Lac de Queige

Du fond de la vallée de l’Isère, près d’Albertville, où se fait le regroupement, une petite route étroite en lacets nous monte à l’alpage de l’Ebaudiaz. C’est 1300 mètres de gagné ! Un petit parking devant le chalet des bergers. Nous sommes sept. Départ habillé, mais très vite, les vêtements peuvent tomber. Montée plutôt douce dans les champs de l’alpage, puis plus raide dans les pentes couvertes de myrtilliers et de rhododendrons. Pas encore de fruits et peu de fleurs, l’hiver a été long et la neige épaisse, la végétation a comme pris un peu de retard. On atteint la croix au sommet de la Grande Lanche (2111m). Un randonneur nous tourne le dos puis s’éloigne. En coupant au jugé dans la pente on descend au lac de Queige. Une extrémité du lac est encore bordée par un épais névé. Mais l’eau n’est pas aussi froide qu’imaginée! Peut-être une douzaine de degrés. Après la baignade et le pique-nique, il faut remonter jusqu’à un col puis basculer sur l’autre versant par un étroit sentier. Il est un peu tard pour tenter d’aller jusqu’à la Dent du Corbeau. Ce sera pour une autre fois.


From the bottom of the Isère valley, near Albertville, where the gathering takes place, a narrow winding road leads up to the Ebaudiaz mountain pasture. That’s 1,300 yards won! A small car park in front of the shepherds’ chalet. We are seven. Departure dressed, but very quickly, clothes can fall. A rather gentle ascent in the alpine fields, then steeper on the slopes covered with blueberries and rhododendrons. No fruit yet and few flowers, the winter was long and the snow thick, the vegetation has as if taken a little delay. The cross is reached at the top of the Grande Lanche (2111m). A hiker turns his back on us and then walks away. By cutting at the judging in the slope one goes down to the lake of Queige. One end of the lake is still bordered by a thick neve. But the water is not as cold as imagined! Maybe a dozen degrees. After swimming and picnicking, it is necessary to go up to a pass then topple on the other slope by a narrow path. It’s a little late to be trying to get to the Raven’s Tooth. It’ll be for another time.

Lac de Montfroid

Nouvelle sortie à trois avec Bruno et Gérard. Avant 9 heures, nous posons la voiture entre le lac de Grand’Maison et le col du Glandon. Au lieu de partir en longeant le lac comme prévu, une face encore à l’ombre, nous profitons du soleil qui réchauffe déjà le versant au dessus des chalets du Plan du Suet. Une fois le torrent traversé, nous nous déshabillons pour attaquer la montée droit dans la pente dans les herbes hautes encore humides de rosée. Il suffit ensuite de suivre une longue crête qui monte régulièrement, en fait plutôt une succession de bosses. Soudain un troupeau de mouton surgit, descendant tranquillement. Un berger les surveille de loin. J’enfile un short pour le croiser et échanger quelques mots avec lui. Puis il descend vers sa cabane au fond du vallon et je continue de grimper. En m’arrêtant un peu plus haut, je l’aperçois au loin qui évolue nu autour de sa cabane ! Au fur et à mesure de l’ascension, le paysage se révèle. D’un coté, derrière le col du Glandon, apparaît le Mont Blanc enneigé. A l’opposé, le lac de Grand’Maison tout en bas entouré des sommets de Belledonne : le Grand Pic, le Pic Blanc, les aiguilles de l’Argentière et de ceux des Grandes Rousses : le Pic de l’Étendard. La luminosité est exceptionnelle, révélant les reliefs lointains. Jusqu’au col de Montfroid, on chemine dans l’alpage herbeux. Pour rejoindre le lac, il faut se faufiler dans un dédale de blocs de granit. Quelques cairns marquent la direction. A 2300 m, le lac se découvre dans un écrin. Son eau calme reflète le bleu du ciel, son fond est couvert d’algues, du moins sur les bords. On en fait le tour, découvrant à chaque pas de nouvelles perspectives. Arrêt pour casse croûter, et même une rapide baignade. L’eau est vraiment fraîche ! Demi tour. On retrouve le col. La descente se fait en balcon au dessus du lac, en se rapprochant en lacets dans les pentes raides jusqu’à trouver le chemin qui en fait le tour. Il nous faut remettre le short un peu avant d’arriver au parking, une famille pique nique à coté de la voiture.


New trip with Bruno and Gérard. Before 9 a. m., we put the car down between the lake of Grand’ Maison and the pass of Glandon. Instead of leaving along the lake as planned, one side still in the shade, we take advantage of the sun which is already warming the slope above the Plan du Suet chalets. Once the torrent crosses, we undress to attack the right ascent in the slope in the still damp dewy tall grass. Then follow a long ridge that rises regularly, making it a succession of bumps. Suddenly a flock of sheep rises, descending quietly. A shepherd watches them from afar. I put on a pair of shorts to cross him and exchange a few words with him. Then he goes down to his hut at the bottom of the valley and I keep climbing. Stopping a little higher, I can see him in the distance, naked around his hut! As the ascent progresses, the landscape reveals itself. On one side, behind the Glandon pass, appears the snow-covered Mont Blanc. On the other hand, the lake of Grand’ Maison at the bottom surrounded by the peaks of Belledonne: the Grand Pic, the Pic Blanc, the Aiguilles of Argentière and those of the Grandes Rousses: the Pic de l’ Étendard. The brightness is exceptional, revealing the distant reliefs. To the col de Montfroid, we walk in the grassy alpine pastures. To reach the lake, you have to sneak into a maze of granite boulders. Some cairns mark the direction. At 2300 m, the lake is discovered in a case. Its calm water reflects the blue sky, its bottom is covered with seaweed, at least on the edges. We go around it, discovering new perspectives every step of the way. Stop for snacking, and even a quick swim. The water is really cool! Half turn. We find the pass. The descent is done in balcony above the lake, approaching in laces in the steep slopes until we find the path that goes around it. We have to put the shorts back on a bit before arriving at the car park, a family picnic next to the car.

Grand Arc

On se retrouve à six dans le village de Notre Dame de Millière près d’Albertville en Savoie. Je suis venu avec Philippe et Patricia depuis Grenoble, Bruno vient de Chartreuse en prenant Dominique dans la combe de Savoie, et Laurent arrive des Aravis. Laurent a un fourgon six places, ça tombe bien, il y a encore une bonne quinzaine de kilomètres sur une route forestière en lacets puis une piste de terre pour arriver à notre point de départ de rando à l’alpage de la Thuile.

On domine la vallée de l’Isère et la ville d’Albertville. Les sommets des Bauges,des Aravis, de Tournette se découpent dans un air particulièrement pur. Départ à 9 heures. D’abord une descente en forêt de deux cent mètres de dénivelé. C’est la mise en jambe . Puis ça commence à monter. Ça ne fera que monter jusqu’au sommet du Petit Arc. Passages dans les fougères ou les herbes hautes encore pleines de rosée, multiple ruisselets, les pieds sont vite très humides. Puis on atteint la zone de prairies alpines. Tapis de rhododendrons. On surplombe maintenant la vallée de l’Isère à son embranchement avec la Maurienne. En face de nous, le massif de Belledonne et au loin la Chartreuse et la silhouette du Granier. De l’autre côté, le Mont Blanc apparaît. En presque quatre heure on atteint le Petit Arc. La dernière montée a été rude, droite mais rude ! Au sommet, trois personnes nous ont vu arriver. Elles nous tournent le dos occupées à pique-niquer face au panorama. « Bon appétit ! » ‘Merci ».

Le Grand Arc est à portée de jambe. Enfin, presque ! Deux jeunes en maillots d’équipes de foot en descendent. « Vous n’avez pas trop chaud ? » « On ne veut pas s’enrhumer ! » Enfin, le sommet à 2484m. Il est occupé par des abeilles et des taons. On ne s’éternise pas et on trouve un coin plus tranquille un peu en contrebas pour manger. Vin de Bordeaux, vin du Languedoc, café, pousse café. On ferait bien la sieste, mais la balade n’est pas finie.

Devant nous s’étend la crête qui doit nous ramener vers notre but. Une succession de creux et de bosses, accidentée parfois. Bruno sortira même sa corde d’assurance pour un passage quelque peu délicat. Dominique traîne un peu la jambe, les genoux endoloris. Passages entre barres rocheuses et pentes herbues glissantes. La progression se fait lente. Enfin, une dernière butte et c’est la plongée vers l’alpage de la Thuile. Droit dans la pente. Les premiers courent devant, les derniers se traînent derrière. Les premiers attendent les derniers auprès de deux petits lacs, l’un à l’eau bien froide, l’autre entouré de linaigrettes blanches. Courtes mais ravigotantes baignades. Plus qu’un bout de piste et nous sommes arrivés.

Bilan : 9 heures 40 de rando dont 9 heures et demi en nudité.


We meet six in the village of Notre Dame de Millière near Albertville in Savoie. I came with Philippe and Patricia from Grenoble, Bruno comes from Chartreuse taking Dominique in the combe of Savoy, and Laurent arrives from the Aravis. Laurent has a six-seat van, it’s good, there are still a good fifteen kilometers on a forest road in hairpin bend then a dirt track to get to our starting point of hiking at the high pasture of Thuile.

One dominates the valley of the Isère and the city of Albertville. The summits of Bauges, Aravis and Tournette are carved out in a particularly pure air. Departure at 9 am. First a descent in forest of two hundred meters of height. It’s the set-up. Then it starts to rise. It will only go up to the top of the Petit Arc. Passages in ferns or tall grasses still full of dew, multiple streams, feet are quickly very wet. Then we reach the area of alpine meadows. Rhododendron carpets. We now overlook the valley of Isere at its branch with the Maurienne. In front of us, the massif of Belledonne and in the distance the Chartreuse and the silhouette of the Granier. On the other side, Mont Blanc appears. In almost four hours we reach the Petit Arc. The last climb was rough, straight but rough! At the top, three people saw us arrive. They turn their backs busy picnicking in front of the panorama. « Enjoy your meal ! » Thanks ».

The Grand Arc is within reach; almost. Two youngsters in soccer jerseys come down. » « You’re not too hot? » « We do not want to catch cold! ». The summit at 2484m is occupied by bees and horseflies, we do not linger and we find a more tranquil area a little below to eat. Wine from Bordeaux and Languedoc, coffee, liqueur.

But the walk is not over, and the crest that leads us towards our goal is a succession of bumps and troughs, sometimes steep. Bruno will even release his rope of assurance for a somewhat delicate passage. Dominique drags his leg, aching knees. Passages between rocky bars and slippery grassy slopes. The progression is slow, finally a last butte and it is the dive towards the pasture of Thuile. Right in the slope, the first run ahead, the last drag behind. The first waiting the last near two small lakes, one in cold water, the other surrounded by white cottongrass flowers. Short but ravishing swims. More than just a track and we arrived.

Assessment: 9 hours 40 of hiking of which 9 hours and half in nudity.

Col des Pariotes

Bien sûr, c’était un peu loin de Grenoble, deux heures et demi de voiture, mais cette balade en valait la peine. Pourtant à l’arrivée sur le parking de départ, au dessus de Bonneval sur Arc, au fin fond de la Haute Maurienne, on s’est posé quelques question avec Bruno. Le thermomètre affichait 10° et le brouillard nous cachait les sommets alentours. Aurait-on fait tout ce trajet pour rien?

On est donc parti avec les polaires, mais vite on s’est réchauffé avant même d’atteindre le départ du sentier qui monte vers le refuge du Carro. On s’est donc déshabillé, mais en gardant les pieds mouillés entre rosée de l’herbe haute et traversée de cailloux en cailloux. Montée dans cet univers du vert profond des alpages, puis après le refuge, un monde très différent, blanc et gris, rocheux, minéral coupé de langues de neige des névés. Avec le lac Blanc de couleur turquoise, vert, gris selon la lumière qui lui tombe dessus. Une lumière changeant sans arrêt en fonction des bancs de nuages qui filaient au dessus de nos têtes. On passe de blocs rocheux instables à des éboulis de pierres ou à des traversées dans la neige. Passage au col des Pariotes à 3000 m. Le petit vent ne nous incite guère à traîner. On attaque la descente sur l’autre versant. Pas de chemin, peu de cairns, à peine quelques traces dans les névés. Heureusement le gps est là pour nous mener dans la bonne direction jusqu’à retrouver un sentier aux sources supérieurs de l’Arc.

Ensuite c’est une descente bien tracée vers la vallée, en croisant quelques randonneurs qui montent; c’est dimanche après midi. Chaque fois, on peut les voir un peu en avance et se recouvrir sommairement. Si certains on pu nous apercevoir nus au loin, aucune remarque, même si nos tenues, shorts et torses nus, semblent sommaires.


Of course, it was a little far from Grenoble, two and a half hours by car, but this walk was worth it. Yet on arrival in the parking lot, above Bonneval sur Arc, at the bottom of the Haute Maurienne, we asked a few questions with Bruno. The thermometer showed 10 ° and the mist hid the surrounding peaks. Would we have made the whole journey for nothing?

So we went with the polars, but soon we warmed up before we even reached the start of the trail that goes up to the refuge of Carro. So we undressed, but keeping our feet wet between dew of high grass and torrents crossed from pebble to pebble. Climbed into this universe of deep green alpine pastures, then after the refuge, a very different world, white and gray, rocky, mineral cut with banks of snow. With the lake Blanc of turquoise color, green, gray according to the light that falls on it. A light continuously changing according to the cloud banks that were spinning above our heads. We go from unstable rock blocks to stones or crossings in the snow. We reached the Col des Pariotes at 3000 m. The little wind does not encourage us to hang around. The descent is attacked on the other slope. No way, few cairns, scarcely a few traces in the neves. Fortunately the gps is there to take us in the right direction until we find a path at the upper sources of the Arc.

Then it is a descent well traced towards the valley, crossing some hikers who go up; it’s Sunday afternoon. Each time, they can be seen a little ahead of time and we cover ourselves up briefly. If some people could see us naked in the distance, no remark, even if our outfits, shorts and bare chest, seem to be summary.

Pointe de la Gorgeat

Bruno a proposé une balade en Savoie juste au dessus de Chambéry, tout au bout de la Chartreuse. Un coin que je ne connais guère, alors va pour la découverte! Nous sommes quatre. Le ciel est assez couvert au départ, il se découvrira, laissant passer de chauds rayons de soleil, puis se recouvrira dans l’après midi, avec même quelques légères gouttes de pluie à notre retour. On a échappé à la météo pourrie annoncée quelques jours auparavant.
On a laissé les voitures à une centaine de mètres du tunnel du Pas de la Fosse, sur la route qui va de Chambéry au col du Granier. Quelques pas sur la route, puis une piste sur la droite. On se déshabille. On passe sous deux gigantesques poteaux électriques, puis c’est un petit sentier dans les buis, qui rejoint le large chemin du GR. Ça monte quand même pas mal. De temps à autre quelques belles trouées entre les arbres laissent apercevoir le panorama sur Chambéry, le lac du Bourget, Aix les Bains. Les lointains sont malheureusement assez voilés. Au bout de quelques deux heures de grimpette, on arrive à la Pointe de la Gorgeat. C’est une balade assez courue par l’autre versant depuis le col du Granier. On se rhabille au minimum avant de trouver un coin à l’écart pour pique niquer et trouver une geocache à proximité.On domine la vallée des Entremonts, toute verte de prairies et de forêts. Pour éviter de redescendre par le même chemin, Bruno nous trouve un sentier tranquille. A un moment on découvre un grand panneau métallique. «Danger de mort, zone de tir». On est dans, ou juste au bord, d’un champ de tir de l’armée. Pas de canonnade ou de mitraille. On l’a échappé belle! On rejoint une large piste qui descend en lacets, que l’on quitte pour traverser plus ou moins à flancs en vue de rejoindre notre itinéraire de montée. C’est une partie plus aventureuse, qui nécessite de traverser quelques lits de ruisseaux encaissés, de passer sur ou sous des troncs en travers du chemin, de s’orienter pour retrouver la trace perdue. Mais finalement on retrouve notre chemin. Au passage on cueille quelques brins de muguets repérés à l’aller. A quelques mètres de la route, il faut bien se rhabiller!


Bruno proposed a walk in Savoy just above Chambéry, at the end of the Chartreuse. A place that I hardly know, so go for the discovery! We are four. The sky is quite covered at first, it will clear up, letting pass of warm rays of sun, then will cover in the afternoon, with even a few drops of rain on our return. We escaped the rotten weather announced a few days ago.
The cars were left about a hundred yards from the Pas de la Fosse tunnel, on the road from Chambéry to the Granier pass. A few steps down the road, then a track on the right. We’re undressing. We pass under two gigantic electric poles, then it is a small path in the boxwood, which joins the broad GR trail. It goes up quite firmly. From time to time some beautiful holes between the trees let you see the panorama on Chambéry, the lake of Bourget, Aix les Bains. The distances are unfortunately rather veiled. After a couple of hours of climbing, one arrives at the Pointe de la Gorgeat. It is a walk quite popular by the other slope from the Granier pass. We get lightly dressed before finding a place away to picnic and find a geocache nearby. Above the valley of the Entremonts, all green meadows and forests. To avoid going down by the same path, Bruno finds us a quiet path. At one moment a large metallic panel is discovered. « Danger of death, shooting range ». One is in, or just on the edge, of an army shooting range. No cannonade or grape-shot. We had a narrow escape ! We reach a wide track which descends in laces, which one leaves to cross more or less flanks in order to join our itinerary of climb. It is a more adventurous part, which requires crossing a few beds of brooks, passing on or under trunks across the road, orienting to find the lost trace. But finally we find our way. A few strands of lily of the valley are picked up on the way. A few meters from the road, we have to get dressed!

Autour de St Pierre d’Entremont

Ce mois de septembre, Bruno a organisé une semaine de randonnues autour de son village de Saint Pierre d’Entremont, à la limite de l’Isère et de la Savoie. Malheureusement, je n’ai pu participer qu’à deux d’entre elles. Celle du lundi, avec Bruno, Patricia et Bernard de Suisse. Départ du bout de la petite route après le hameau du Château. On est vite nus. Ça monte tout de suite dans la forêt. En passant, je trouve facilement une geocache. Puis on est doublé par un homme qui marche rapidement avec son chien. On ne l’a vraiment pas entendu arriver. On débouche dans le vallon des Eparres juste sous le col de Bovinant. Tintement des clochettes du troupeau dans l’alpage. On grimpe à droite vers le Petit Som. Croisement d’un randonneur qui descend en sens inverse. Quelques mots de salut. On le reverra plus tard. Du col de Léchaud, on aperçoit trois personnes au sommet du Petit Som. Pour les croiser on enfile shorts ou paréo. Durant le casse croûte, au soleil, à peine à l’écart du chemin qui mène à la Cheminée, on revoit notre randonneur de tout à l’heure. Comme il nous a déjà vu nus, inutile de se rhabiller! On décide de revenir par le col du Fret et les 120 lacets. Pour cela nous devons repasser au col de Bovinant. On ne peux éviter de se couvrir pour passer un groupe d’une bonne douzaine de randonneurs. La montée au col du Fret est raide, mais relativement courte. De l’autre coté, par contre, la pente est vertigineuse, dans un couloir étroit entre les barres rocheuses. Voilà donc les fameux 120 lacets. On attaque la descente en évitant de glisser. Au moment où on arrive dans une partie quelque peu rocheuse, une voix derrière nous et apparaît un moine, robe de bure blanche et large chapeau de paille. Surpris, on lui dit qu’on peut se couvrir. «Moi, ça ne me dérange pas, mais les deux qui vont arriver seront peut-être gênés!» D’autant qu’il y a une femme parmi nous! On se couvre sommairement. Il passe en bondissant, souriant, très à l’aise dans ces rochers. Les deux autres, peut être des novices, sont plus réservés. Puis de loin, il nous fait un grand signe de salut. Surprenante et sympathique rencontre. On continue la descente à une allure bien plus modérée, nous! Un petit détour pour jeter un œil sur une tourbière, puis la forêt. En arrivant à la première maison, il y a un homme qui travaille. On se rhabille définitivement. Le village de Saint Philibert et la maison de Bruno ne sont plus bien loin.

Deuxième balade le vendredi. Toujours avec Bruno et Patricia, avec Gilbert de Lyon cette fois. La météo est bien moins bonne, le ciel couvert et la pluie est prévue en début d’après midi. Bruno nous a préparer un nouveau concept: la randonnue-restaurant. Une table est réservée à l’auberge, réputée dans le coin, Chez Danny, dans le petite station du Désert d’Entremont, à 1200 mètres d’altitude. Par précaution nous y laissons une voiture en prévision du mauvais temps. Avec des vêtements décents dans le coffre! Puis nous allons nous garer au hameau des Courriers, vers 750 m. C’est donc un petit dénivelé qui nous attends ce matin. Chemin creux en forêt. On passe devant plusieurs granges plus ou moins abandonnées, témoignage de l’activité paysanne d’autrefois. Les cris d’un berger après ses bêtes résonnent tout près, puis s’éloignent sur le versant opposé à notre chemin, mais nous l’entendrons longtemps! Le paysage s’ouvre dans des grands champs d’herbes hautes. Une petite maison, fermée mais bien retapée, nous fait envie. Quel endroit idéal pour des vacances naturistes. Isolée, avec une vue grandiose sur le Granier et les falaises de Chartreuse. Et un mur couvert de mûres bien mûres. Hmmm ! A midi, on traverse un troupeau de vaches et on arrive sur la route au col de la Cluse. Le restaurant n’est plus qu’à quelques centaines de mètres et il faut enfiler les shorts. Sur le parking, on s’habille plus «correctement». La salle du restaurant est pleine, une bonne vingtaine de clients. Décor en bois. Étagères de produits locaux: Bouteilles de liqueurs de chartreuse et genépi. Repas montagnard et savoyard arrosé bien sûr de vin de Savoie. Quand on sort de table, la pluie annoncée n’est pas là. On décide de continuer la rando en montant à la Pointe de la Cochette, 1620m. Balade digestive. Au sommet, la vue est plongeante sur Saint Pierre d’Entremont. Au loin le Petit Som, où l’on était lundi, semble sous des rideaux de pluie. Vite redescendre avant qu’elle n’arrive ici. Mais de façon surprenante, c’est plutôt un pâle soleil qui nous a accompagné jusqu’à la voiture.


This September, Bruno organized a week of naked hiking around his village of Saint Pierre d’Entremont, on the border of Isère and Savoie. Unfortunately, I was only able to participate in two of them. The one of Monday, with Bruno, Patricia and Bernard of Switzerland. Departure at the end of the small road after the hamlet of the Castle. We’re quickly naked. It goes up in the forest right away. By the way, I easily find a geocache. Then we are overtaked by a man who walks quickly with his dog. We really did not hear him coming. We reach the valley of the Eparres just below the pass of Bovinant. Clinking of the bells of the herd in the pasture. We climb to the right towards Petit Som. Crossing of a hiker descending in opposite direction. A few words of salvation. We’ll see him later. From the Col de Léchaud, we can see three people at the top of Petit Som. To cross them we put on shorts or pareo. During the snack, in the sun, just a step away from the path that leads to the Chimney, we see again the previous hiker. As he has already seen us naked, useless to get dressed! We decided to return by the Col du Fret and the 120 laces. For this we must go back to the Col de Bovinant. One can not avoid covering up to go through a group of a dozen hikers. The ascent to the Pass of the Freight is steep, but relatively short. On the other side, however, the slope is dizzying, in a narrow corridor between the rock bars. Here are the famous 120 laces. The descent is attacked by avoiding slipping. At the moment we arrive in a somewhat rocky part, a voice behind us and appears a monk, dress of white wool and large straw hat. Surprised, we told him we could cover ourselves. « I do not mind, but the two who are going to arrive may be embarrassed! » All the more so because there is a woman among us! We cover ourselves briefly. He passes by leaping, smiling, very at ease in these rocks. The other two, maybe novices, are more reserved. Then, from afar, he gives us a great sign of salvation. Surprising and friendly encounter. We continue the descent at a much more moderate pace, we! A little detour to take a look at a bog, then the forest. On arriving at the first house, there is a man who works. We get dressed definitively. The village of Saint Philibert and the house of Bruno are not far away.


Second hike on Friday. Still with Bruno and Patricia, with Gilbert of Lyon this time. The weather is much worse, the sky overcast and the rain is expected in the early afternoon. Bruno has prepared a new concept: the hiking-restaurant. A table is reserved at the inn, famous in the area, Chez Danny, in the small resort of the Desert of Entremont, at 1200 meters of altitude. As a precaution, we leave a car in case of the bad weather, with decent clothes in the trunk! Then we will park in the hamlet of Couriers, about 750 m. So this is a small difference in altitude that is waiting for us this morning. Sunken lane in the forest. One goes before several barns more or less abandoned, testimony of the peasant activity of old time. The screams of a shepherd after his beasts resound very close, then go off on the slope opposite our way, but we will hear it for a long time! The landscape opens into large fields of tall grass. A small house, closed but well restored, makes us envy. What a great place for a naturist holiday. Isolated, with a grand view on the Granier and the cliffs of Chartreuse. And a wall covered with ripe blackberries. Hmmm! At noon we cross a herd of cows and arrive on the road to the col de la Cluse. The restaurant is only a few hundred meters away and we have to put on the shorts. On the parking lot, we dress more « correctly ». The restaurant room is full, about twenty guests. Wooden decor. Shelves of local products: Bottles of chartreuse liquors and genépi. Mountain and savoyard meal washed down of course with Savoy wine. When we go out of the table, the announced rain is not there. We decide to continue the hike up to Pointe de la Cochette, 1620m. Digestive walk. At the top, the view is plunging on Saint Pierre d’Entremont. In the distance the Little Som, where we were Monday, seems under rain curtains. Quickly going down before it comes here. But surprisingly, it was rather a pale sun that accompanied us to the car.

Astronomie

Henri, naturiste savoyard et passionné d’astronomie avait lancé une invitation à une soirée d’astro -nue.Nous nous sommes retrouvés à cinq en cette fin de journée d’août au bout d’une route dans la forêt de Corsuet au dessus d’Aix les Bains et du lac du Bourget. Après un pique nique pour faire connaissance, nous transportons le matériel jusqu’à une prairie qui offre une vue dégagée sur le ciel. Il fait encore jour, c’est mieux pour installer et régler le télescope et la lunette qu’Henri a amenés. Puis le jour tombe peu à peu, la nuit s’installe, mais la température reste douce et agréable, nul besoin de se couvrir. Henri nous explique les rudiments de l’observation des étoiles lointaines ou des planètes. Puis la lune se lève, lumineuse. Trop lumineuse même. Mais quel spectacle que la vision en gros plan des cratères, monts et mers de sa surface blanchâtre.

Henri, a naturist from Savoie and an astronomy enthusiast, had invited us to an astro-nude evening. 5 of us met at the end of August at the end of a road in the forest of Corsuet above Aix les Bains and the Lake Bourget. After a picnic to get to know each other, we carried the equipment to a meadow with a clear view of the sky. It is still daylight, it is better to install and adjust the telescope and the lunette that Henri has brought with him. Then day gradually falls, night settles in, but the temperature remains mild and pleasant, no need to cover up. Henri explains the basics of observing distant stars or planets. Then the moon rises, luminous. Too luminous even. But what a spectacle it is to see the craters, mountains and seas of its whitish surface in close-up.


Lac du Bourget

Franck avait proposé par internet une sortie en kayak sur le lac du Bourget. A l’heure dite, nous nous retrouvons dans le petit port de Chatillon, à l’extrémité du lac. Le temps est plutôt maussade, avec un ciel bas, des nuages qui enveloppent le haut des montagnes alentours, une sorte de brume dans les lointains. Qu’importe, nous mettons à l’eau les deux kayaks.
Dès que hors de vue du port, je quitte le maillot de bain mais garde encore quelque temps mon tee shirt, jusqu’à être suffisamment réchauffé pour l’enlever enfin. On passe à l’écart de quelques embarcations de pêcheurs chaudement habillés. Nous laissons l’entrée du canal de Savières, longeons la côte du village Conjux, nous arrêtons un moment sur une petite plage, histoire de se dégourdir les jambes et en profiter pour visiter la grotte de Lamartine. Le soleil fait une timide apparition lorsque nous arrivons au pied des murs de l’abbaye d’Hautecombe.
De là, nous traversons le lac en diagonale pour rejoindre la rive opposée vers la falaise de la Pierre du Quart. Arrêt casse croûte sur une plage de galet, protégée par une haie d’arbre des voie ferrée et route toutes proches. Puis on repart en longeant les roselières, approchant cygnes et oiseaux. Arrivés à proximité de Chatillon et puisque l’on a encore du temps, on décide de faire le canal de Savières.
A l’entrée, je remet mon maillot de bain. C’est que l’endroit est fréquenté. Nous croisons vedettes de promenades touristiques, yachts à moteurs, hors bords et kayaks. En outre, le canal passe devant des maisons et longe de temps en temps la route. Demi tour à Chanaz. Nous retrouvons le lac, maintenant sous un ciel complètement bleu, mais avec toujours cette brume bleutée qui enrobe les lointains. On rentre au port. Les bras et les mains commencent à sentir la fatigue: on a fait quelques vingt cinq kilomètres au total.


Franck had proposed by internet a kayak trip on the Lac du Bourget. At the time, we meet in the small port of Chatillon, at the end of the lake. The weather is rather gloomy, with a low sky, clouds enveloping the tops of the surrounding mountains, a kind of mist in the distance. Anyway, we launch the two kayaks.
As soon as out of sight of the harbor, I leave the swimsuit but keep my shirt on for a while, until I’m warm enough to finally take it off. We pass by a few warmly dressed fishing boats. We leave the entrance of the canal of Savières, go along the coast of the village Conjux, we stop for a while on a small beach, just to stretch our legs and take the opportunity to visit the cave of Lamartine. The sun makes a timid appearance when we arrive at the foot of the walls of Hautecombe Abbey.
From there, we cross the lake diagonally to reach the opposite shore towards the Pierre du Quart cliff. Stop for a snack on a pebble beach, protected by a tree hedge from the nearby railway and road. Then we set off again along the reed beds, approaching swans and birds. Arrived near Chatillon and since there is still time, we decide to make the canal of Savières.
At the entrance, I put my swimsuit back on. It is because the place is frequented. We come across touring boats, motor yachts, outboard motor yachts and kayaks. In addition, the canal passes in front of houses and runs along the road from time to time. Half turn at Chanaz. We find the lake again, now under a completely blue sky, but still with that blue mist that envelops the far away. We return to the port. Our arms and hands start to feel tired: we have travelled some twenty-five kilometres in total.

Orisan

Double découverte ce mercredi de mars : une première randonnue en groupe, inhabituelle pour moi qui aime courir la montagne en solitaire, dans un coin que je ne connaissais pas encore : les Bauges en Savoie.
Vers 9 heures du matin, nous nous retrouvons sur un parking désert au bout d’une petite route au fond d’un vallon étroit. Plus loin, la route n’est plus accessible qu’aux véhicules des forestiers. Nous sommes neuf, huit hommes et une femme, venant de Lyon, du pays de Gex près de Genève, d’Annecy et de Grenoble.
Il fait encore plutôt frais à l’ombre et près du torrent, nous démarrons habillé sur la route forestière. Vingt minutes plus tard, nous atteignons la zone ensoleillée, c’est bien plus agréable et nous pouvons nous déshabiller. Nous resterons nus les sept heures suivantes jusqu’au retour au parking. La route se transforme en piste, puis en chemin pour atteindre les chalets d’alpage du Haut du Four. Arrêt pour admirer le paysage. La pointe de Chorionde nous fait face, bien tentante, mais nous partons de l’autre coté en direction du mont d’Orisan.
Le cheminement se fait entre touffes herbeuses et plaques de neiges, entre zones de sapins et croupes dégagée. Nous dominons Albertville et la vallée de l’Isère. On pourrait continuer vers le Grand Roc, mais l’heure avance et on préfère se trouver un coin abrité du vent pour le casse croûte. On quitte donc la crête pour s’installer légèrement en contrebas sur des rochers réchauffés par le soleil. Des sacs sortent les victuailles et aussi quelques bouteilles. C’est donc aussi à une randonnue œnologique que nous participons.
Quelques cumulus s’installent aussi, dont profitent un planeur et un parapente. Le parapentiste vient nous survoler à basse altitude, voir qui sont ces curieux randonneurs.
Retour par un chemin qui se perd plus ou moins dans un pierrier, pour rejoindre un col et nos chalets de tout à l’heure. Pour redescendre nous empruntons un étroit sentier qui zigzague dans la forêt, traverse au fond des combes quelques ruisseaux ou cascades. Les plus téméraires n’hésitent pas à se jeter à l’eau (de fonte des neiges!).
Sur le parking désert, nous partageons une dernière bouteille, le verre de l’amitié, avant de se résoudre malgré tout à se rhabiller pour repartir. Une bien sympathique journée qui m’a permis notamment de rencontrer des gens que je ne connaissais que par messagerie interposée sur des forums. Et puis, quel avantage d’avoir quelqu’un du coin pour préparer et guider la balade. Je suis sûr que tout seul avec ma carte, je n’aurai sans doute pas fait un aussi bon choix d’itinéraire. Merci donc à tous !


Double discovery this Wednesday of March: a first group naked hike, unusual for me who likes to run the mountain alone, in a place I didn’t know yet: les Bauges in Savoie.
Around 9am, we find ourselves on a deserted car park at the end of a small road at the bottom of a narrow valley. Further on, the road is only accessible to foresters’ vehicles. We are nine, eight men and one woman, coming from Lyon, the Pays de Gex near Geneva, Annecy and Grenoble.
It is still rather cool in the shade and close to the torrent, we start dressed on the forest road. Twenty minutes later, we reach the sunny area, it’s much more pleasant and we can undress. We will stay naked for the next seven hours until we return to the car park. The road turns into a track and then into a path to reach the alpine chalets of the Haut du Four. Stop to admire the landscape. The Pointe de Chorionde faces us, very tempting, but we head on the other side towards the Mont d’Orisan.
The path is between grassy tufts and snowy patches, between areas of fir trees and open crests. We dominate Albertville and the Isère valley. We could continue towards the Grand Roc, but the time is running out and we prefer to find a place sheltered from the wind for a snack. So we leave the ridge to settle down slightly below on rocks warmed by the sun. Bags take out the victuals and also some bottles. It is thus also with an oenological naked hike that we take part in.
A few cumulus clouds also settle down, which a glider and a paraglider take advantage of. The paraglider comes to fly over us at low altitude, to see who these curious hikers are.
Return by a path which is more or less lost in a scree, to join a pass and our chalets of earlier. To go back down we take a narrow path that zigzags in the forest, crosses at the bottom of the combes a few streams or waterfalls. The most daring don’t hesitate to throw themselves into the water (of melting snow!).
On the deserted parking lot, we share a last bottle, the glass of friendship, before getting dressed to depart. A very nice day that allowed me to meet people I only knew by messaging on forums. And then, what an advantage to have someone from the local area to prepare and guide the ride. I’m sure that alone with my map, I probably wouldn’t have made such a good choice of itinerary. So thank you all!