De l’autre côté d’un gros amas de blocs rocheux, une deuxième vasque et encore du monde. On avance de quelques dizaines de mètres pour atteindre un espace isolé pour pique-niquer. Après le repas, on reprend notre route vers l’amont. A partir de là, c’est beaucoup moins fréquenté. On rencontrera juste deux naturistes prenant le soleil sur les rochers et un couple de randonneurs effectuant la descente en sens inverse de nous avec qui nous discuterons itinéraires. Petit à petit on sent que le fil de l’eau se fait plus étroit. Finalement on arrive à un champ de noyers sur la rive. Demi tour. On retrouve la foule qui a encore augmenté vers la cascade, puis, comme la fatigue commence à se faire sentir, on emprunte les sentiers pour rejoindre le point de départ au pont de la route d’Aucelon. Six heures de balade, au moins une soixantaine de rencontres. A part les gloussements bruyants d’une femme, et trois ou quatre réponses pincées à nos « bonjour », ces rencontres ont été bienveillantes, preuve que le naturisme peut être bien accepté, notamment dans ce coin de la Drôme où il est pratiqué de longue date au bord de l’eau.


New hike with the feet in the water with the association « Marcheurs Nus du Val de Roanne ». This time along the Brette brook, a tributary of the Roanne that we walked up in June. It’s a July holiday Sunday and the area is famous for a waterfall and its waterholes. We know it will be crowded, but go anyway!
We are five of us, four men and a woman. In fact, there is a small trail running along the nearby creek, sometimes from one bank to the other, which is used by most people who go to bathe at the waterfall. But it is much more interesting and fun to walk up the stream, even if it requires more effort and attention to find the passage between the slippery pebbles. The water is undoubtedly troubled by the storms of the previous days, hiding the pebble traps under the water. This will result in a few minor falls. Groups of textiles pass us at the places where the trail crosses the creek bed. After an hour’s walk, we arrive at the first basin at the foot of the sun-burned cliffs. Two women in bathing suits are there with whom Bernard chats for a while while we refresh ourselves with a relaxing bath. On the other side of a large pile of boulders, a second basin and more people. We move forward a few dozen meters to reach a secluded area for a picnic. After the meal, we take again our way upstream. From there, it is much less crowded. We will meet just two naturists sunbathing on the rocks and a couple of hikers making the descent in the opposite direction of us with whom we will discuss itineraries. Little by little we feel that the water is getting narrower. Finally we arrive at a field of walnut trees on the bank. Half turn. We find the crowd that has increased again towards the waterfall, then, as tiredness begins to be felt, we take the paths to reach the starting point at the bridge of the road to Aucelon. Six hours of walking, at least sixty encounters. Apart from the noisy chuckles of a woman, and three or four pinched answers to our « hello », these encounters were benevolent, proof that naturism can be well accepted, especially in this corner of the Drôme where it has been practised for a long time at the riverside.

Gorges de la Roanne

Durant la période chaude de l’été, l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne privilégie les balades dans les ruisseaux du Diois, havres de fraîcheur. Ce samedi 20 juin, début de la saison estivale, une sortie a été programmée dans les gorges du ruisseau de la Roanne. Nous serons accompagné à cette occasion par Estelle, une journaliste et photographe du journal numérique de la vallée de la Drôme: le Bec, qui réalisera un reportage sur la randonnée naturiste dans le cadre d’un dossier sur le tourisme durable dans la région. Nous sommes quatorze dont cinq textiles, Estelle et son compagnons qui ne tenteront pas l’expérience de la nudité et trois marcheurs de Die. Quant aux neuf naturistes, membres de l’association, outre Bernard le président et local de l’étape, ils arrivent de Grenoble, Chambéry, Sisteron, Avignon ou Gap. C’est dire si cette association, déclarée et affiliée à la Fédération Française de Randonnée rayonne bien au delà des frontières de la Drôme.

11 heures, premiers pas dans l’eau. Elle est encore quelque peu fraîche, mais c’est bien agréable. Le rythme de marche n’est guère rapide. Les galets sur le bord sont instables, ceux sous le courant sont glissants. On a de l’eau jusqu’aux chevilles, parfois aux genoux et quelque fois même plus haut. Il faut alors maintenir les sacs en l’air et veiller à ne pas chuter. La première vasque n’attire que les plus téméraires, mais le temps passant et l’eau se réchauffant, les arrêts baignades se font plus nombreux et même les plus frileux n’hésitent plus à se jeter à l’eau. Le décor change aussi à chaque méandre du ruisseau, les falaises se font de plus en plus hautes, plus colorées aussi, grises, ocres ou parsemées de traînées noires, creusées par l’eau au fil des millénaires. Invisible depuis la route qui passe au dessus, ce panorama est réservé à ceux qui marchent au fond de ces gorges. Quel privilège d’en profiter ainsi en toute nudité et toute liberté.

En quatre heures, avec un arrêt casse croûte tout de même, nous arrivons à proximité du village de Pradelle. Une moitié du groupe rentre, habillé, par la route. L’autre moitié repart en sens inverse. Le rythme est plus rapide. Le soleil a tourné et de longs passages sont maintenant à l’ombre, mais comme les peaux sont rassasiées de soleil, c’est plutôt bienvenue. Deux rencontres se déroulent sans gêne. Il est 17 heures quand on arrive au pont, notre point de départ.

On attend maintenant avec impatience la parution de l’article d’Estelle début juillet.


During the hot summer period, the association of the Naked Walkers of the Val de Roanne favours walks in the streams of the Diois, havens of freshness. This Saturday 20th June, the beginning of the summer season, an outing has been scheduled in the gorges of the Roanne stream. We will be accompanied on this occasion by Estelle, a journalist and photographer of the digital newspaper of the Drôme valley: le Bec, who will make a report on the naturist hike within the context of a dossier on sustainable tourism in the region. We are fourteen, including five textiles, Estelle and her companions who will not attempt the experience of nudity and three walkers from Die. The nine naturists, members of the association, in addition to Bernard the president and local of the stage, arrive from Grenoble, Chambéry, Sisteron, Avignon or Gap. That is to say if this association, declared and affiliated to the French Federation of Hiking radiates well beyond the borders of the Drôme.
11 o’clock, first steps in the water. It’s still a bit cool, but it’s very pleasant. The pace of the walk is not very fast. The pebbles on the bank are unstable, those under the current are slippery. We have water up to our ankles, sometimes to our knees and sometimes even higher. It is then necessary to keep the bags in the air and take care not to fall. The first basin attracts only the most daring, but as time goes by and the water warms up, there are more swimming stops and even the most timid don’t hesitate to throw themselves into the water. The scenery also changes with each meander of the stream, the cliffs become higher and higher, more colourful too, grey, ochre or strewn with black streaks, carved by the water over the millennia. Invisible from the road above, this panorama is reserved for those who walk in the bottom of these gorges. What a privilege to enjoy it in such a naked and free way.
In four hours, with a snack stop nevertheless, we arrive near the village of Pradelle. Half of the group returns, dressed, by the road. The other half leaves in the opposite direction. The pace is faster. The sun has turned and long passages are now in the shade, but as the skins are full of sunshine, this is rather welcome. Two encounters are going on without embarrassment. It’s 5 p.m. when we arrive at the bridge, our starting point.

We now look for the publication of Estelle’s article at the beginning of July.

Archiane

8h45. Je retrouve Pascal, Frédérique et Daniel à Archiane sur le parking au bout de la route. On traverse les quelques maisons du hameau pour trouver le chemin qui très vite se met à monter… à monter raide. On est encore plutôt à l’ombre mais on se met vite à transpirer. Les vêtements tombent rapidement. Quelques pauses, comme celle auprès d’un bel arbre creux, permettent de souffler. Les massifs de buis, pas encore touchés par l’invasion des pyrales, bordent le cheminement. On s’élève jusqu’à toucher le pied de la falaise que l’on contourne pour arriver sur un long pierrier qui se grimpe en lacets. Enfin on débouche sur le plateau après deux bonnes heures et demi de montée. Au loin se dresse le sommet du Mont Aiguille couvert d’un panache de nuage. On quitte le GR pour suivre une sente marquée de cairns, que l’on perd, puis retrouvera un peu plus tard. Heureusement on est bien équipés en GPS pour maintenir notre orientation. On se faufile entre buttes et vallons en coupant dans les pentes entre les blocs rocheux des lapiaz et les lambeaux de prairies. Pause bienvenue au soleil pour le casse-croûte. On ferait volontiers la sieste, mais les jours sont courts en cette saison et la route est encore longue. On passe à proximité de la bergerie du Jardin du Roi et on continue jusqu’à Tussac par une piste bien marquée. En chemin, on croise un homme. Pas le temps ni l’envie de se rhabiller. A Tussac, trois randonneurs arrivent sur le côté, se dirigeant vers la piste que l’on va devoir prendre pour descendre. On les laissent passer et prendre de l’avance. En attendant, on se régale du paysage. En face de nous les rochers De Combeau dominent le hameau des Nonnières, plus loin, les sommet du Barral et du Jocou et en arrière plan les crêtes du Dévoluy. On suit la piste qui descend vers le hameau de Benevise, mais dans un lacet on coupe par un sentier qui nous évitera de traverser le village. Là dans la forêt on marche presque sur toutes sortes de champignons. Frédérique et Daniel en connaissent quelques uns. On fait une récolte de Safranés et Sanguins et de Pieds de Moutons. Enfin on retrouve le GR qui nous ramène tranquillement à Archiane . Il faut se résoudre à se rhabiller en arrivant à la route. Il est 17h20 passé, la lumière commence à baisser. Il était temps d’arriver après huit heures trente de balade dont huit heures nu, 22km parcourus et quelques mille six cent mètres de dénivelé cumulé.


8h45. I meet Pascal, Frédérique and Daniel at Archiane in the car park at the end of the road. We cross the few houses of the hamlet to find the path which very quickly starts to climb… to climb steep. We’re still in the shade but we start sweating quickly. Clothes fall off quickly. A few breaks, such as one near a beautiful hollow tree, allow you to breathe. The boxwood beds, not yet affected by the invasion of the codling moth, line the path. We rise to touch the foot of the cliff that we go around to arrive on a long rocky outcrop that climbs in laces. Finally we reach the plateau after a good two and a half hours of climbing. In the distance stands the summit of Mont Aiguille covered with a plume of cloud. We leave the GR to follow a path marked by cairns, which we lose, then will find again a little later. Fortunately, we are well equipped with GPS to maintain our orientation. We sneak between hills and valleys cutting down the slopes between the boulders of the lapiaz and the shreds of grasslands. Welcome break in the sun for a snack. We would be happy to take a nap, but the days are short in this season and the road is still long. We pass near the Jardin du Roi sheepfold and continue to Tussac by a well marked track. On the way, we meet a man. No time or desire to get dressed. In Tussac, three hikers arrive on the side, heading towards the trail that we will have to take to get down. We let them pass and get a head start. In the meantime, we’re enjoying the scenery. In front of us the rocks of Combeau dominate the hamlet of Les Nonnières, further on, the peaks of Barral and Jocou and in the background the crests of Dévoluy. We follow the track that goes down to the hamlet of Benevise, but in a winding road we cut through a path that will prevent us from crossing the village. There in the forest we walk on almost all kinds of mushrooms. Frédérique and Daniel know some of them. We harvest Safranés and Sanguins and Mouton Feet. Finally we find the GR which brings us back to Archiane. We have to get dressed again when we get to the road. It’s after 5:20, the light starts to fade. It was time to arrive after eight and a half hours of walking, including eight hours bare, 22km covered and some sixteen hundred meters of cumulative altitude difference.

Source de la Drôme

Au programme de ce samedi de début octobre: l’assemblée générale de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne suivie d’un repas en commun et d’une balade dans le coin. La réunion, plus longue que prévue, s’est terminée tard, le repas au restaurant a été copieux mais lui aussi quelque peu long, c’est donc seulement vers 15h20 que nous sommes en place au départ du parcours que Bernard nous a concocté. Nous sommes cinq. Dès que hors de vue de la route nous sommes nus. Le vent qui nous faisait craindre du froid ne se fait presque plus sentir dans ce vallon. Nous suivons un petit ruisseau encombré de branchages. C’est…la Drôme! Nous allons la remonter jusqu’à sa source. Le sentier est parfaitement entretenu, balisé de flèches bleu, en plus des marquages de trail et de vtt. Impossible de se perdre. Le parcours passe alternativement d’un côté à l’autre du ruisseau par des passerelles de bois ou par un arbre posé en travers du cours d’eau. A un moment le chemin rejoint une route qu’il faut suivre sur une centaine de mètres. Elle a l’air si peu fréquentée qu’on ne se couvre même pas, tout juste garde t’on un short à portée de main, au cas où. Puis le cheminement reprend dans la forêt. Ça monte légèrement. La dénivellation totale est de deux cent mètres pour une longueur de cinq kilomètres. Facile! Juste avant de déboucher au village de la Bâtie des Fonds, on se rhabille sommairement. Les quelques maisons de cette minuscule commune (une dizaine d’habitants) sont les rescapées d’un glissement de terrain qui détruisit la majeure partie du village en 1936. Un cheminement touristique de passerelles et d’escaliers de bois, de panneaux explicatifs, permet de parcourir les lieux et de découvrir cette histoire. La source de la Drôme est bien là. Bernard s’entretient longuement avec un habitant, expliquant notre pratique. Puis on repart en sens inverse, face au soleil qui décline. On est aux voitures à 18h passé.


On the agenda for this Saturday in early October: the general assembly of the Association des Marcheurs Nus du Val de Roanne followed by a joint meal and a walk in the area. The meeting, longer than expected, ended late, the meal in the restaurant was copious but also somewhat long, so it is only around 3:20 p.m. that we are in place at the beginning of the route that Bernard has concocted for us. There are five of us. As soon as we get out of sight of the road we’re naked. The wind that made us fear the cold is almost no longer felt in this valley. We follow a small stream cluttered with branches. It’s… the Drôme! We’ll trace it back to its source. The trail is perfectly maintained, marked with blue arrows, in addition to trail and mountain bike markings. There’s no way to get lost. The route passes alternately from one side of the stream to the other through wooden footbridges or through a tree placed across the watercourse. At some point the path joins a road that must be followed for about a hundred meters. It seems so unfrequented that we don’t even cover ourselves, just keep shorts handy, just in case. Then the path resumes in the forest. It’s going up a little. The total drop is two hundred metres for a length of five kilometres. Easy! Easy! Just before we reach the village of La Bâtie des Fonds, we get dressed up succinctly. The few houses of this tiny commune (about ten inhabitants) are the remains of a landslide that destroyed most of the village in 1936. A tourist trail of footbridges and wooden stairs, explanatory panels, allows you to explore the area and discover this history. The source of the Drôme is right there. Bernard talks at length with a local resident, explaining our practice. Then we go back in the opposite direction, facing the declining sun. We’re at the cars at 6:00 pm.