La Bâtie des Fonds

L’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne organisait le samedi 10 juin une journée festive ouverte à tous dans le petit village de la Bâtie des Fonds. Pour cela Bernard avait contacté la commune de la Bâtie, tout petit village qui ne comptait au dernier recensement, en 2020, que deux habitants permanents. Le lieu est surtout connu pour être la source de la rivière Drôme et pour avoir été en partie détruit dans les années 1930 par une coulée de boue qui a emporté une quinzaine de maisons. La maire avait donné son accord pour l’occupation de l’espace publique aménagé en passerelles de bois sur le site du village disparu, mettant même à disposition la salle de réunion de la mairie. L’objectif de cette journée était de s’ouvrir à de nouveaux pratiquants, hors des membres adhérents déjà à l’association, et en même temps d’accueillir des activités diverses parallèlement à la randonnue proprement dite : expo photo, body painting, musique et chansons et un repas collectif.

Tôt le matin sur le trajet depuis Grenoble j’ai de la pluie et du brouillard. Mais la météo annonce une amélioration. J’ai choisi de rejoindre la Bâtie par une petite route passant par le col de Carabes. Au col et à proximité je sais que sont cachées deux geocaches. Je m’arrête. La route est déserte à cet heure là. Je quitte short et tee shirt et trouve rapidement la première cache au pied d’un arbre juste en bordure de la chaussée. Je repars et me gare un kilomètre plus loin pour la deuxième. Je peux bien continuer et arriver ainsi nu au village puisque c’est le thème du jour !

Là les premiers membres de l’association arrivent les uns après les autres pour installer le matériel ; tables pour l’accueil, expo et le stand de la Fédération Française de Randonnée avec sa documentation amené par Philippe du comité de la Drôme. A proximité, tout caparaçonné de vêtements de protection un homme fauche l’herbe haute à la débroussailleuse. Contraste entre nos tenues ! Il devait couper l’herbe la veille pour nous laisser l’espace libre, mais la météo l’en a empêché et il se hâte de le faire ce matin. On lui explique notre action.

Après un café et quelques brioches de bienvenue nous sommes onze à partir en rando en deux groupes, dont six non (encore) adhérents attirés par la communication que nous avons faites sur l’évènement.

Le parcours suit le ruisseau de la Drôme depuis sa naissance au creux du village, serpentant entre bords de prairies, bois de résineux ou de feuillus, buissons de genets en fleurs. On traverse plusieurs fois son cours par des petits ponts de bois ou directement les pieds dans l’eau. Le terrain est parfois bien boueux, des filets d’eau descendant les champs pour rejoindre le ruisseau qui grossit peu à peu. On s’arrête pour des poses photo auprès de troncs remarquables. Passage sur une centaine de mètre le long de la route. On ne se recouvre pas, il ne devrait pas y avoir de circulation ! Tiens voici justement trois voitures ! Tant pis !

Arrivé au pont du Cheylard, après cinq kilomètres, demi tour. Je laisse le groupe repartir devant et traîne seul en arrière pour chercher quelques autres geocaches.

A la Bâtie, la journée se continue par un repas partagé, la visite de l’expo d’un photographe drômois, un atelier body painting et un de kinésiologie ainsi qu’un mini concert d’instruments rares. Même un court orage n’interrompt pas l’après midi et le plaisir d’être ensemble nus en toute liberté.

Il me parait trop difficile d’avoir à me rhabiller pour rentrer. C’est nu que je conduis sur près de cent kilomètres jusqu’à l’arrivée dans l’agglomération grenobloise.


On Saturday June 10, the Val de Roanne Bare Walkers Association organized a day of festivities open to all in the small village of La Bâtie des Fonds. Bernard had contacted the commune of La Bâtie, a tiny village with just two permanent inhabitants at the last census in 2020. The village is best known for being the source of the River Drôme, and for having been partly destroyed in the 1930s by a mudslide that swept away some fifteen houses. The mayor had agreed to the occupation of the public space laid out with wooden footbridges on the site of the vanished village, even making the town hall meeting room available. The aim of the day’s activities was to open up the event to new hikers, outside the association’s existing members, and at the same time to host a variety of activities alongside the hike itself: photo exhibition, body painting, music and song, and a collective meal.
Early in the morning, on my way from Grenoble, I was hit by rain and fog. But the weather forecast said it would improve. I chose to reach La Bâtie via a small road over the pass of Carabes. At the pass and nearby, I know that two geocaches are hidden. I stop. The road is deserted at this hour. I take off my shorts and T-shirt and quickly find the first cache at the foot of a tree just off the road. I drive on and park a kilometer further on for the second. I can carry on and arrive naked in the village, since that’s the theme of the day!
Here, the first members of the association arrive one after the other to set up their equipment: tables for welcoming visitors, an exhibition and the Fédération Française de Randonnée stand with its documentation, brought by Philippe from the Drôme committee. Nearby, wearing protective clothing, a man mows the tall grass with a brushcutter. Contrast between our outfits! He was supposed to cut the grass the day before to clear the way for us, but the weather prevented him from doing so, and he’s hastening to do so this morning. We explain to him what we’re doing.
After a coffee and a few welcome buns, eleven of us set off on the hike in two groups, six of whom were not (yet) members, attracted by the publicity we’d given the event.
The route follows the Drôme stream from its source in the village, winding its way through meadows, coniferous and deciduous woods and flowering broom bushes. We cross its course several times by small wooden bridges or directly with our feet in the water. The terrain is muddy at times, with trickles of water running down the fields to join the gradually growing stream. We stop to pose for photos next to some remarkable trunks.

A hundred meters along the road. No covering. There shouldn’t be any traffic! Here come three cars! Too bad!

After five kilometers to the Cheylard bridge, half turn. I let the group go on ahead and hang back alone to look for a few more geocaches.

At La Bâtie, the day continues with a shared meal, a visit to the exhibition of a Drôme photographer, a body painting and kinesiology workshop, and a mini concert of rare instruments. Even a short rainstorm didn’t interrupt the afternoon and the pleasure of being together naked in total freedom.

It seems too difficult to have to get dressed to go home. So I drive naked for almost a hundred kilometers until I arrive in the Grenoble area.

Dent de Moirans

L’un des attraits du geocaching est de faire découvrir des endroits que l’on n’aurait pas idée de visiter sans cette incitation. C’est exactement le cas pour cette Dent de Moirans qui depuis quarante ans est visible depuis ma fenêtre, mais paraît bien anodine, sur un mamelon boisé au pied des falaises du Vercors. Je vais tout de même aller jeter un coup d’œil sur deux caches.

Depuis un parking au bout d’une petite route, le cheminement rejoint vite une très large piste qui a sans doute été élargie et aplanie récemment. Parcours sans charme sur lequel je reste habillé. Jusqu’à rejoindre un vieux chemin en forêt qui est nettement plus agréable. Là, je me déshabille. Comme je n’ai qu’un petit sac à dos sans poche extérieures, je garde mon short à la main, au cas où !

Détour par une table d’orientation, lieu d’une earth cache sur la géologie de la région. Je rejoins le chemin qui monte vers la Dent. Dans un virage, une randonneuse descend en face de moi. Je met juste mon short devant moi et salue. J’ai un sourire en réponse. J’arrive à la seconde geocache. La boite est vite trouvée, mais pas de logbook à l’intérieur, juste un sachet vide et quelques objets. Quelques centaines de mètres plus loin, j’arrive à la Dent. J’aperçois une personne assise me tournant le dos, observant le panorama. J’enfile le short et m’avance. Salutations. La personne me laisse la place sur l’étroit belvédère. La vue est superbe sur la vallée de l’Isère, malgré une brume de chaleur qui amoindri les lointains. Puis un trailer arrive tout essoufflé. Au bout de quelques minutes les deux repartent. Seul, je tente une photo autoportrait, mais nulle part pour accrocher vraiment mon appareil. Je repère une étroite sente et découvre plusieurs autres belvédères bien plus pratiques pour les photos…et bien plus isolés et tranquilles. La ligne de falaises qui s’étend depuis là porte le nom, bien évidemment séduisant pour moi, de Rocher de la Fesse. Je l’illustre en photo. Dans la descente je croise un vététiste qui monde. Le short tenu à la main devant moi encore et quelques mots : « Pas trop dur en vélo ? – Non, ça va, bonne rando ». Je bifurque ensuite par une vieille piste défoncée par le débardage, creusée d’ornière et de troncs en travers qui me ramène à quelques dizaine de mètres du parking. J’espère arriver à mon véhicule sans avoir à me changer, mais las ! Un grand bruit derrière moi et le vététiste déboule. J’enfile mon short. Sa voiture est là aussi. Arrêté, il s’excuse auprès de moi avec le sourire : « Je vous ai dérangé. On ne peut jamais être tranquille » Puis nous échangeons sur les différents parcours et les travaux forestiers qui les compliquent.


One of the attractions of geocaching is that it allows you to discover places that you wouldn’t have thought of visiting without this incentive. This is exactly the case for this Dent de Moirans which has been visible from my window for forty years, but seems quite insignificant, on a wooded hillside at the foot of the Vercors cliffs. I’m going to have a look at two caches anyway.

From a parking lot at the end of a small road, the path quickly joins a very wide track that has probably been widened and leveled recently. A path without charm on which I remain dressed. Until I reach an old path in the forest which is much more pleasant. There, I take off my clothes. As I only have a small backpack with no outside pocket, I keep my shorts in my hand, just in case!

Detour by an orientation table, place of an earth cache on the geology of the region. I join the path that goes up to the Dent. In a bend, a woman hiker comes down in front of me. I just put my shorts in front of me and wave. I have a smile in response. I arrive at the second geocache. The box is quickly found, but no logbook inside, just an empty bag and a few items. A few hundred meters further, I arrive at the Dent. I see a person sitting with his back to me, observing the panorama. I put on the shorts and walk forward. Greetings. The person leaves me the place on the narrow belvedere. The view is superb on the Isère valley, in spite of a heat haze which reduces the distance. Then a trailer arrives all out of breath. After a few minutes, both of them leave. Alone, I try a self-portrait, but nowhere to really hang my camera. I find a narrow path and discover several other viewpoints much more convenient for pictures…and much more isolated and quiet. The line of cliffs that stretches from there bears the name, obviously attractive to me, of Rocher de la Fesse. I illustrate it with a picture. On the way down I meet a mountain biker who is riding. The shorts held in the hand in front of me again and some words: « Not too hard on the bike? – No, I’m fine, have a good hike ». I fork then by an old track broken by the logging, dug of rut and of trunks across which brings me back to some ten meters of the carpark. I hope to get to my vehicle without having to change, but I’m out of luck! A big noise behind me and the mountain biker is riding. I put on my shorts. His car is there too. He stopped and apologized to me with a smile: « I disturbed you. One can never be quiet  » Then we exchange on the various paths and the forest works which complicate them.

Geocaching à Lans en Vercors

Début juin. La météo est correcte. J’ai repéré quelques geocaches à chercher au sommet des pistes de ski de la station de Lans en Vercors. Il faut y aller maintenant avant que la saison estival ne commence. Il risque d’y avoir plus de monde en train de faire du vtt, par exemple, les prochains mois. Départ du parking en short et tee shirt le long du chemin qui mène aussi vers le Moucherotte. Mais à la première traversée de piste de ski, en herbe, je bifurque pour monter droit dans la pente. Ça monte raide, sans virages. Je quitte vite les vêtements. J’arrive au sommet d’un téléski. Première cache trouvée. Les deux suivantes, elles aussi proches de remontées mécaniques aussi. Elles ont été prévues pour être recherchées en hiver, ski au pied. Un coup d’œil sur la crête pour admirer le panorama. Il ne me reste plus qu’à descendre. Tout droit également en suivant une piste rouge.


Beginning of June. The weather is fine. I spotted some geocaches to look for at the top of the ski slopes of the resort of Lans en Vercors. It is necessary to go there now before the summer season starts. There might be more people riding mountain bikes, for example, in the next few months. Departure from the parking lot in shorts and tee shirt along the path that also leads to the Moucherotte. But at the first crossing of the ski slope, in grass, I fork to go straight up the slope. It goes up steeply, without turns. I quickly leave the clothes. I arrive at the top of a ski lift. First cache found. The next two, also close to ski lifts. They have been made to be searched in winter, ski at the foot. A look on the ridge to admire the panorama. I just have to go down. Straight on too, following a red ski run.

Girieux

Pour des raisons familiales je n’ai pas pu profiter de la période ensoleillée de cette deuxième moitié de janvier. Mais comme la météo annonce la poursuite de ce temps là encore quelques jours, je pars ce lundi matin en solitaire. Je me gare à Pomarey et prends la route du col de la Charmette coupée à la circulation pour la période hivernale à la sortie du hameau. Devant moi, à quelque distance, un autre promeneur. Le vallon est entièrement à l’ombre et bien froid. Le sol est gelé, parfois glissant. Je suis en en pantalon, polaire et blouson, bien ganté. Au bout d’une heure sur cette route, j’atteins le chemin envisagé. Tout en quittant mon pantalon je chausse les raquettes. Sur l’itinéraire la neige sera plus profonde et je ne pense pas y rencontrer de monde. Il y a des traces de pas et de raquettes, mais ce sont celles du week-end. Au bout de quelques minutes je peux même tout quitter, entre la chaleur de l’effort et les rayons du soleil qui percent entre les arbres, je suis bien. Les passages à l’ombre sont rafraîchissants mais bien supportables, même si la neige crisse de gel. Je monte jusqu’à passer près d’une vieille cabane puis descend vers la prairie de Girieux, illuminée de soleil. La deuxième cabane me semble en bien mauvais état, ouverte aux vents. Je cherche une geocache que je ne trouve pas, peut être est elle ensevelie sous la neige. Puis je me pose au pied d’un sapin sur une plaque d’herbe pour un casse croûte. Je suis tellement si bien ici que je n’ai nulle envie d’en repartir. Je traîne un bon moment au soleil, à gambader dans la neige. Mais les jours sont encore courts en cette saison. Je reprends mon sac pour suivre la piste forestière puis couper droit dans les bois par un petit chemin pentu. Je débouche près du hameau de Planfay. J’enfile un tee shirt et mon short rapide pour approcher des maisons. A l’entrée du hameau un chemin descend en direction de Pomarey. Cela fait mon affaire. Je quitte les vêtements pour chercher et trouver une autre geocache. Puis me rhabille pour finir la descente et retrouver les maisons de Pomarey et mon parking. Trois heures de nudité en toute liberté !


For family reasons I could not take advantage of the sunny period of this second half of January. But as the weather forecast announces the continuation of this weather for a few more days, I go this Monday morning alone. I park in Pomarey and take the road to the Charmette pass, which is cut off from traffic for the winter period at the exit of the hamlet. In front of me, at some distance, another walker. The valley is entirely in the shade and very cold. The ground is frozen, sometimes slippery. I am wearing pants, fleece and jacket, well gloved. After one hour on this road, I reach the envisaged path. While leaving my pants I put on the snowshoes. On the itinerary the snow will be deeper and I don’t think I’ll meet anyone. There are footprints and snowshoes tracks, but they are those of the weekend. After a few minutes I can even leave everything, between the heat of the effort and the rays of the sun which pierce between the trees, I am well. The passages in the shade are refreshing but quite bearable, even if the snow crunches with frost. I climb until I reach an old hut and then descend to the sunlit Girieux meadow. The second hut seems to me in very bad condition, open to the winds. I look for a geocache that I don’t find, maybe it is buried under the snow. Then I sit down at the foot of a fir tree on a patch of grass for a snack. I feel so good here that I don’t want to leave. I hang out in the sun for a while, playing in the snow. But the days are still short in this season. I take back my backpack to follow the forest track and then cut straight into the woods by a small sloping path. I end up near the hamlet of Planfay. I put on a tee shirt and my quick shorts to approach the houses. At the entrance of the hamlet a path goes down towards Pomarey. That’s good enough for me. I leave the clothes to look for and find another geocache. Then I get dressed to finish the descent and reach the houses of Pomarey and my parking. Three hours of nudity in total freedom!

Col du Loup

A l’automne dernier, au cours d’une randonnée (textile) avec des amis, nous étions montés à la Pointe de la Sitre en partant du parking du col du Pré du Molard. De la Pointe, on voyait distinctement l’itinéraire qui pouvait se poursuivre vers le col du Loup et redescendre de l’autre coté sur le lac du Crozet. Ça donnait envie, mais ce n’était pas d’actualité ce jour là. En cette dernière semaine de juin, j’ai eu envie d’enfin effectuer cette boucle.

Départ à 9 heures du parking de Pré Reymond. Il y a une bonne quinzaine de voitures garées là ou un peu avant le long de la piste. C’est que l’itinéraire vers le lac Crozet est une classique très familiale de la balade en montagne. Je ne prends pas le risque de me déshabiller complètement jusqu’au lac. Je garde juste mon short. « Vous n’avez pas trop chaud » me demande une dame que je double. Elle est ruisselante de sueur sous ses vêtements longs. C’est vrai que je me trouve encore trop habillé! Les deux groupes qui me précèdent s’arrêtent à proximité du lac. Je bifurque sur le GR qui grimpe sur la gauche. La vue s’élargit et s’étend jusqu’à l’agglomération grenobloise dans le lointain. Vite je suis assez éloigné pour quitter enfin ce short. J’arrive au tout petit lac du Loup caché derrière son verrou. Il est encore sous la neige mais les environs rocheux sont dégagés. Tant mieux: il y a une geocache vite trouvée. Je poursuit la grimpette en lacets en direction du col du Loup. Je dois renfiler momentanément le short pour croiser deux randonneurs qui en descendent. Au col, à 2400 m d’altitude, je trouve une deuxième geocache. L’autre versant est encore bien enneigé. Puis les nuages arrivent. L’atmosphère devient tout à fait différentes avec des langues de brume qui montent puis se dispersent. Short à nouveau pour croiser trois jeunes qui effectuent cette itinéraire en sens inverse. Je les recroiserai plus tard. Le sentier a disparu sous le névé. Je m’égare un peu mais le rejoint dans le pierrier. Toujours dans le brouillard, je passe sous le col de Sitre et rejoins l’itinéraire que j’avais pris à l’automne. Avant d’arriver au refuge du Pré du Molard, je me rhabille. Le refuge semble fermé mais deux femmes pique-niquent devant le bâtiment. Au col du Pré du Molard, il me faut maintenant rejoindre Pré Reymond de l’autre coté de cette combe, à une heure de marche par un joli sentier qui ondule à flanc de vallon, traversant quelques ruisseaux, une belle cascade franchie par une passerelle. Je retrouve les trois jeunes vus la matin. Ils débouchent devant moi au creux d’un virage; j’ai juste le temps de maintenir mon short devant moi. « Re-bonjour ». Un peu plus tard, c’est une famille qui apparaît. Même réaction souriante. Je dois approcher du carrefour avec le chemin du Crozet, il va falloir que je remette mon short.


Last autumn, during a (clothed) hike with friends, we went up to the Pointe de la Sitre from the parking lot of the Pré du Molard pass. From the Pointe, we could clearly see the route that could continue towards the Col du Loup and then go down to the other side on the Crozet lake. It made you want to, but it wasn’t on the agenda that day. In this last week of June, I wanted to finally make this loop.
Departure at 9 o’clock from the parking lot of Pré Reymond. There are a good fifteen cars parked there or a little before along the track. The trail to Lake Crozet is a very family classic of the mountain walk. I don’t take the risk of stripping down completely until the lake. I just keep my shorts on. « You’re not too hot, » a lady asks me, which I double. She’s dripping with sweat under her long clothes. It’s true that I’m still overdressed! The two groups in front of me stop near the lake. I fork on the GR that climbs on the left. The view widens and stretches to the Grenoble conurbation in the distance. Quickly I’m far enough away to finally leave my shorts. I arrive at the very small Lac du Loup hidden behind its lock. It is still under the snow but the rocky surroundings are clear. So much the better: there is a geocache quickly found. I continue the climb in laces towards the Col du Loup. I have to momentarily put on my shorts to pass two hikers coming down. At the pass, at an altitude of 2400 m, I find a second geocache. The other side is still covered with snow. Then the clouds arrive. The atmosphere becomes quite different with fog tongues that rise and then disperse. Short again to meet three young people who are doing this route in the opposite direction. I will meet them again later. The path has disappeared under the neve. I stray a little but join it on the scree. Still in the fog, I pass under the col de Sitre and arrive at the route I had taken in the fall. Before arriving at the Pré du Molard hut, I get dressed. The refuge seems closed but two women picnic in front of the building. At the Pré du Molard pass, I now have to go to Pré Reymond on the other side of this coomb, an hour’s walk along a pretty path that undulates on the side of the valley, crossing a few streams, a beautiful waterfall crossed by a footbridge. I find the three young people I saw in the morning. They emerge in front of me at the bottom of a bend; I have just enough time to keep my shorts in front of me. « Hello again ». A little later, a family appears. Same smiling reaction. I have to get close to the crossroads with the Crozet path, I’ll have to put my shorts back on.

Geocaching entre Charmette et Charmant Som

Au col de la Charmette, il y a déjà une bonne douzaine de voitures garées et trois autres arrivent derrière moi. Pas vraiment désertique le coin! Et en plus il fait frais. Short, tee shirt et blouson pour démarrer. A un moment, du large chemin part un petit sentier qui s’élève en lacets. Là, je risque moins de rencontrer du monde. Je me déshabille. Les herbes hautes sont encore bien humides. mes chaussures sont vite mouillées. Un peu avant de rejoindre une piste forestière, j’entends des voix au dessus de moi. Je ne met que mon short. Quelques centaines de mètres plus loin, je quitte cette piste et retrouve ma tenue préférée. L’itinéraire que j’ai choisi doit me mener à une série de geocaches. Mais il me faut d’abord trouver la sente qui n’est pas évidente. Je la repère à peine tracée un peu plus bas. Il me faut descendre une combe bien raide. Le sol est glissant après les pluies des derniers jours. Je tombe une fois, me relève, hésite, envisage même de faire demi tour…puis continue. Je perds la trace dans la traversée d’un pierrier, mais le GPS me ramène dans la bonne direction jusqu’à la première geocache vite trouvée. La suite du parcours est plus tranquille, traversant des vallons couverts de hautes plantes ombellifères. Je m’arrête pour grimper sur un tronc couché au bord du chemin. J’arrive à la deuxième cache qui est juste à l’endroit où mon petit sentier oublié rejoint un chemin bien plus fréquenté qui est un GR. Je cherche quand même un moment, mais comme j’entends un groupe arriver, je cesse la recherche et met short et tee shirt. Je rejoint le bas du Pré Bâtard et stoppe pour le casse croûte. Il n’y a plus personne en vue, je me déshabille pour chercher la troisième cache. Au moment où je la trouve et la logue, la pluie se met à tomber, quelques coups de tonnerre. L’orage arrive. Vite ma parka et j’entame la descente.


At the Col de la Charmette, there are already a good dozen cars parked and three more are coming behind me. Not exactly a deserted area! And it’s cool too. Shorts, T-shirt and jacket to start. At one point, from the wide track starts a small path that rises up in laces. There, I am less likely to meet people. I undress. The tall grass is still very wet. My shoes get wet quickly. A little before reaching a forest track, I hear voices above me. I only put on my shorts. A few hundred metres further on, I leave this track and find my favourite attire again. The route I have chosen must lead me to a series of geocaches. But first I have to find the trail that is not obvious. I spot it just a little further down. I have to go down a very steep coomb. The ground is slippery after the rains of the last days. I fall once, get up again, hesitate, even consider turning back…then continue. I lose track as I cross a scree, but the GPS brings me back in the right direction to the first geocache that I quickly find. The rest of the route is quieter, crossing valleys covered with tall umbelliferous plants. I stop to climb on a trunk lying on the side of the path. I reach the second cache which is just where my small forgotten path joins a much more frequented path which is a GR. I try to look for a while, but as I hear a group arriving, I stop searching and put on shorts and tee shirt. I reach the bottom of the Pré Bâtard and stop for a snack. There is nobody in sight, I undress to search for the third cache. When I find it and log it, the rain starts to fall, a few thundershots. The storm is coming. Quickly, I get my parka and start the descent.

Grand Serre

Je pensais être tranquille en arrivant à la station désaffectée de Saint Honoré 1500 vers 9 heures 20. Mais en fait une dizaine de voitures sont déjà garées là et deux autres arrivent derrière moi. Je démarre en short et tee shirt sur la première partie à l’ombre, puis je quitte le tee shirt et continue juste en short court. Je double un couple chaudement habillé puis un autre qui reste un peu derrière moi. A une bifurcation, je les vois partir vers le Tabor. J’arrive au lac Charlet. Les abords sont désert. Je peux enfin tout quitter. Je trouve rapidement une geocache puis continue la montée vers le col de l’Ollière puis le Pérollier. Mais deux groupes en descendent et je dois renfiler le short pour les croiser. Au sommet du Pérollier, je domine les remontées mécaniques du domaine skiable de l’Alpe du Grand Serre. Je commence à descendre sur ce versant là, remet le short pour croiser encore un groupe et me dirige vers le col du Parché. Là une randonneuse apparaît derrière moi. Je renfile encore une fois le short. Elle me suit puis me précède jusqu’au sommet du Grand Serre. Il est midi passé. Elle s’arrête et je me pose un peu plus loin pour le casse croûte. Elle fait demi tour et repart. Je suis enfin seul et nu. Je reviens en coupant dans la pente pour rejoindre l’arrivée d’un téléski, puis grimpe jusqu’à la crête qui me ramène vers le Pérollier. Pour redescendre, je m’engage dans le sentier du diable, un chemin étroit qui plonge en une multitude de lacets dans la face très raide. Vu d’en face, ce chemin est très impressionnant, en fait, il faut juste ne pas craindre le vertige et veiller à ne surtout pas faire de faux pas.


I thought I’d be quiet when I arrived at the disused Saint Honoré 1500 resort at around 9.20am. But in fact about ten cars are already parked there and two others are coming behind me. I start in shorts and tee shirt on the first part in the shade, then I leave the tee shirt and continue just in short shorts. I pass a warmly dressed couple and then another one who stays a bit behind me. At a fork in the path, I see them leaving towards Tabor. I arrive at Lake Charlet. The surroundings are deserted. I can finally quit everything. I quickly find a geocache then continue the climb towards the Ollière pass and then the Pérollier. But two groups come down and I have to put on my shorts to cross them. At the top of the Pérollier, I dominate the ski lifts of the Alpe du Grand Serre ski area. I start to descend on this slope, put my shorts back on to meet another group and head towards the Parché pass. There a hiker appears behind me. I put the shorts on again. She follows me then precedes me to the top of the Grand Serre. It’s past noon. She stops and I sit down a little further for a snack. She turns around and starts again. I am finally alone and naked. I come back cutting into the slope to reach the arrival of a ski lift, then climb up to the ridge that takes me back to the Pérollier. To get back down, I take the devil’s path, a narrow path that plunges in a multitude of laces into the very steep face. Seen from the other side, this path is very impressive, in fact, you just have to be careful not to fear vertigo and make sure you don’t make any false steps.

Déconfinement

Premier jour de déconfinement après 55 jour bloqué chez soi en raison de l’épidémie de coronavirus. Une première randonnée en Chartreuse au dessus du village de Quaix. 4 heures de marche dont deux heures et demi nu et la découverte de neuf geocaches. Que c’est bon de pouvoir marcher, profiter de la nature et reprendre de l’activité!


First day of deconfinement after 55 days stuck at home due to the coronavirus epidemic. A first hike in the Chartreuse above the village of Quaix. 4 hours of walking including two and a half hours naked and the discovery of nine geocaches. It’s so good to be able to walk, enjoy nature and get back to activity!

Les Coulmes

Objectif géocaching. J’ai repéré une série de caches dans la forêt des Coulmes sur le Vercors. C’est une zone que j’ai assez peu fréquentée, autant l’explorer de cette façon là. La série est longue car faites pour être parcourue en vtt; je suis à pied, je n’en ferai qu’une partie. Le ciel est couvert avec parfois une déchirure qui laisse passer quelques rayons d’un soleil tout de même bien absent. La température est fraîche, aux environs de 12°, mais en sous bois, le vent ne se fait pas trop sentir. Les deux premières caches sont près de la route, je reste en short et blouson, puis je m’éloigne par des chemins de terre. Je peux donc me déshabiller. Cette forêt des Coulmes est parsemée de chemins, sentiers et pistes forestières, un vrai dédale. Je navigue le smartphone à la main, jonglant entre l’application de géocaching qui m’indique les distances entre les caches et celle de cartographie pour me situer. Les caches sont identiques: des petits tubes accrochés aux branches d’arbres. Parfois, c’est évident, d’autre fois c’est plus compliqué de trouver le bon arbre entre tous ces troncs finalement assez identiques; je passe du temps à tourner et retourner dans un petit coin de la forêt jusqu’à trouver. Mais j’avance et les trouvailles s’enchaînent. Au bout de la dixième, je me dis qu’arriver à treize me permettrait d’ atteindre un score général de 500. Je continue donc même si le ciel devient de plus en plus gris. Je passe auprès d’un four de charbonnier que j’avais déjà vu quelques années auparavant. J’avais trouvé une cache à cet endroit là, mais je n’en ai pas gardé les coordonnées; je ne m’attarde pas. Quelques gouttes de pluie de temps à autre, mais sans plus. Voilà, la treizième est trouvée. Je repars en arrière sur quelques centaines de mètres, puis j’emprunte un tout petit sentier, un raccourcis qui dégringole tout droit dans la forêt et me ramène à la route. Habillé, je la suis sur deux kilomètres. J’arrive à la voiture au moment où la pluie s’intensifie. Je jette mon sac dans le coffre et m’assieds à l’abri.


Geocaching objective. I spotted a series of caches in the Coulmes forest on the Vercors. It’s an area I haven’t been to much, so I might as well explore it that way. The series is long because it is made to be traveled by mountain bike; I am on foot, I will only do part of it. The sky is overcast with sometimes a crack that lets a few rays of a sun that is still very absent. The temperature is cool, around 12°, but in the undergrowth, the wind is not too strong. The first two caches are near the road, I stay in shorts and jackets, then I walk away by dirt roads. So I can undress. This Coulmes forest is dotted with paths, paths and forest tracks, a real maze. I navigate the smartphone by hand, juggling between the geocaching application that shows me the distances between the caches and the mapping application to locate me. The caches are identical: small tubes attached to tree branches. Sometimes it’s obvious, other times it’s more complicated to find the right tree between all these finally quite identical trunks; I spend time turning and returning in a small corner of the forest until I find it. But I move on and the finds follow one another. At the end of the tenth, I told myself that reaching thirteen would allow me to achieve an overall score of 500. So I continue even if the sky becomes more and more grey. I pass by a coal furnace that I had already seen a few years before. I had found a cache there, but I didn’t keep the coordinates; I don’t linger. A few drops of rain from time to time, but no more. There, the thirteenth is found. I go back a few hundred meters, then I take a very small path, a short cut that drops straight into the forest and takes me back to the road. Dressed, I follow it for two kilometres. I arrive at the car just as the rain is getting heavier. I throw my bag in the trunk and sit in the shelter.

Autrans

Pour récupérer d’un bon effort physique en course à pied la veille, j’ai eut envie de partir pour une petite balade à la recherche de geocaches dans le Vercors au dessus d’Autrans. Garé sur le parking désert de la station de ski, je commence par suivre la route qui continue. Des ouvriers s’activent sur un des bâtiments de la station. C’est que la saison d’hiver s’approche! Deux virages plus loin, je quitte la route pour une piste forestière et je peux me déshabiller. Puis je prend droit dans la pente sur le gazon d’une piste de ski. En descente sur la neige, facile, mais à pied sur l’herbe, c’est autre chose. C’est bien raide. Finalement je rejoins le GR qui suit plus ou moins la crête. Première cache trouvée, puis une deuxième. Je fais un détour par le sommet de la Sure (troisième cache) d’où le panorama sur la vallée de l’Isère et Grenoble au fond est superbe. Je redescends un peu dans la forêt à la recherche de la quatrième cache qui me donne un peu de mal. C’est une série de microcaches accrochées aux branches de sapins. Tout le problème étant de trouver le « bon »sapin. Enfin, la voilà. En suivant le rebord des falaises, j’ai devant moi le sommet de la Buffe. Pourquoi ne pas y monter aussi. Un peu avant d’y arriver, je vois la tache jaune d’un vêtement. J’enfile mon short et passe près d’un homme occupé à regarder le paysage. Quelques mots et je continue ma grimpette jusqu’au sommet, une bosse herbeuse bien dégagée qui permet une vue à 360° sur le Vercors d’un côté, la Chartreuse de l’autre, la vallée de l’Isère entre les deux massifs et au fond les sommets légèrement enneigés de Belledonne et du Taillefer. Tout occupé à photographier le paysage je n’aperçois que trop tard l’homme croisé précédemment qui arrive. « Ne vous inquiétez pas, ça ne me gène pas » me dit il. Je continue donc tranquillement ma série de prise de vues. Pour descendre, je trouve un sentier qui plonge droit et raide dans la forêt et me ramène à la route. Là je me rhabille pour rejoindre le parking.


To recover from a good physical effort in running the day before, I wanted to go for a short walk in search of geocaches in the Vercors above Autrans. Parked in the desert parking lot of the ski resort, I start by following the road that continues. Workers are busy on one of the station’s buildings. It’s that the winter season is approaching! Two bends further on, I leave the road for a forest track and can undress. Then I go straight down the slope on the grass of a ski slope. Downhill on snow, easy, but on the grass, it’s something else. It’s quite steep. Finally I join the GR which follows more or less the ridge. First cache found, then a second one. I make a detour to the summit of the Sure (third cache) from where the panorama of the Isère valley and Grenoble at the background is superb. I go down a little in the forest in search of the fourth cache which gives me a little trouble. It’s a series of microcaches attached to the branches of fir trees. The whole problem is to find the « right » tree. Anyway, there it is. Following the edge of the cliffs, I have in front of me the top of the Buffe. Why don’t to go up there too. Just before I reached it, I saw the yellow stain on a piece of clothing. I put on my shorts and walk past a man who is looking at the landscape. A few words and I continue my climb to the top, a clear grassy bump that allows a 360° view of the Vercors on one side, the Chartreuse on the other, the Isère valley between the two massifs and at the back the slightly snow-covered peaks of Belledonne and Taillefer. While busy photographing the landscape I only see too late the man I met earlier who arrived. « Don’t worry, it doesn’t bother me, » he said. So I continue my series of shots quietly. To go down, I find a path that plunges straight and steep into the forest and takes me back to the road. Now I get dressed to go to the parking lot.